L’Ouest Américain: Les routes du sud .
Moins fréquentées que l’Ouest éternel , les « Routes du Sud » n’en traversent pas moins des parcs qui n’ont rien à envier à leurs frères plus au nord , seulement de par leur éloignement ils se méritent . Notre parcours depuis Denver nous conduira jusqu’à la frontière Méxicaine par le Colorado mais surtout le Nouveau Mexique qui restera une véritable révélation pour nous (C’était l’objectif). Au point le plus méridional de notre voyage, notre remontée du vaste Etat de l’Arizona nous permettra de nous imprégner de la légende de l’Ouest avec la visite de plusieurs « Ghost Towns » typiques . Je n’oublie pas non plus ,comment le pourai je , que cette deuxième partie de notre périple nous fera découvrir deux sites de notre « TOP FIVE » mais chut….!!!
Place à la carte de cette séquence accompagnée de la liste des « Hébergements de Denver à Monticello » . Bonne route!!!
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Great Sand Dunes
Great_Sand_Dunes Doc officielle en Français
C’est un peu la marque de fabrique de ce voyage : Aux interminables Interstates , les autoroutes locales gratuites, nous préférons toujours les itinéraires alternatifs pour rejoindre l’étape ou le lieu de visite suivant, quitte à nous rallonger.
C’est le cas aujourd’hui pour notre première étape sur les routes du Sud qui doit nous conduire à Great Sands Dunes ». C’est ainsi que par une belle route dans des gorges nous gagnerons Cañon City, petite bourgade touristique, puis Salida plus au nord ouest. Cette dernière révèle un chouette quartier ancien , type « Old West » et dont les maisons qui le précèdent, sont d’un charme indéniable. En fin de compte mélange subtil de vieilles maisons de l’ouest et d’autres tout en bois au style vraiment anglais avec leurs jardins parfait et leurs Bow Window…
Toujours sans traverser de grandes villes, nous arrivons vers 16h00 à Great Sands Dunes… Plus exactement au délicieux motel éponyme. Un petit motel tout confort dominant les dunes de sables pour une vue imprenables sur celles ci. Attention cette adresse hautement recommandée ne possède que 12 chambres et vite remplie , nous avions réservé une chambre au mois de février précédent et nous ne le regrettons pas !!!
Aussitôt déposés les bagages, nous filons directement vers les dunes toutes proches. Le temps est couvert et bien que l’orage soit déjà passé, le ciel reste menaçant . Attention ne pas s’aventurer sur les dunes si l’orage gronde. A Great Sand Dunes nous sommes en présence des plus hautes dunes des Etats Unis avec une d’entres elles qui culmine à 229m (Star Dune) . Marcher dans le sable , chacun en convient, n’est pas chose facile et finalement le ciel couvert nous aura épargné bien des peines. Nous sommes contents lorsqu’au bout d’une crête sans fin mais vierge de toute trace, notre Rafael parvient au sommet de la deuxième dune du parc : High Dune à 198m.
L’absence de soleil renforce les reliefs et les contrastes sur les dunes . Le spectacle est magnifique , il est dû à la conjonction de vents contraires, ceux du sud-est provenant de la San Juan Valley et ceux du nord-ouest venant des montagnes toutes proches . Nous tardons , nous tardons et l’on s’en fiche royalement de finir les restes piochés dans la glacière et de dîner sur la terrasse de notre chambre avec un tel panorama pour que nos songes n’aient d’égal que le bonheur vécu…
Great Sand Dunes – Taos
Comme tous les matins, je jette un coup d’oeil à la fenêtre pour consulter la météo et là je suis obligé de reculer d’un pas ! Ebloui , je suis ébloui par le spectacle depuis la terrasse de la chambre. Le soleil inonde toutes les dunes d’une beauté indescriptible…Que dire de plus ?? Rien !!
Si, si que nous sommes tous d’accord pour se préparer en vitesse et profiter au maximum. Des 8h00 , nous sommes dans la voiture direction la « Medano Pass Primtive Road » , une piste réservée au 4×4 qui rejoint un lac d’altitude à 3000m d’altitude . Personne à cette heure matinale sur la piste , les vues sur les dunes sont toujours un régal .Tout à ma joie je dépasse le panneau qui indique que la piste désormais est réservée aux véhicules vraiment adaptés aux pistes sablonneuses , il précise même que les SUV ne doivent pas l’emprunter . En cela et comme toujours j’ai la confirmation de ce que m’avait dit les rangers la veille. J’avais précédemment dégonflé les pneus de notre SUV et à nous l’aventure !!! Bah non !!!
A peine Flore s’est elle sortie de la première difficulté avec brio que la seconde nous est fatale . Tant bien que mal nous nous sortons de ce mauvais pas et plutôt que de rebrousser chemin , je prends le volant par pour longtemps puisque 500m plus loin je plante le Santa Fé qui est maintenant complètement enlisé . Pas moyen d’en sortir, personne pour nous aider ou nous conseiller ,aie aie !! C’est sur je ne ferai jamais le Paris Dakar ou ce qu’il en reste mais par une manoeuvre désespérée, en tournoyant le volant de droite à gauche et en marche arrière , je réussi à sortir le véhicule de l’ornière, expression décidement bien consacrée. Fissa et non sans soulagement, nous retournons sur la terre ferme trop content de la chute de notre aventure qui aurait pu être catastrophique . Moralité: Respecter scrupuleusement les consignes données par les Rangers !!
Retour au Visitor Center ,très intéréssant comme toujours et je recommande la vidéo aux images magnifiques et commentaires sobres qui sont une invitation au respect de l’environnement . En effet Great Sand Dunes est un véritable éco systeme où faune , flore, eau, assurent la bio diversité. En témoigne la balade dans le lit partiellement asséché de la Médano Creek au pied des dunes et occasion de trop belles photos . C’est clair » Great Sand Dunes » sur la route de notre voyage est un must inoubliable. D’ailleurs ce n’est que vers 11h30 que nous quittons le parc.
La encore plutôt que de rejoindre Taos directement nous préférons trainer en route en empruntant la 159 à Fort Galand (petit musée sympa sur la gauche ), nous rejoignons ainsi San Luis qui nous dit on est le plus ancien village du Colorado comme en témoigne quelques batissent « Old Town ». Après quelques bizaries du GPS du style pistes complètement défoncées , nous finissons par la 64 d’atteindre le pont qui enjambe le Rio Grande , le Gorge Bridge, recemment rénové. La vue sur la faille taillée au sabre est saisissante sur le fleuve qui s’écoule 200m en contrebas. Nous ne pouvons nous empêcher de penser à notre Eddy national , au film de John Ford mais aussi aux malheureuses victimes qui en aval essaient de franchir la frontière Méxicaine pour rejoindre l’eldorado Américain.
La fin d’apres midi sur Taos à l’ambiance indéniablement hispanique est très agréable. Nous avons beaucoup apprécié le dédale de ruelles autour de la Plaza et le diner en terrasse dominant celle ci achève de nous combler !!
Taos – Chimayo- Santa Fé
La très belle église « San Francisco de Asis » au sud de Taos en direction de Santa Fé vaut vraiment le détour . Sa construction en adobe mélange d’argile et de paille finement coupée est caractéristique de la région avec ses couleurs ocres , elle fut construite entre 1772 et 1816.
Pourquoi déroger à notre règle qui nous réussit si bien? Ainsi s’il eût été plus facile de rejoindre Santa Fé directement ç’eût été vraiment dommage car nous serions passés à coté d’une très belle route qui nous permit de découvrir le Nouveau Mexique aux antipodes de ce que nous pouvions imaginer. Routes verdoyantes, prairies alpines et forêts de pins ,cette partie du Nouveau Mexique est résolument montagnarde et nombreux sont les habitants de la région qui viennent se livrer aux joies de la neige en hiver. Cette route (518 à la sortie de Taos sur la gauche) fait partie du réseau des » Scénic Byways » et c’est bien mérité . Plus haut elle rejoint sur un vaste plateau la « High Road » ou route des artistes dont la traversée de chaque hameau recèle un tas de galleries d’artistes locaux au goût plus ou moins apprécié mais dont le cadre est un enchantement.
Tranquilement la route redescend sur Chimayo et son sanctuaire. A la suite de la découverte d’un crucifix dans la terre par un religieux du coin en 1813, Chimayo est devenu , à l’image de Lourdes, un lieu de dévotion où principalement on vient faire des offrandes pour souhaiter longue vie aux nouveaux nés. Une chapelle , une belle église en adobe , des scultures intéressantes nous font passer un moment agréable ici . Bien entendu c’est essentiellement des membres de la commmunauté hispanique qui viennent s’y recueillir .
La fin d’après midi orageuse sur le vieux quartier de Santa Fé autour de la Plaza nous laisse un goût étrange. Si nous avons apprecié les galeries d’art de Taos et de la High Road , là la profusion d’expositions de peintutes en tous genres , de bibelots et autres poteries indiennes deviennent fatigantes à la longue… Tout cela parait surfait et les prix pratiqués sont surréalistes c’est le cas de le dire .
Si la ville présente une architecture intéresante de par l’absence de batiments en hauteur et par son coté très ancien , c’est la ville la plus ancienne de l’Union, nous ne sommes pas contrairement à Taos tombés sous le charme . Diner très correct au Plaza Café où je me régale d’une gigantesque et délicieuse « Sirloin Salad ».
Santa Fé
L’impression de la veille fut la bonne , Santa Fé nous avait fait rêver et nous sommes partiellement déçus . Néanmoins nous ferons des découvertes intéréessantes aux 2 musées réunis dans un bel ensemble sur Camino Lego. D’abord au Museum of International Folk Arts où l’on peut admirer une fabuleuse collection de miniatures réunis par Alexander et Susan Girard , plus de 100 pays représentés sur les 5 continents , à voir absolument.
L’autre musée situé dans le même cadre est le Muséum of Indian Arts &Culture n’est pas à proprement parlé un musée retraçant l’histoire des Indiens d’Amérique mais bien le savoir faire des différents tribus .Que se soit la poterie mais aussi de façon de ramrquable la vannerie dont de très belles pieces sont exposées ici. Détail pratique : il est tout a fait possible de visiter les deux musées dans une matinée, dans ce cas l’achat d’un billet combiné est intéressant.
Retour vers le vieux centre ville . Aujourd’hui encore je m’interroge : Qui peut acheter les tableaux , bijoux et autres scultures exposés partout dans la ville… Pas nous assurément !!!!
Diner dans un restaurant branché « Café Pasqual’s » , plein à craquer et ambiance sympa (résa la veille conseillée) à la cuisine nouvelle et bio … Mouais, l’addition est inversement proportionnelle aux portions servies!
Santa Fe -Turquoise trail- White Sands Dunes
Turquoise_Trail Doc en Anglais
White_Sands Doc officielle en Français
Finalement c’est sans regret que nous quittons Santa fe , ville surfaite hors de prix et pour finir un Super8 pas terrrible du tout. Ça tombe plutôt bien que nous logions sur Cerillos Road puisqu’il nous faut emprunter cette route , la 14, pour faire la « Turquoise trail » qui relie Santa Fe à Abulquerque par d’anciennes mines de Zinc.
Il faut être là le matin vers 10h00, au village de Cerillos dont il ne reste que quelques maisons historiques bien que vivantes au milieu d’une avenue de terre du bout du monde. Ce n’est rien ce village à moitié abandonné mais tellement réel bien plus que Madrid certes mignon mais très touritique. Marchez au milieu de l’unique avenue de Cerillos puisque c’est vous la vedette du jour , vous soulevez la poussière sous un soleil de plomb et arrivé au bout de la rue vous pénétrez d’un pas nonchalant dans « Why no Shop » et vous serez accueillis par une alcoolique sans nom mais très chaleureuse et qui dans son ancien saloon vend un tas de bric à broc…Remontant l’avenue ,vous ne manquerez en aucun cas le dernier saloon en activité ,aux tabourets de sky rouge faisant face au bar et entamez une conversation avec des locaux déjà bien imprégnés malgré l’heure matinale et à l’impossible accent du « South West ». Allez donc à Cerillos !!!
Madrid, je l’ai dit est sympa, c’est un peu la Beat génération qui essaie de recréer une atmosphère ici . Les galeries et autres boutiques de fringues babacool sont beaucoup plus abordables qu’à Santa Fe et l’accueil y est aussi plus authentique même s’il est aussi mercantile.N’oublions pas on plus que Madrid fût une ville minière dont on peut encore visiter les vestiges.
Longue route pour rejoindre Alamogordo aux portes de Whites Sands Dunes…après avoir quitté l’I25 qui file vers Las Cruces et El Paso , ce sont d’interminables lignes droites avec des paysages désertiques tels que l’on les imagine au Nouveau Mexique . La monotonie du ruban de bitume est tout juste rompue à Carrizozo aux drôles de maisons colorées (A droite dans la 12e Av) mais aussi carrefour qui conduit à l’est vers Roswell et le Texas et le sud Alamogordo terme de notre étape et le Mexique..C’est sous un déluge propre à cette région que nous arrivons à Alamogordo .
Préparant ce voyage , combien de fois ai je rever à White Sands ? Je me demandais si les photos entrevues n’étaient pas fortement retouchées tant cela paraissait irréel mais reconnaissons le ce parc d’une exceptionnelle beauté ne se donne pas facilement . Obligeant à un large détour , d’une chaleur suffoquante , de pluies d’orages rares mais torrentielles , il n’en faut guère plus pour en décourager plus d’un, mais la récompense dépasse ce que l’on peut imaginer . White Sands Dunes fût pour nous un grand moment de note voyage et encore aujourd’hui ce sont les photos qui nous scotchent le plus.
Alors que la météo nous permet de finir la journée dans le parc , nous sommes subjugués par sa découverte. Au moins trois types de dunes sont visibles à White Sand ,les premières nous les rencontrons très rapidement apres le visitor center vers « Dune Life Nature trail » , reconnaissables à leurs formes paraboliques et là où la végétation est la plus dense. La lumière est encore suffisament présente pour démentir mes doutes sur la blancheur du gypse cristallisés au cours des millénaires , il est intense et si pur…Plus loin alors que la route est désormais completement blanche les dunes donnent à voir une nouvelle forme:végétation plus rare et forme plus odulées en vagues . Le couchant est tout aussi envoutant lorsque les dunes vont se refroidir et se parent d’une couleur bleutée.
Il fait nuit lorsque nous quittons la magie de White Sands pour rejoindre Alamogordo où nous dinons fort honorablement dans un restaurant de la chaine Applebees que nous ne connaissions pas. Le Best Western ,tout proche , qui nous accueille pour la nuit fait partie de nos adresses recommandées…
Quelle journée!!!
White Sands – Lordsburg
Je ne pouvais rêver mieux comme cadeau d’anniversaire : White Sands Dunes . White Sands Dunes tu resteras à jamais graver dans ma mémoire comme un grand moment d’émotion de mes souvenirs paysagers? Et de la même façon que je suis sur que nous retournerons une quatrième fois à Bryce Canyon , nous referons ce parc hors du commun!!
Des 8h30 nous sommes dans le parc, le ciel est parfaitement bleu et lorsque nous partons faire une longue rando dans l’ »Akali Flat Trail », tout au bout du parc, il fait déjà bien chaud. Avec plus de 6 litres d’eau dans le sac à dos , très rapidement nous nous éloignons du balisage (sans avoir pris de sérieux repères cartographiques) pour arpenter les dunes immaculées. Cette partie de White Sands Dunes NP nous laisse découvrir les plus belles d’entres elles, « Barchan Dunes » aux douces ondulations et aux fines crêtes éphémères .Une des magies de ce parc étant bien son caractère changeant qui nous donne l’impression d’être toujours les premiers à le fouler !!! En fait il est plus facile de marcher là qu’à Great Sand Dunes car le gypse cristallisés (sulfate de sodium normalement souluble dans l’eau ) ,essaimé par le vent depuis le lac Lucero asséché, est bien plus dur .
Quelle délicatesse ces petites crêtes formées par le vent passagé, quelle force ces Yuccas de trouver les ressources nécessaires à leur survie, quelle capacité d’adaptation ce lézard qui se fond dans la couleur de la dune pour mieux échapper à ses prédateurs , quelle chance nous avons d’apprécier cet éco systeme à préserver !!!
Ma pratique régulière de la randonnée , m’oblige à écourter l’exploration de dunes car il faut penser au retour alors que le soleil est déjà haut dans le ciel…Bien m’en pris car après trois heures de rando, le chemin de retour sera bien plus éprouvant.
Mes conseils (basiques ou classiques comme on voudra) pour bien profiter de cette rando, j’insiste : Prendre beaucoup d’eau (mini 2l/p), toujours garder de bons repères, le mieux est d’avoir toujours en vue les piquets de balisage même au lontain et pas de doute à White Sands c’est bien le blanc qui domine. Un blanc si intense que la réverbération peut être nuisible aux fragiles pupilles des enfants , lunettes de soleil à fort indice UV obligatoires pour tous.
Il y a quelques années j’avais évoqué sur ce blog ce que j’avais ressenti à Bryce canyon . Là de la même façon le « Dong Dong » au milieu de la poitrine est aussi fort , aussi intense qu’il procure, j’ose le mot , une jouissance infinie !!!
Nous avons pris l’habitude de terminer nos visites de parcs par le Visitor Center où des explications complètent de façon pédagogiques notre découverte. Ici je recommande particulièrement de prendre le temps de regarder la vidéo relatant la formation, la vie et la préservation de White Sands Dunes.
Plus d’images de White Sand Dunes:
Cent kilomètres plus loin nous faisons un stop à Old Mesilla dans la « banlieue » de Las Cruces . Autour d’une plaza ombragée quelques vieilles maisons nous rappellent la présence espagnole de la conquête à la reconquête.
Lordburg terme de notre journée est vraiment une ville sans âme, alignement de motels minables, fast food en pagaille coincés entre la voie ferrée et l’autoroute… Heureusement la belle piscine du Day’s Inn du coin nous accueillera pour un peu de détente…
Bisbee – Tombstone – Tucson
Je confirme Lordburg est vraiment l’endoit où vous êtes sur qu’il n’arrivera rien. Quelques miles plus loin vers l’ouest, nous faisons un rapide stop à Steins et son semblant de « GhostTown » qui ne vaut que parce qu’elle est sur note passage car elle est peu mise en valeur.
Les paysages entre le Nouveaux Mexique et l’Arizona pour rejoindre Bisbee sont très beaux ,mélange de garigues bien sèches et de montagnes bien vertes . Finalement le Nouveau Mexique nous sera apparu complètement différent de ce que l’on imaginait. Dans la partie visitée beaucoup de montagnes et asssez peu d’étendues désertiques . En fait la partie désertique commence bien en Arizona avec le désert de Sonara qui s’étend jusqu’aux confins du sud de la Californie.
Le passage à Douglas , ville frontière avec le Mexique dont le nombre de controles douaniers signale la recherche toujours vigilante de clandestins est la ville la plus mérionale de notre périple.
Nous avons beaucoup aimé la très agréable petite ville de Bisbee au charme indéniable et authentique . Ville minière qui a cessé toutes activités au milieu des années 70 , elle connut son heure de gloire au début du XXeme siecle puisqu’elle était la plus grande ville entre San Francisco et Saint Louis. Or ,cuivre ,zinc mais aussi argent assurèrent la prospérité de la ville comme en témoigne l’impréssionnante mine à ciel ouvert à l’entrée de la ville. Les chouettes maisons colorées dans Main street et Tombstone Canyon Rd gardent intactes la nostalgie d’un temps révolu . Déjeuner rapide au High Desert Market près d’une statue Iron Man. Tout est super dans ce restaurant , la qualités des pizzas et salades jusqu’aux sodas aux aromes naturels et pour finir les jolies yeux bleues de la serveuse Andalouse (de Grenade) venue se perdre ici… Bref comme cette adrese hautement recommandée, nous aurions volontiers passé plus de temps à Bisbee!!!
A quelques miles , nous ne les comptons plus , c’est une halte quasi obligée à Tombstone (Pierre tombale) la bien nommée. La rue principale qui donne presque l’illusion d’un décor de cinéma est avec ses saloons ,ses boutiques et son coral, une plongée directe dans l’ambiance Far West de la fin du XIX eme siècle .Evidemment Tomstone est connue par le véridique fait divers qui s’y déroula le 26 octobre 1881 et qu’immortalisa l’oeuvre cinématographique de John Struges avec Burt Lancaster et Kirk Douglas : Réglement de compte à OK Corral. Où l’on apprend que la force resta à la loi puisque les 4 bandits recherchés passèrent de vie à trépas en moins de 30 secondes…La visite du cimetière à la sortie de la ville est riche d’enseignements quant à cette justice expéditive , on ne compte plus ceux qui furent pendus par erreur , lynchés , empoisonnés ou simplement assassinés si je puis dire !!!
Fin d’apres midi sur Tucson, deuxième ville de l’Arizona, où nous sommes chaleureusement accueilli par le propriétaire de la maisonnette que nous avions louée par l’intermédiare d’Airbnb . Tucson, citée à la fois jeune par le nombre de ses étudiants et aussi un havre de paix pour les retraités qui sont particulièrement nombreux ici , est une ville très étendue et où il est facile de se perdre , merci le GPS…
Saguro National Park- Arizona Sonara Desrt Museum- Mission San Xavier del Bac
Saguaro NP Doc officielle en Français
Figure emblématique de l’Arizona ,le cactus géant à deux branches (bien que désormais le slogan soit plutôt:State of Grand Canyon) est vraiment très impréssionnant lorsque l’on s’en approche au plus près.Très proche de Tucson , le Saguro NP West nous reçoit sous un soleil de plomb. On ne sait plus bien où donner de la tête tellement il y en a partout et de toutes les formes; des plus petits qui sont encore en fleurs, des plus grands , les Saguros, qui ne se contentent pas de s’élancer gracieusement vers le ciel mais qui servent aussi d’abrid , de nid, aux oiseaux qui s’y nichent alors qu’il est en fin de vie.
Plutôt sauvage d’emprunter sur la gauche la piste (faisable en voiture de tourisme ) dénommée Golden Gate road que l’on enchaine avec la Bajado Loops. Pour apprécier le paysage nous nous éloignons très peu de la piste, les environs étant infestés du plus dangereux des reptiles : le serpent à sonnette ou autre Crotal. C’est bien en Arizona que l’on dénombre le plus grand nombre de victimes humaines dûes aux morsures fatales de ces reptiles . Après avoir échappé aux ours dans le grand nord , je ne suis pas trop tenté par une nouvelle expérience de ce type…
La piste se termine près du Visitor Center mais aussi du musée « Arizona Sonara Desert Muséum ». Le désert de Sonara peut surprendre puisque l’on a coutume de l’évoquer plus généralement pour le sud de la Californie mais il a bien sa source ici si je peux dire…Nous apprendrons beaucoup de choses durant 2h30 que nous passerons dans ce curieux musée du désert en plein air. faune ,flore (Non pas toi ma chérie) sont mis en valeur de façon harmonieuses et naturelles.Le jardin des cactus à fleurs est un véritable enchantement bien que la saison soit bien avancée et pour finir un tour à la volière permet des clichés de petits oiseaux colorés très photogéniques.
Changement de décor et d’ambiance pour la visite de la Mission San Xavier del Bac ; C’est la plus vieille Mission des Etats Unis , elle date du XVII eme siecle . Je ne sais pas si l’on peut la qualifier comme la plus belle des Etats Unis puisque j’avais noté les mêmes commentaires pour celle de Santa Barbara en Californie.
Elle présente extérieurement une belle harmonie et la partie rénovée laisse entrevoir ce qu’il en sera lorsque la réfection sera terminée. Mais le plus beau se trouve à l’intérieur, le coeur et les chapelles sur le transcept sont ornés de fresques , de colonnes , de statues merveilleusement magnifiques. On reste sans voix alors que notre regard effectue une révolution pour embrasser tout ce chef d’oeuvre.
C’est très curieux, je pensais qu’à l’inverse de nombreuses villes américaines que Downtown serait en cette fin d’après midi plein d’agitation que le « Bario Historico » au coeur de Tucson verrait ses terrasses remplies de jeunes, bruyants et joyeux et bien non , nada ! Rien, le centre ville est comme une ville morte, pas un chat dans les rues alors qu’il n’est que 18h00, c’est d’une tristesse très étonnante.
Goldfield Ghost Town – Apache trail – Sedona
En km , c’est la plus longue étape de notre voyage depuis le 24 juin date de notre arrivée à Seattle. 480km pour rejoindre Tucson à Sedona au nord de Phoenix . Inutile de se précipiter sur Google Maps pour confirmation car l’on s’en doute, il était hors de question pour nous de prendre la voie directe par l’interstate 10. Aujourd’hui les chemins de traverse que nous aimons tant emprunter nous conduirons sur les pistes du grand spactacle.
Peu avant Phoenix , cap à droite toute pour rejoindre au niveau d’Apache Jonction (agrandir la carte en tête d’article pour une plus grande précison) la route 88 appelée aussi l’Apache trail. Mais d’abord une bonne surprise avec la visite de la ghost Town qu’est Goldfield. Reconstitution d’une ancienne ville minière, elle nous plonge avec un réalisme convaincant dans la vie d’une petite cité de l’époque : Saloon , église , traiding post , tout y est et au bout du compte semble bien plus réelle que Tombstone , y compris les personnes sortant de l’église à la fin de l’office avec le révolver à la ceinture . A ma question un peu naive s’il s’agit d’un vrai révolver ou pistolet , je ne sais jamais la différence , le Mr me répond avec un large sourire » Que oui bien sur!!! ». Super moment passé là !
Sous une grosse chaleur qui se transforme rapidemment en orage la 88 nous attend. Oh là là, on a pris notre pied sur cette route qui se transforme bientôt en piste tres carrossable .Tout de suite après Goldfield, les couleurs de la roche varient du jaune-vert au sable . De profondes gorges jalonnent l’itinéraire qui amorce maintenant sa descente pour longer l’Apache lake où l’on serait bien tenter de piquer une tête en prenant l’une des routes qui rejoint le lac . Au plus près de ce dernier , on aperçoit de loin en loin des petites plages de sable entourées d’une végétation tropicale alors qu’au dessus les Saguros veillent jusqu’au sommet des montagnes environnantes . Forcément à un moment donné nous craquons et malgré la route encore longue qui nous attend , nous allons nous baigner dans une eau très très bonne et toujours un américain sympa pour discuter là un petit moment .
Slide Rock State Park – Sedona
Slide Rock State Park Doc en Anglais
Afficher Sedona sur une carte plus grande et lire la légende des repères .
Le slide Rock Park n’a d’intêret que pour la rivière Oak Creek qui s’écoule ici en bassins et petits rapides qui permettent au milieu d’un beau canyon de se rafraichir agréablement. Croyez moi pour etre rafraîchit vous le serez car l’impétueux torrent qui dévale depuis la Coconino Forest n’a pas trouvé trop le temps de se réchauffer. Sauts dans les piscines naturelles , glissades dans les petits rapides font la joie des grands mais surtout des petits. C’est aussi un lieu privilégié d’observation des délégations familiales à majorité latino-américaine qui viennent ici passer la journée avec les glacières débordantes.
Au retour brève halte à Sedona où l’on exploite à fond la découverte de Vortex au pouvoir surnaturelle , dit on, qui font de cette charmante petite ville la capitale du New Age. On m’excusera par avance de mon septisisme et forcement de mes moqueries ,toujours est il que les uns surfant sur la crédulité des autres ont trouvé le bon filon pour vendre qui des produits aux vertus spirituelles, qui des vêtements babacool à des prix qui le sont nettement moins. Bon après tout il n’ y qu’à se dire qu’ils ne font de mal à personne dès lors qu’ils restent éloignés de tentations sectaires….
L’aéroport de Sedona présente la particularité peu commune de se situer sur les hauteurs de la ville , à mi -parcours de la montée en stationnant sur la gauche (repéré » Vortex Airport » sur Google Maps ) on peut emprunter un sentier facile qui conduira à de magnifiques points de vue sur toutes les montagnes qui entourent la ville .Et la roche rouge si caractéristique de Sedona (plus rouge encore qu’autre part) est encore plus saisissante quand le ciel s’obscurcie et que l’orage gronde . La route se termine sur le parking de l’aéroport , sur la gauche ,mais c’est bien sur la droite que se situe le spectacle visuel . Depuis Mesa Airport où nous sommes, c’est de nouveau un large panorama qui s’imprime dans notre mémoire .
Reprenant la 179 vers le sud , nous prenons à droite la Chapel Road qui conduit rapidement à la » Holy Cross Chapel » , curieuse église moderne qui depuis un piton rocheux domine toutes les Red Rock toutes proches. Bien entendu c’est en fin d’apès midi que la vue est la plus intéressante . Mais notre coup de coeur va sans nulle doute à Cathédral Rock que nous avons fait au coucher du soleil , après une ascension d’à peine une heure où la fin un peu aérienne exige de mettre les mains (sujet aux vertiges ,s’abstenir ) et s’aider des prises taillées dans la roche. Si après plusieurs visites de l’Ouest on s’habitue à ces couleurs chatoyantes en aucun nous nous en lassons et particulièrement là où le coucher de soleil vaut l’effort accompli.
Il fait presque nuit lorsque nous redescendons et que nous rencontrons un de ces allumés dont on ne sait s’il marche à la fumette ou l’exces de Vortex, peut être aux deux d’ailleurs ? Ne le voilà t’il pas partit dans une démonstration sur les bienfaits de la respiration transcendantale et tout le « toutim » bien sympa pour ceux qui sont en quête de spiritualité . Non je ne me moque pas , en fait ils sont assez innoffensifs et c’est bien là l’essentiel.
Cliquer sur l’appareil photo pour en voir plus :
Blue Canyon
Nous sommes le 24 juillet et cela fait tout juste un mois que nous sommes sur les routes de l’Ouest et ce mardi restera parmi les plus belles journées de notre voyage . Elle justifie a elle toute seule l’ adage de présentation : »Un beau voyage c’est comme une oeuvre d’art »!!!
Avant de conter ici notre aventure du jour ,je reprends le fil chronologique de la journée juste pour signaler que la vue depuis Oak Creek Vista ne nous a pas emballé plus que cela : Point de vue sur une vaste faille d’une dense forêt de conifères . Le parking est vite envahie par de nombreux étals de bijoux Indiens qui semblent de piètre qualité. Bref assez peu à l’image de Sedona que nous avons bien apprecié. Par contre le bref passage à Flagstaff nous a bien plu souvent déclassé pour le passage incesssant des immenses convois ferrovières, le centre ville n’en n’est pas moins typique et disons le sympathique…
Lors de la préparation de notre voyage , je fus confronté à un choix difficile voire cruel : Soit rejoindre le Canyon de Chelly en faisant un stop à Gallup apres avoir visité Pétrified Forest soit passer une nuit à Monument Valley après avoir fait Blue Canyon et Chelly le lendemain. Choix difficile ai je dit ,mais dans mon fort intérieur je savais pertinement que la deuxieme option avait largement ma péférence. A passer des heures sur tous les forums à lire tout ce qu’il était possible sur cet endroit de rêve, j’en vins à la conclusion que nous nous devions d’y aller.
D’abord pour satisfaire mon inlassable soif de contemplation, moi qui suis capable de rester ébahit de longues minutes devant un beau paysage, de penser là à ceux que j’aime , de donner du sens à ma vie et de mesurer combien elle est belle magré tout. Ensuite braver l’interdit, encore faut il s’entendre sur le sens de ce dernier. Que n’avais je point lu: » Lieu secret ,merci de ne pas donner les coordonnées »; « Lieu sacré ,ne me demander pas comment y aller « ; » Appareil photo confisqué par les Navajos et renvoi manu militari » ;… Bref, on sifflait à mon oreille : » J’y suis allé mais moi je fais partie de l’élite « »Je peux comprendre mais pas vous » !!! Ce n’est pas ma conception du respect d’autrui et des lieux vénérés et comme j’ai un rapport assez distant avec l’autorité, cela décuplait mon envie. Enfin l’incertitude de parvenir ou non à Blue Canyon accellererai sans aucun doute mon poul .
Ma longue fréquentation des parcs nationaux ici en montagne, m’autorise à penser que ce ne sont pas les randonneurs qui ne respectent pas l’environnement, loin s’en faut et que bien souvent les autochtones sont les premiers à s’opposer à la préservation des espaces…C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé ici de décrire assez précisement comment parvenir à coup sur à Blue Canyon avec notre vécu assez épique.
Afficher Acces Blue Canyon… sur une carte plus grande
Assez facilement j’avais trouvé sur la toile les coordonnées en latitude et longitude de Blue Canyon, les voici exprimées en décimales : N 36.1741609 W110.8823649 . Passé Tuba City sur la 160 en direction de Kayenta et Monument valley, je nourris le GPS des coordonnées ci dessus et comme seul remerciement il « taille » au plus court et m’indique de prendre la piste 6240 sur la droite (voir carte interactive ci dessus ). Au bout de 5km environ la piste nous oblige à franchir une butte sablonneuse à souhait , je descends examiner le terrain de près avec à ma droite un squellete de cheval , et fort de mon expérience à Great Sand Dunes (voir plus haut) ou plutôt de mon manque d’expérience ,je me refuse à renouveller l’exercice….Aie , aie ,aie , que faire , renoncer? Hors de question, retour sur Tuba City à 25km pour récuperer une connexion . A l’examen approfondi de la carte (merci Mc Do pour la connexion) je découvre qu’il faut que je prenne une autre piste toujours sur la droite .
De retour sur place ,nous nous engageaons plus loin que précedemment sur la piste en question lorsque surgit un immense 4×4 avec à son bord un couple d’Indiens Navajo et leur bébé. « C’est mort » me dis je , je stresse ! « C’est sur nous allons nous faire éjecter ! » Le conducteur ouvre sa fenetre en nous croisant , je prends les devant en faisant le humble : » Je m’excue Mr , je ne veux pas déranger , je cherche Blue canyon » . Mauvais anglais, angoisse, mon interlocuteur me fait répéter, me comprenant enfin il me demande de le suivre … Je m’interroge, Flore tente de me rassurer et voilà que mon Navajo tourne à droite un mile plus loin et s’arrete. Et que croyez vous qu’il advint ? Oui oui , endroit secret , interdit aux touristes, ect… Et bien mon Navajo adoré m’informe que je suis désormais sur la bonne piste, il me demande même si j’ai un papier et un crayon pour me dessiner un endroit particulier de la piste qui peut etre source d’erreur . Cette info s’avérera bien utile !! Que du bonheur !! Mais comment remercier mon sauveur ,l’argent toujours ?! Mais il s’agit de ne pas vexer, alors glissant mon billet je dis que c’est pour un cadeau pour le bébé et me voila en prime gratifié d’un magnifique sourire de la jolie Indienne.
Flore n’a pas son pareil pour éviter les pièges des pistes de l’ouest et il y a du Sébastien Loeb dans son habileté à conduire là, enfin apres une courbe juste au point GPS , nous découvrons le paysage de tout les désirs.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, le soleil voilé jusque là décide d’apparaitre en guise d’accueil . Que déclamer maintenant ??? C’est peu de dire que Blue Canyon est un endroit vraiment unique et si les photos rendent généralement une bonne impression , là l’âme de la terre peut difficilement être traduit. Je confesse ici que pour la première fois de ma vie je me suis agenouillé , j’ai caressé la terre, je lui ai parlé et finalement j’ai pleuré …En étant sur place , tout petit ,rien, je comprends la vénération des Indiens Navajo pour ces lieux inimaginables .
Plutôt qu’une description forcément réductrice, roches rouges striées de blanc, rochers patinés par le temps aux formes douces , je préfère décrire les points marquants de Blue Canyon. Comme ces chapelles semi circulaires au plus près de notre point d’arrivée, intimistes , aux couleurs les plus contrastées, plus à l’ouest ces roches aux formes qui laissent libre cours à notre fertile imagination comme celle que nous désigneons comme « La mère à l’enfant! » . Plus loin nous obligeant à reprendre le 4×4, ce long alignement de roches bicolores bloties les unes contres les autres. A l’ouest, dans le couchant, cette multitude de petits rochers qui sont d’autant de joyeux driles et ceux ci encore , seuls et si proches qui se laissent toucher pour en apprecier la texture.
Partir , vous partiriez de là vous ? A chaque fois que nous nous sommes promis de revenir sur une des merveilles de l’ouest, nous l’avons fait, sans nous forcer il faut l’avouer . C’est sur nous reviendrons à Blue Canyon, d’autant qu’une obssession berce mes rêves maintenant : Y passer une nuit!!!
J’avais programmé pour finir la journée comme un feu d’artifice de faire le coucher de soleil sur Monument Valley comme en 2007, déjà nous savons que cela ne sera pas possible, qu’importe ! Surtout que la piste au retour mérite aussi toute nos attentions , nous fourvoyant à un croisement nous voilà embarqués sur des rochers en dévers infranchissables pour nous. Enfin de retour sur la 160 , nous rejoignons tardivement le Goulding’s campground où nous avions réservé un « chalet » qui s’avérera être un immense mobil home très très confortable.
Quelle merveilleuse journée !!!!
Blue Canyon autrement:
Piste vers Blue canyon par videodefred
Monument Valley – Canyon de Chelly.
Monument_Valley Doc détaillée en Anglais
Canyon_de_Chelly Doc officielle en Français
Nous avons loupé le coucher de soleil la veille au soir sur Monument Valley mais pour une si belle cause qu’aujourd’hui rien ne pouvait nous faire manquer le lever depuis la terrace du Visitor Center . Les Mesas sont pour la plupart à contre jour et avant que le soleil ne se leve complètement on assiste là à un beau jeu d’ombres chinoises.
J’avais prévu de faire un texte court , j’avais songé en plus de la brochure ci dessus en pdf de raconter MV tout en images…Cependant je me dois ici de dénoncer le comportement absolument scandaleux et lamentable d’un groupe de français parcourant les pistes de MV à grand vitesse abord de très gros 4*4 et dont flottent aux portes des drapeux indiquant « On l’a fait »…Plus beauf , on ne peut pas faire , pas étonnant après ça que certains veulent que Blue Canyon reste un lieu interdit d’acces.
Au delà de nouvelles découvertes, nous avons vécu nos 3h30 passées sur les pistes de Monument Valley de façon complètement différente que lors de notre premier passage en 2007 et somme toute assez complémentaire. Ces deux visites attestent bien que dans l’ouest c’est la lumière qui détermine la perception que nous avons de ces beautés naturelles .
Place à la galerie photo :
La route qui nous conduit vers le canyon de Chelly et qui traverse toute la » Navajo Reserve » au sud est aussi d’une magnifique beauté désolée…
Nous filons vers Chinle pour un début de visite du Canyon Chelly. Ce canyon à la différence des autres est encore habité …Celui ci est très verdoyant et c’est ce qui fait tout son charme ainsi que son frère plus au nord , le « Canyon del Muerto ». Deux points noirs à cette belle fin d’apres midi, pourquoi masquer la réalité; Chinle , la ville qui en a que le nom, est vraiment un carrefour sans âme où regne une grande misère indienne. On ne peut pas faire un pas sur le parking du supermarché du coin sans être attendu par au moins une dizaine de Navajos qui font la manche de façon appuyée. Chinle quant à elle ressemble plus à un camp de concentration avec ses alignement de mobil homes .Je ne comprends pas que l’Etat en l’occurence l’Arizona en lien avec les autorités Navajo laissent les populations dans un tel état de pauvreté.
La deuxième mauvaise surprise proviendra de l’hébergement choisi pour cette nuit. Pour faire plaisir à notre fils , j’avais retenu un Hoogan , habitat traditionel des Indiens Hopi fait de d’une struture hexagonale en bois et d’un toit en terrre sêchée , au Spider Campground presque au bout de la « South Rim » du canyon de Chelly. Nous étions près à accepter un confort spartiate pour une nuit . Le Hoogan comporte deux lits crasseux posés sur parpaings sur un sol non pas de terre battue mais de sable,les douches du camping sont hors de prix et les toilettes d’une crasse repoussante , bref nous ne recommandons pas cette adresse qui aurait pu etre sympa.
Heureusement la découverte de tous les points de vues de la rim sud, nous remontent le moral. Notamment à Spider Rock Overlook où il faut être en fin d’après midi pour bénéficier de la meilleure lumière qui éclaire majestueusement les deux pitons à la confluence des deux canyons. C’est vrai que Canyon de Chelly est vraiment différent de tous les canyons visités lors durant nos précédants voyages dans l’ouest . La rivière qui irrigue une terre fertile laissant pousser une végétation verdoyante tranche avec la couleur de la roche et surtout permet à la vie humaine d’exister . C’est surement de Sliding House Overlook que l’on embrasse le panorama le plus vaste et qui confirme ce que j’écrit précédement. Pour aujourd’hui nous nous contentons que de la vue » d’en haut » depuis White House overlook car il y a lieu de prévoir du temps pour descendre jusqu’aux ruines près de la rivière et surtout de remonté . Notons que si Canyon de Chelly est l’un des seuls parcs nationaux à l’entrée libre , White House est le seul endroit où l’on peut descendre au fond du canyon sans etre accompagné.
Retour au Hoogan où l’on sait d’avance que la nuit sera courte et agitée.
Canyon de Chelly – Durango
L’avantage d’une courte nuit, c’est qu’elle permet de profiter pleinement de la journée . Sans regret nous quittons vers 7h30 le Hoogan pouilleux pour faire à quelques emcablures de là : « White House Trail ». C’est la seule rando qui permet de descendre au fond du Canyon de Chelly sans guide pour aller voir de près une ruine Anasazi »White House » . En fait cette descente vaut bien plus pour la beauté des paysages que de la ruine elle même , il faudra attendre deux jours et la visite de Mesa Verde pour contempler des ruines dignes de ce nom.
Nous sommes seuls sur le chemin à cette heure matinale et à l’approche de « White House » , que l’on ne visite pas « les indiens Hopis s’installent déjà pour vendre leur production artisanale ; du beau mais aussi du n’importe quoi qui sont offerts à la sagacité du touriste en mal d’authenticité . Même réflexion que la veille : Mais pourquoi donc les autorités locales ne trouvent ils pas les moyens ou la volonté de construire ne serait ce que des abris afin de protéger ces malheureux du soleil qui tape dur ??
Alors que du point de vue supérieur la paroie parait bien verticale et vertigineuse , le remontée se fera d’un bon pas alors que la chaleur est déjà éprouvante …
Parcourir la « rim » nord » fut un régal et la bonne surprise du jour, notamment à « Antelope House Overlook » où la vue est à couper le souffle et toujours ce fond vert plus qu’étonnant pour la région…
La route qui nous conduit maintenant à Durango est vraiment magnifique et je regrette de ne pas l’avoir mieux préparée. Après Lukachutai nous empruntons l’Indi Road 13 qui s’élève fortement pour parvenir à un col où l’on domine la méconnue » Red Valley ». Nous sommes là juste à la frontière entre l’Arizona et le Nouveau Mexique non loin de « Four Corners ».
Alors que nous pique-niquons là , l’anecdote suivante vaut d’être conté: Une voiture s’arrete au sommet du col comme nous , en descend une grande et jolie femme typée WASP , deux enfants latinos et un couple agé noir ! « Oh oh , belle famille recomposée comme je les aime » me dis je !! La conversation s’engage comme toujours très facilement avec les Américains …Je confirme les Français sont appréciés et Paris fait toujours autant rever , nous discutons de tout et de rien et quand je pose la question de savoir si l’équipée est en vacances , » Non ! » me répond la jolie dame. « Ah bon, voyage familiale alors ??? « osé je . « Non ,nous sommes Témoins de Jéhova et nous sommes sur les routes pour 10 jours pour convertir et prêcher » Me dit elle avec un jolie sourire … Oui oui un peu comme au XIXeme siecle où les mêmes forts de leur foi indefectible partaient eux aussi à la conquete de l’ouest et du Messie….Ah l’Amérique !!!!!
Le canyon de Chelly en diaporama! !!
Reprenons nos esprits et la route sinueuse pour laisser » Red Valley » (faut qu’on revienne fouiller par là) sur la gauche, pénétrer pour quelques miles au Nouveau Mexique et apercevoir une merveille décrite nulle part et en tout cas inconnue de nous : Shiprock .
Montagne de légende dont on lira en partie l’histoire sur le lien ci dessus et précédée d’une muraille tout aussi impressionnante. Préssés par le temps j’ai commis l’erreur de ne prendre aucune photo de ce lieu sacré ce qui à coup sur nous obligera à revenir .
Nul besoin de panneau de bienvenue pour nous informer que nous voilà à présent dans le Colorado . Le changement est radical et ça faisait longtemps que je n’avais vu une prairie bien verte . Accueil chaleureux au « Welcome Colorado Center » de Cortez où j’avais repéré que l’on pouvait réserver (obligatoirement) les visites de « Balcony House » et de « Cliff Palace » à Mesa Verde , 48h00 à l’avance , ce qui nous convient parfaitement.
Généralement nous sommes assez en phase avec les choix et commentaires sur les hébergements conseillés par le Routard. Une fois n’est donc pas coutume , nous avons été très déçu par le Caboose Motel à Durango ,vraiment trop cher pour la prestation et le large choix hôtelier de la ville n’impose pas de réservation sauf évènements exceptionnels.
Nous avons bien apprécié de déambuler sur Main Street . Le centre ville , pour une fois animé , a un charme indéniable avec ses vieilles batissent colorées . Une animation locale qui met de vrais cow boys , aux larges chapeaux, dans la rue rajoute à l’ambiance bon enfant . Mais notre présence ici se justifie par le voyage que nous effectuerons le lendemain en train entre Durango et Silvertone .
Durango – Silvertone
Ce n’est pas seulement de ne pas conduire une journée qui est reposant , c’est aussi ce pittoresque voyage en train entre Durango et Silvertone à 45 miles de là et à près de 3000m d’altitude.
La gare de style victorienne, les employés en costume d’époque, la vapeur, le charbon, les bielles ,le tandem nous plonge directement 150 ans en arrière à l’age où le train accompagnait le fabuleux essor industriel du pays. Il vaut la peine de se présenter un bon moment en avance pour vivre cette atmosphère de départ où ceux qui restent sur le quai nous saluent comme si nous étions des pionniers .
Le train s’ébranle doucement et la traversée de Durango est ponctuée de coups sifflet à la vapeur aux passants qui nous le rendent d’un salut amical. Je n’ai pas regretté d’avoir réservé longtemps l’avance nos places sur « durangotrain.com » nons seulement pour être du bon coté (à droite ) mais aussi d’avoir choisi un wagon fermé tant mes courts déplacements dans les wagons ouverts me font respirer de la poussière de charbon. Le passage à très faible vitesse de passages très vertigineux où le ravin tombe à pic 200m plus bas est un des moments les plus beaux du parcours. De l’image classique d’un train à vapeur qui refait le plein d’eau lors d’un arret, j’ai préféré la magnifique arrivée sur Silvertone …Le train longe la riviere bordée de pierres de couleur jaune-or et au loin la montagne aux vallées encaissées et sauvages. Au détour d’une courbe où le train se laisse admirer de tous ses wagons, apparait Silvertone , charmante bourgade nichée au milieu des montagnes, autrefois minière à l’empreinte Old West affirmée avec ses vieilles batisses et ses deux avenues animées. Nous aurions aimé passé plus de temps ici et vivre la ville une fois le train et son flot de touristes repartis.
Nous avions fait le choix d’un retour par voie ferrovière plutôt qu’en bus et nous effectuons le voyage retour avec un confort accru puisque moins de monde. Nous pouvons aller et venir plus facilement et je constate que le »Présidential Wagon » est très luxueux avec ses fauteuils individuels et le raffinement de sa décoration. Les passages au ralenti au regard des endroit les plus escarpés sont tout autant vertigineux dans un sens que dans l’autre. A quelques miles de l’arrivée le ciel ensolleillé et menaçant à la fois nous gratifie d’un bel arc en ciel à doubles arches.
Finalement le temps aura passé trop vite à Durango et le centre toujours animé est une véritable invitation à un « come back »…
Mesa Verde
Levé matinal , ce 28 juillet, pour rejoindre un nouveau parc : Mesa Verde. Ce parc présente un intêret majeur pour qui veut découvrir la culture amérindienne au travers de l’habitat troglodyte des indiens Anasazis . C’est par hasard qu’en 1920 , deux cow boys partis récuperer du bétail découvrirent fortuitement les ruines de pierre . Occupé entre le VI eme et XIV eme sicle , le site conserve à l’abri des falaises de gres de beaux vestiges qui permettent de bien appréhender le mode de vie des populations locales.
Nous approcherons au plus près ces lieux , classés au patrimoine mondial de l’ UNESCO , en faisant les deux visites guidées ( réservation obligatoire au Visitor Center ou comme nous au Welcome Colorado Center) de Balcony House et Cliff Palace , le plus connu.
Balcony House exige un peu d’exercice : Grimper sur des echelles dont une de plus de 10 metres de haut , parcourir un tunnel sur les genoux , un vrai parcours du combattant mais de façon ludique dans tous les cas. Parvenu au lieu de vie , nous constatons que de la grotte imposante la vue sur le canyon est ample et impressionnante . L’on découvre aussi les techniques de conservation des aliments qui consiste en des trous dans le sol qui étaient recouverts de pierrres plates…
Cliff Palace, plus facile d’acces, est aussi plus grand, niché dans une gotte en arc de cercle . Les tours à étages que des solives traversent encore témoignent de la maitrise architecturale des Indiens Anasazis.
Conseils photographiques: Il est préférable de faire Cliff Palace en fin d’après midi pour bénéficier d’une lumière pénétrante dans la grotte .Emprunter Mesa Loop ,c’est l’assurance de belles vues à distance sur Cliff Palace depuis Sun Temple notamment.
Route tranquille jusqu’à Monticello que j’imaginais bien plus animée . Bon moment de détente à la belle piscine du motel Inn at the Canyons et accueil sympa au « MD ranch Cook House » où l’on ne sert pas de bière , bienvenue en Utah!!! Après le diner nous nous livrons à l’une de nos activités favorites : Circuler au pas dans les petites rues perpendiculaires à Main street pour regarder les maisons éclairées, on en apprend souvent beaucoup ainsi. Mais ce soir au bout de l’une d’entres elles, nous faisons un stop prolongé pour admirer en silence l’orage qui gronde au loin dans le ciel rougeoyant …
Epilogue N°2
C’est peu dire que les 15 jours passés sur « Les Routes du Sud » furent une véritable révélation pour nous . Comme si nous découvrions de nouveau l’Ouest Américain…
Des plus hautes dunes de sables du continent à Great Sand Dunes à celle d’une blancheur immaculée à White Sand , White Sand mon amour, en passant par la présence espagnole à Taos , le sud du Colorado et surtout le Nouveau Mexique offrent une variété de paysages grandioses et insoupçonnés .
L’Arizona traversé intégralement du sud au nord porte le témoignage de l’histoire du pays : De la présence espagnole du coté de Tucson mais aussi de la conquête de l’Ouest avec ses Gosth Town sans oublier les premiers habitants amérindiens , les Anasazis et leurs descendants Navajo et Hopis dont nous aurons le privilège de nous recueillir sur leur terre sacrée à Blue Canyon et voir leurs traditions perpétuées au Canyon de Chelly.
Puis de nouveau le Colorado pour ses paysages de montagnes sauvages et qu’un train à vapeur nous transporte dans une autre époque mais aussi la culture indienne dans la visite des magnifiques ruines de Mesa Verde. Que de grands moments vécus sur « Les Routes du Sud « !!!
Comment après cela vous emmenez, sans autre forme de procès, vers « l’Ouest Eternel » ???
Par rafa7722 le 17 janvier, 2013 dans carnet de route
Ah ben si, y’a l’feu, chuis en train d’organiser mon voyage moi, j’ai besoin de tes conseils !!!!!!
Commentaire by Sabine — 17 janvier 2013 @ 21 h 31 min
Très belles photos qui font rêver et le diaporama sur le train à vapeur qui va de Durango à Silverton m’a fait voyager dans le temps. C’est très réussi, Fred.
J’ai eu bien fait de convaincre mon mari d’aller à Canyon de Chelly. En revanche, nous ne pourrons pas prendre le train à Durango. Pour cette année, nous avons prévu d’autres parties de l’Etat du Colorado. Tu me donnes sacrément envie d’inclure Durango – Silverton et White Sands NM dans un prochain circuit.
Très intéressant carnet de voyage !
A une prochaine fois !
Christine ou Hiacinthe (c’est plus fleuri)
Commentaire by Christine — 20 mars 2013 @ 2 h 41 min
Bonjour ,je me permets de vous écrire ce message car je viens de prendre connaissance
de votre blog et je voulais vous féliciter pour ses qualités tant sur le plan du texte que des photos : bravo .Comme nous partons en mai pour 17 jours dans cette partie est de l’ ouest USA J’ai puisé une mine d’ idées . Suite à une séance de Connaissances du monde, je suis restée scotchée devant les photos de Blue Canyon . Les vôtres sont superbes aussi . Quel dommage que le site soit fermé ! Je voudrais vous poser une question .Nous faisons étape à Socorro avant de remonter vers Santa Fé . Quelle est l’ entrée la plus proche pour apercevoir même un peu White Sands N . Encore merci Marymaud
Commentaire by Marymaud — 2 avril 2013 @ 13 h 36 min
votre site est magnifique et les photos wooua!!!
je compte faire la premiere partie de votre voyage de seattle a san francisco en passant bien sur par yellowstone bien sur mais pas le mont rhusmore deja fait 2 fois.
dommage que vous n’avez pas fait le crazy horse memorial a 20 miles du mont rushmore.
je part seul cette année du 15 septembre au 1 octobre car mes amies de voyage partent eux en famille, donc si il y a un conseil a me donnner je suis preneur.
et encore merci pour votre site je l’ai lu d’une traite.
ps: MAGNIFIQUE
Commentaire by jean marc lanuza — 15 avril 2013 @ 8 h 29 min
Vraiment merci Fred pour ce carnet de voyages si bien documenté et plein d’anecdotes croustillantes… j’hésitais à intégrer Bisbee dans mon périple à cause de la longueur du détour mais là tu m’as donné envie…
Je me régale avec tes diaporamas de photos musicaux… joli travail ! Je vois que tu as plein de commentaires dithyrambiques : c’est largement mérité ! Merci encore pour tout ce temps que tu consacres à aider les autres routards… ton site et tes conseils sont précieux !
Commentaire by Sabine — 22 avril 2013 @ 17 h 49 min
Bonjour Sabine
Venant de toi qui tiens un blog sympathique: http://www.carnets-usa-canada.com/ tes encouragement me touchent beaucoup. je te souhaite une bonne fin de préparation et donne des nouvelles sur place.
A très vite.Fred
Commentaire by rafa7722 — 23 avril 2013 @ 9 h 14 min
Et bien là Fred, je te le redis! BRAVO!!! Je parcours de long en large tes blogs, photos et vraiment quelle source d’idées, de conseils et tout! Nous aussi voulons faire Durando en train et là tu confirmes mes idées donc je n’hésiterais pas à le faire, très belles photos. Trop hâte d’y être…
Merci encore!
Bonne route
Christel et Franck
Commentaire by kiki22 — 13 février 2016 @ 17 h 49 min
Oups , vous allez tout lire ?? C’est chouette ça !! Vous découvrirez aussi que plus au sud de cette partie du voyage 2012 , les fins fonds du Nouveau Mexique , nous a réservé aussi de moments fabuleux et notamment à
White Sands Dunes que je place dans le top 5 des parcs de l’Ouest Américain.
Pour ce qui est du train de durango , respectez autant que faire se peut les quelques conseils que je donne: Eviter les wagons découverts , soyez à droite à l’aller et à gauche auretour .
C’est à mon tour de vous souhaitez le plus voyage possible et si vous avez des questions n’hésitez pas à me contacter .
Bien cordialement
Fred
Commentaire by rafa7722 — 14 février 2016 @ 1 h 30 min