Bien entendu tout un chacun a entendu parlé des Açores en suivant les bulletins météo et s’imagine des iles exotiques où règne en permanence le soleil puisque le fameux anticyclone est toujours signe de beau temps .On sait moins que l’archipel des Açores, perdu au milieu de l’Atlantique Nord est une étape incontournable pour les navigateurs au long cours notamment à Faial . Tiens Faial une des iles que nous découvrirons lors de ce voyage que je n’ose qualifier dans cette introduction , d’extraordinaire. Les Açores, c’est aussi le territoire d’Europe le plus occidentale , c’est Flores qui le symbolise . Flores, l’ile du bout du monde , l’ile où il pleut 200j/an , elle n’en demeure pas moins un joyau dans son écrin de verdure . Flores, éloignée de tout n’est pas pour autant solitaire . C’est Corvo qui l’accompagne , si Flores est un joyau sa petite sœur située à 17km est une pépite . C’est la plus petite des Ile de l’archipel avec ses 400 habitants et ses 17km². Nous passerons 3 jours sur la première et une journée mémorable sur la seconde. Ici ce n’est pas « Questions pour un Champion » sans quoi il eut été facile de poser la question où se situe le point culminant du Portugal ? Avec ses 2351m d’altitude le volcan Pico sur l’ile éponyme est bien le sommet le plus haut du Portugal , les Açores étant une province autonome de ce pays. Si tout l’archipel est d’origine volcanique, Pico est surement l’ile qui en conserve le plus de stigmates comme nous le découvrirons lors de randonnées en ses terres . Sao Miguel enfin est la porte d’entrée des Açores pour les vols internationaux. C’est l’ile la plus grande, la plus peuplée et en quelque sorte la capitale des Açores. Sur ses 4 point cardinaux, elle offre des paysages différents qui en font sa singularité et surtout sa beauté . Sao Miguel , Flores, Corvo, Faial, Pico , c’est dans cet ordre que nous avons découvert 5 iles sur 9 que comporte l’archipel et qui sera aussi le fil conducteur de ce récit de voyage .
Comme toujours sur ce blog on trouvera avant tout la traduction de nos émotions, nos coups de cœur ; ceux nombreux qui nous attendent à chaque virage . Nous nous attachons aussi à donner nos meilleurs tuyaux de toute nature pour les futurs voyageurs et si possible permettre de découvrir les Açores dans les meilleures conditions avec bien entendu la part de subjectivité que comporte ce genre de conseils.
SAO MIGUEL
C’est au cœur de l’hiver, où il est plus facile de flâner sur le net, que nous nous décidâmes de voyager vers les Açores , archipel pas complètement confidentiel mais pas sur-fréquenté non plus ! Plus précisément c’est cette magnifique photo qui emporta définitivement notre choix. On verra plus loin qu’il y a parfois loin de la coupe aux lèvres et que les caprices de météo açoriennes font partie intégrante du voyage .
Photo d’illustration.
On ne s’ennuie pas aux Açores et en particulier à Sao Miguel tant il y a à faire. Si nous y avons passé 8 jours complet du 12 au 20juillet, nous aurions pu y passer 4- 5 jours de plus voire une semaine, sans avoir le sentiment de tourner en rond, un comble pour une ile ! Prévoir des plans B sur une journée est généralement assez aisé et fait partie des aléas du voyage mais lorsque le mauvais sort météorologique s’acharne durant 3 jours cela complique singulièrement les choses.
C’est ainsi qu’après 2 tentatives, il ne nous ne sera pas permis de découvrir la merveille de Sete Cidades tant convoité, faut dire que les 2 photos d’illustration ci dessus donnaient sacrément envie . Le premier jour sur Sao Miguel, nous faisons contre fortune bon cœur et notre première ravissement est la découverte d’infinis parterres d’hortensias . Incroyable d’ exubérance !
Après 30mn d’attente dans un épais brouillard à m’époumoner, je souffle sur les nuages mais rien n’y fait , nous décidons de descendre sur Capelas via le Miradouro do Pico Carvao qui confirme la longue langue de nuage sur les sommets. A l’entrée de Capelas , on trouve un petit restau, Sabores do Velho » qui propose un menu à 6,99€ ; nous recommandons cette adresse pour son bon rapport qualité/prix ! Bah quand ça ne veut pas, ça ne veut pas et la vue de la cote déchiquetée depuis le Miradouro Pedras Negras n’est pas engageante.
J’avais repéré une plantation d’ananas dans la banlieue de Ponta Delgada( Ananas Arruda Açores) et je ne sais par quel hasard nous nous sommes retrouvés sur la « Plantaçao de Ananas dos Açores ». C’est original de voir ces ananas cultivés majoritairement sous serres dans un environnement urbain . La visite est libre et le passage par le bar de dégustation quasi obligatoire lorsque l’on apprécie ce fruit exotique.
Aujourd’hui la météo continue à se moquer de nous lorsque notre ambition est de visiter, randonner, contempler autour de « Lagoa de Fogo » situé au centre l’ile. Quelques percées furtives dans le ciel nous laissent imaginer la beauté de ce lac et bien entendu nous laisse sur notre faim sans compter que peu de personnes tentent la descente et donc s’agglutinent sur le Miradouro, je ne le déplore pas , chacun fait comme il peut!
Là comme hier, on abandonne et on se dirige vers la Caldeira Velha . Ce centre d’interprétation de l’activité volcanique est niché au fond d’une petite vallée étroite à la végétation luxuriante. Des bassins d’eau chaude à 38°C permettent à ceux qui le souhaitent de se baigner...
La visite ne prend pas beaucoup de temps et il est à noter que le tarif d’entrée est différencié selon que l’on se baigne ou pas.
Non loin de là , on descend à pied jusqu’à la « cascata do Salto do Cabrito » , belle petite cascade mais pour qui a le temps, je recommande de s’engager sur la droite au niveau du transformateur, un chemin monte et suit une conduite forcée. On est rapidement au dessus de la cascade , c’est tres sympa comme balade . Comme nous avions rien préparé comme rando, nous faisons demi tour . Au moment de la rédaction de cette partie , je m’arrête sur un itinéraire à découvrir lors d’un prochain voyage qui forcément aura lieu.
Nous avons bien apprécié Ribeira Grande, la deuxième grande ville de Sao Miguel , avec ses rues étroites et propres , aux maisons blanches, parfois colorées . Nous y sommes au moment de la grande fête de la ville,Feira Quinhentista, trace de son lointain passé médiéval.
On s’attable à l’un des nombreux snack bar installés à cette occasion pour observer cette ambiance festive.
Allez ce matin c’est notre ultime chance d’apercevoir enfin Setes Cidades . Nous avons croisé les doigts en vain , il aura été dit que ce ne serait pas pour nous cette année . On prend néanmoins la route qui descend vers le village de Sete Cidades, précédé des » lagoa Azul et Verde ». Deux lacs qui par beau temps sont vraiment l’un bleu, le plus grand et l’autre vert . Une timide éclaircies nous ordonne de partir en balade sur les bord du lac vert .
Parvenu à une extrémité du lac depuis par sa rive droite nous transformons la balade en véritable randonnée, en effet si faire le tour du lac est possible , la preuve nous l’avons fait, la suite du chemin nécessite d’une part d’être bien chaussée et aussi de ne pas avoir l’appréhension de marcher sur un terrain accidenté .
Ainsi je ne recommande pas cette rando pour les familles avec jeunes enfants ou les personnes qui n’ont pas le pas assuré. A la fin de la partie exigeante du parcours une main courante verticale a été installée . La fin du parcours est plus calme sauf si un déluge s’abat sur vous comme ce fut le cas pour nous.
Nous avons bien mérité de déjeuner d’autre chose qu’un simple pique nique et sans regret nous nous offrons le buffet du restaurant Sao Nicolau, simple mais convenable à 12€/pers. Nous recommandons ce restaurant situé juste à proximité de la belle chapelle « do Espirito Santo » .
On y parvient par une allée majestueuse allée plantée de mélèzes aux pieds desquels de magnifiques hortensias siègent. C’est vraiment incroyable comment aux Açores cette plante a trouvé son paradis et avec parfois des couleurs inédites.
De là nous rejoignons le littoral et plus précisément les thermes de Ferraria . On y accède par une descente vertigineuse . Non loin des thermes « officiels » avec son restaurant sa piscine , il existe une piscine naturelle qui bénéficie d’une source d’eau chaude (non testée) et offre ainsi des possibilités de baignades dans une eau tempérée dans un site à la roche volcanique noire.
On reprend la route pour découvrir Mosteiros , charmante petite ville balnéaire avec une magnifique baie à apprécier principalement en fin d’après midi ou encore mieux au coucher du soleil.
Ce 16 juillet, nous changeons d’hébergement pour partir à la découverte de la partie est de Sao Miguel avec le fol espoir que la météo nous sourit davantage.
Un passage au Miradouro do Pico da Barrosa douche un peu ce vœu pieux. Tout juste si un coin du voile se lève un tant soit peu pour nous laisser imaginer la beauté du site.
Pique-niquer sous le kiosque du Miradouro del Castelo sis Ribeira Grande est un bon tuyau que je livre ici, ce ne sera pas le seul de la journée. En attendant et une douzaine de km plus loin, on se gare sur le parking de la fabrique de thé Gorreana . Quelques vieilles machines de la fabrique de thé, nous éclairent sur les différentes phase de la production du thé et une salle de dégustions de thé à volonté , nous permet d’apprécier toutes les subtilités des différentes sorte de thé proposées à à la vente .
Nous avons inscrit la petite rando « Cha Gorreana » PRC28 SMI au programme et c’est vraiment sympa de cheminer au travers la plantation de thé notamment dans sa partie en terrasse. Des que le chemin s’élève , on admire un triptyque sympa avec au premier plan la plantation au second la fabrique et enfin l’océan. Si la culture du thé a été possible aux Açores , c’est grâce au climat humide qui règne ici, d’ailleurs nous aurions apprécié un rayon de soleil mais bon… Dernières dégustations de thé avant de reprendre la route , direction le Miradouro Pico de Fero
Enfin ! Enfin un très grand lac dégagé de tout nuage et dont la couleur se confond avec celle de la végétation qui le ceint et pour nous rappeler le caractère insulaire des lieux l’horizon nous laisse entrevoir la mer, on reste un moment à l’apprécier.
Si nous rejoignons Furnas ce n’est pas pour en faire le tour , prévu le lendemain mais simplement pour effectuer une réservation au restaurant Tony’s Bar qui nous accuillera pour déguster un « Cozido ».
Il est temps de rejoindre notre hébergement situé dans les hauts de Provoaçao, charmante bourgade logée au creux de falaises . Voir notre hébergement ci dessous , une merveille.
De notre hébergement nous rejoignons Furnas par les chemins de traverses comme il nous plait de le faire des que c’est possible. Aujourd’hui cela nous permet de profiter de la belle vue sur Furnas , le lac et la mer depuis le « Miradouro do Salto do Cavalo ».
Avant de profiter du restaurant réservé la veille, c’est bien connu avant le réconfort il y a l’effort. Nous voila donc partis pour faire le tour du lac par une rando facile de 10 km au départ de Furnas que nous agrémentons d’un petit extra sur la fin , il s’agit de la rando PRC06 SMI Au bout de 3km au niveau de la caldeira Fumoroles Lagoa das Furnas, on peut voir notre pitance du midi cuire dans trous cimentés dans la terre où sont déposées les marmites puis recouvertes de terre pour assurer une cuisson juste à point.
Attention les restaurants de Furnas dont on peut voir les noms sur place assurent la cuisson du Cozido de cette manière que le week-end.
La rando autour du lac est sympa avec notamment le passage près de la « Capela de Nossa Senhora das Vitórias » petite chapelle au style néo-gothique.
Par une petite route ,nous abandonnons le tour du lac pour aller admirer Furnas d’un autre point de vue depuis le « Miradouro do Lomo dos Milhos » après une belle montée bien sentie.
Assis à l’étage du Tony’s Bar dans une ambiance familiale et bruyante , on nous sert un Cozido d’enfer, garni d’au moins 5 viandes et de légumes cuits à la chaleur de la terre. Nous ne pouvions pas déguster ce plat typique sans un vin qu’il le soit aussi, va pour une bouteille de « Terras de Lavas » de l’ile de Pico.
Après un tel déjeuner, il s’agissait pour nous de faire une bonne balade digestive, les caldeiras de Furnas nous en donne une belle occasion, des fumeroles, des bassins bouillonnants, des odeurs de souffre , on se croirait de retour à Yellowstone.
L’un des bassins bouillonnants nous intrigue plus particulièrement avec sa couleur jaunâtre, en fait des petites boutiques font cuire des épis de maïs là d’où cette couleur.
J’avais programmé la découverte de la belle cascade de Ribeira Quente mais toutes nos tentatives pour la rejoindre à pied furent vaines. Nous restait plus comme alternative de marquer le pas entre les deux tunnels de la EN2-2A et de shooter afin d’obtenir un beau cliché, par chance c’est ce qui fut fait…
La plage de Ribeira Quente est belle et grande par rapport à la moyenne des plages des Açores. Nous ne l’avons pas testé mais normalement des sources d’eau chaude sous marine rendent la baignade agréable.
Ce 18 juillet, le soleil resplendissant nous laisserait t’il augurer une belle journée que nous consacrons à la cote est et nord de Sao Miguel ? Oui certainement car à peine sortie de Provoaçao , le très beau Miradouro do Pico dos Bodes nous offre un beau spectacle que ce soit à sa droite avec Provoaçao ou sa gauche avec des paysages à couper le souffle. D’ailleurs cette journée nous emmènera sur les plus beaux Miradouro de notre voyage aux Açores tant par leurs spectaculaires points de vue que par la qualité de leurs aménagement
C’est le cas du Miradouro da Ponta da Madrugada qui dans un cadre luxuriant nous plonge directement dans l’océan avec ses falaises abruptes et verdoyantes . Le suivant, Miradouro « da Ponta do Sossego » est un vrai jardin d’Eden . D’abord un beau parc à traverser avant d’accéder au belvedère toujours aussi impressionnant . On passe beaucoup de temps ici tant ce spectacle répond à notre soif de contemplation.
Ça continue plus à l’est c’est le phare d’Arnel que l’on peut approcher par une descente de 20% ,y penser pour la remontée. Bon , ce n’est pas tout d’en prendre plein les yeux, faut il encore se sustenter . Pour ce faire nous ne serions que trop recommander un petit snack à la sortie nord de Nordeste (c’est le cas de le dire) : Elias Snack bar, bonne nourriture, copieuse ,à prix sympa comme le personnel . Coordonnées: 37.83616, -25.14754.
La journée continue sous les meilleures hospices avec notre choix de la randonnée du jour: « Lomba da Fenzeda » PRC31 SMI .Sur le parcours , la piscine naturelle « da Boca da Ribeira » est superbe, plus loin après être remontée la falaise de nouveaux points de vue remarquables. Nous recommandons cette randonnée.
Lors de la préparation de ce voyage, je ne sais plus comment j’ai repéré la petite chapelle : »Ermida de Nossa Senhora do Pranto » . Au bout d’une petite route en impasse butant sur l’océan, c’est la solitude des lieux qui donne l’impression de calme absolue à cet édifice religieux. Croyant ou pas, ce genre de découverte est toujours une occasion d’approcher la plénitude.
Plus au nord encore, la visite du Parque Natural da Ribeira dos Caldeirões est quant à elle purement fortuite et reste la très bonne surprise du jour. Entre sa belle cascade facilement accessible et le parc proprement dit ,il faut vraiment faire une halte ici. Comme toujours le parc est délicieusement aménagé avec ses allées qui courent dans une petite gorge verdoyante . Forcément on ne voit pas le temps passé et il est déjà 20h00 lorsque nous quittons ce très beau parc.
Nous trouvons encore l’énergie pour aller voir , malheureusement d’assez loin faute de temps, la belle cascade » do Salto da Farinha ». Certainement une occasion de revenir! Faute d’avoir vu le site de Setes Cidades dégagé, c’est certainement notreplus belle journée sur Sao Miguel. Ci dessous la carte en détail de la journée.
Les photos étaient trop tentantes pour ne pas se risquer à passer une partie de la journée sur l’Ilha de Vila Franca do Campo même si la météo était maussade et que nous savions que nous ne serions pas seuls sur l’ilot.
Moyennant 10€ et 10 mn de traversée (attention des billets en ligne) on débarque sur l’ilot presque circulaire et dont l’origine volcanique ne fait aucun doute .
Comme nous avons pris le bateau de 11h00, un départ toute les heures, on se retrouve nombreux sur l’ilot pour le pique-nique .
Toutefois on trouve une place sympa sur la gauche en montant un peu, regard vers l’océan. Le décollage du drone me vaut les réprimandes du garde champêtre local et m’oblige à me déplacer sur une hauteur à l’opposé du quai de débarquement . De cette place, je peux filmer tranquillement l’ilot et l’admirer d’une hauteur de 100m .
La baignade est très sympa surtout lorsque l’on s’approche de l’ouverture où l’eau de mer pénètre dans le lagon. Attention il est vivement recommandé de porter des sandales adaptées car les pierres au fond sont coupantes.
C’est depuis l’Ilot de « Vila Franca do Campo » que je repère sur les hauteurs de la ville de Vila Franca do Campo donc sur le continent en quelque sorte, un édifice religieux original puisque il s’étale à flanc de colline.
Aussitôt débarqués , nous rejoignons « Ermida de Nossa Senhora da Paz ». On grimpe jusqu’à la chapelle supérieure où chaque palier est décoré d’ »Azulejos » typique avec des scènes de la chrétienté.
La vue sur la ville de Vila Franca do Campo est large et l’ilot où nous avons passé la journée nous parait bien proche , effet de zoom surement.
Après les nourritures célestes, les nourritures terrestres sont les bienvenues. D’une terrasse d’un simple bar du port de Povoaçao (Snack Bar Brisa Do Mar), nous faisons une découverte culinaire délicieuse en goutant aux « Lapas Grelhadas » .Voilà un apéro parfait pour conclure notre séjour sur Sao Miguel !
Dernière matinée sur Sao Miguel avant de rejoindre l’aéroport à l’autre bout de l’Ile . C’est peu dire que la météo d’altitude à jouer à cache cache avec nous durant ces 8 derniers jours, ce matin jolie vue depuis notre hébergement sur la campagne environnante.
Puis chance pour nous une belle éclaircie nous fait prendre le risque calculé d’aller admirer brièvement « Lagoa de Fogo » , enfin !
Infos pratiques Sao Miguel
Réussir son voyage aux Açores exige un minimum de préparation et surtout d’anticipation notamment pour ce qui est de la location de voitures. Idéalement en février/mars , tout un chacun devrait avoir établi son itinéraire et louer son véhicule. Attention les véhicule les plus petits , type Renault Clio, sont ceux qui partent le plus vite
Je livre ici mon premier conseil pratique, surement le plus important. Ilha Verde est le plus important loueur de véhicules des Açores, il représente aussi le loueur Avis ( que je vous invite à fuir), alors forcément lorsqu’un aéronef libère tous ces passagers une queue interminable s’installe pour récupérer son véhicule . Mon conseil: Si vous voyagez en couple ou entre amis, pendant qu’un attend les bagages, l’autre doit immédiatement se rendre au guichet des loueurs sus mentionnés pour limiter son temps d’attente sans quoi le risque est grand de devoir patienter 2h00 voire plus comme ce fut le cas pour nous.
Pour faire ses courses, il n’y rien de particuier à noter sur Sao Miguel. Continente est la chaine d’hyper/supermarchés bien implantée sur l’Ile . Contrairement aux autres iles, surtout à Flores, les magasins sont bien achalandés sur Sao Miguel y compris dans les coins les plus reculés. Nos hébergements sur Sao Miguel: Pour un séjour d’au moins une semaine sur Sao Miguel, nous conseillons de réserver 2 hébergements. Un pour la partie ouest et centrale de l’ile jusqu’à Lagoa de Foro et un autre plus à l’est sur Furnas ou Provoaçao A l’ouest nous avons réservé une superbe maison de ville sur Lagoa A l’est, nous avons logé dans une très belle maison dans les hauts de Provoaçao
Flores
C’est notre premier vol intérieur , il doit nous conduire sur l’Ile de Flores, la plus occidentale de l’archipel des Açores et de ce fait le territoire le plus à l’ouest du continent Européen. L’avion survole l’Ile de Pico et le volcan éponyme où nous serons dans quelque temps .
Quel contraste à notre arrivée sur Flores entre à l’aéroport d’un calme olympien où l’on récupère la voiture en 10mn et le supermarché de Santa Cruz, sorte de capitale de l’ile, aux rayons bien dégarnis et l’Ile de Sao Miguel où nous étions il y a encore deux heures.
Notre logement pour 5 nuits se trouve à l’opposé sur l’agréable commune de Faja Grande. Pour y parvenir nous n’échapperons pas au brouillard habituel d’altitude en traversant le plateau du parc naturel de Morro Alto.
Un stop au miradouro do Portal nous donne un avant goût de ce que Flores est prête à nous offrir .
Faja Grande est la commune la plus à l’ouest de l’Europe, elle n’est habitée l’hiver que de 210 habitants .
Pour finir cette entrée en matière , Faja Grande nous gratifie d’une baignade avec vue imprenable sur les cascades qui tapissent l’horizon et d’un couché de soleil d’anthologie depuis la terrasse de notre maisonnette . Y’a pire comme perspective !
C’est peu dire que cette journée du 21 juillet restera à jamais graver dans ma mémoire… Mais pas d’anticipation! Nous consacrons la journée à la partie nord de l’Ile et particulièrement Ponta Delgada et le phare d’Albatarz.
Pour y parvenir nous traversons le plateau de Moreno Alto où quelques trouées dans la brume , nous permet d’apercevoir Lagoa Seca puis c’est la descente vers le littoral , là où classiquement aux Açores le temps se dégage.
Forcement cela nous incite à faire des stops aux Miradouros opportunément situés comme ceux de Val da Fazenda avec une belle vue sur une combe de montagne et celui plus connu de Pedrinha avec ses hortensias au premier plan et Ponta Delgada au second…Survoler de tels paysages est toujours un enchantement.
Au faro d’Albatarz , c’est vraiment l’ambiance bout du monde qui règne ; la lande rase, la cote déchiquetée et la solitude le confirment . Après une courte balade au bord de la falaise, je suggère vraiment de s’engager sur la route en (très) forte pente, caminho Lombas pour une vue remarquable sur le phare et son environnement (Note : On y trouve aussi l’embranchement du sentier PR1Flo qui permet de rejoindre Faja Grande).
Pique nique sympa sur le hameau de Ponta Ruiva juste à l’entrée du cheminement vers le Miradouro d’Ilheu Furado où la vue sur les falaises plongeant directement dans l’océan sont magiques .
Plus loin après Cedros prendre à gauche une petite route en impasse qui conduit en 5mn à pied au magnifique camping de » Parque de Lazer da Casa da Guarda ».
Pour ces deux derniers lieux voir extrait de carte OSM, ci dessous.
J’aurai mieux fait de me contenter de ce spectacle plutôt que de vouloir explorer la crique adjacente. Pour y parvenir, je grimpe sur un talus de terre meuble sans souci, mais c’est au retour que se produit l’accident qui aurait pu me couter très très cher. Je glisse sur 3m, face contre la paroi, mon visage tape fort le sol et rebondissant sur un rocher mon dos en prend un sacré coup.
En sang, j’ai le droit aux urgences de Santa Cruz. Pour une ile de 6000 âmes, l’hôpital est bien équipé, merci l’Europe , dixit l’infirmière qui est au petit soins avec moi. Je sors de là sans rien de cassé mais avec les 4 membres bandés et une grosse frayeur.
Sur la route du retour vers Faja Grande, nous profitons d’une éclaircies sur Morro Alto pour faire un stop aux Lagoas Negra , la plus grande et Comprida aux contrastes si différents.
Quelle journée!
En voyage nous sommes avant tout des contemplatifs, capables d’être scotchés à une vue somptueuse ou attendre des heures une bonne lumière à moins que ce ne soit la disparition d’une volée de nuages. S’il fallait une image açorienne pour illustrer cette définition, il suffirait de se rendre sur les caldeiras de Rasa e Funda . Ce dernier lac est d’une couleur incroyable, un vert jade intensément troublant. La circularité de la Caldeira da Rada n’est pas en reste non plus.
Il faut profiter de jouer au chat et à la souris avec les nuages pour changer de point de vue en s’aidant de la carte ci dessous et assurément aucun risque que d’emprunter les petites routes, au contraire !
Sur la carte ci dessous on trouvera les points de vue les plus spectaculaires sur les deux lacs et la confirmation , s’il en était besoin, de l’origine volcanique des Açores.
Lajes das Flores est la deuxième ville de l’Ile de Flores et une bonne alternative à Santa Cruz pour faire ses courses. De Lajes des Flores à Faja Grande, le brouillard persistant a pour le moins perturbé notre visite du littoral et notamment à Rochas dos Bordoes .
Contraint de me rendre à l’hôpital tous les jours pour refaire les pensements suite ma chute, je joins l’utile à l’agréable en faisant quelques stops remarquables comme au Miradouro Pico da Casinha.
Nous consacrons notre dernière dernière après midi, enfin presque car demain c’est Corvo, aux cascades toutes proches de Faja Grande. On accède à la première, Cascata do Poço do Bacalhau par un agréable chemin pavé. Haute de 90m , elle termine sa folle chute dans un bassin où quelques téméraires se baignent. Evidement remonter cette très belle cascade à l’aide d’un drone, lui donne une autre dimension. Il permet surtout de découvrir l’origine de sa chute et l’autre petite cascade qui la précède.
Que ce soit celle-ci ou celle de » Ribeira do Ferreiro » où nous nous rendons à la suite, il est vivement conseillé de les apprécier plutôt en fin d’après-midi, le matin c’est contre jour assuré .
Les cascatas do Ribeira do Ferreiro offre un spectacle en cinémascope dans un cadre enchanteur.
On y parvient après une montée de 15-20 mn où il faut éviter de cheminer en tong .Les cascades choient dans un mur végétalisé au pied duquel un petit lac renvoie son image . Comme hier a Rasa e Funda, on imagine aisément la difficulté de s’arracher de là ! Merci Dame nature !!
Au bout du monde , il y a toujours un autre monde , plus petit, plus secret, difficilement accessible; aujourd’hui cet autre monde c’est Corvo. C’est l’Ile la plus petite ile et la moins peuplée de l’archipel avec ses 400 habitants.
Pour la visiter le moyen le plus usité reste le bateau depuis Flores bien que l’ile dispose d’un aéroport .
Prendre le bateau relève du dilemme : prends-je celui qui m’emmène directement sur Corvo en 40mn et qui me permet de passer plus de temps sur place ou bien je choisis celui qui me fait découvrir Flores depuis la mer , s’attarde des qu’un dauphin nous accompagne mais dont le temps passé sur place est plus court surtout qu’il repart plutôt aussi ?
En fait c’est un peu par hasard que nous nous sommes retrouvés embarqués dans cette deuxième hypothèse et nous ne l’avons pas regretté. Au départ de Santa Cruz , l’embarcation, un grand Zodiac à coque rigide, remonte la côte est de l’Ile au moins jusqu’à l’Ila Furado, gros caillou à la roche percée.
On découvre une multitude de cascades invisibles depuis la cote et qui tombent directement dans la mer d’un bleu d’une intensité irréelle , on repasse devant la plage de mon accident d’il y a quelques jours .
Arrivés sur Corvo , des taxis attendent les clients pour les conduire en 15 mn au sommet de la Caldeirao, moyennant 10€/pers.
Auparavant nous prenons le temps de faire le tour des moulins de Corvo au forme conique et en pierres noires
Chance pour nous , au moment où le taxi nous dépose au sommet de la Caldeirao ,un rayon de soleil à la bonne idée de nous gratifier d’une exceptionnelle vue sur toute le volcan et son lac. Bien entendu nous aurions bien voulu descendre au fond de la caldeirao mais le temps nous aurait manqué. A la place nous préférons le redescendre vers le port de Novo Corvo. Les 6 km de descente aurait pu être une balade tranquille , c’était oublier que nous sommes aux Açores et que l’arrivée d’une bonne saucée ne prévient pas. Bon 4 km sur les 6, sous une pluie battante ça fait des souvenirs .
Si nous recommandons la compagnie empruntée, Passeios Turisticos , c’est qu’ils prirent leur temps pour nous faire profiter de toutes les découvertes possibles de la traversée. Aussi lorsque l’un des bateaux signale un possible ban de dauphins , notre capitaine n’hésite pas à modifier sa course pour s’approcher au plus près d’eux. Les 30€/pers pour cette excursion présentent un excellent rapport qualité/ prix.
De retour sur Faja Grande après cette belle escapade sur Corvo, nous ne manquons de faire un stop dans les hauts du joli village de Fajazinha avec son église bleue .
Fin de partie sur Flores qui nous a vraiment emballée surement pour son coté sauvage et solitaire. Le vol vers notre prochaine destination, Faial, se déroule sans encombre avec un avion sans aucune place disponible.
Infos pratiques Flores: Je conseille vivement de loger sur Faja Grande plutôt que Santa Cruz . Bonne lumière en fin d’après midi et village très tranquille et ambiance fin de l’Europe. A l’arrivée pas de souci pour récupérer la voiture, les moins patients se répartiront la tâche :l’un attend les bagages, l’autre réalise les formalités de prise en charge de la voiture. Pour faire les courses, il y a tout ce qu’il faut sur Santa Cruz notamment un petit supermarché près de l’aéroport mais si on a le temps mieux vaut les faire sur Lajes de Flores. Supérette de dépannage sur Faja Grande Si notre hébergement nous offrit une vue imprenable sur la mer avec un coucher de soleil à tomber par terre , le prix pratiqué était excessif, 100€/nuit, rapporté au confort. Propriétaires charmants ! Au vue des patisseries dégustées, le restaurant « Papadiamandis » est une bonne adresse sur Faja Grande
Faial
Comme souvent sur les iles, les arrivées aériennes sont toujours spectaculaires, Faial n’échappa pas à la règle .
Venant de Florès, on retrouve sur cette ile un semblant d’agitation surtout sur Horta , la « capitale » de Faial . Horta est mondialement connue des navigateurs au long cours et notamment ceux qui traversent l’Atlantique nord comme étape à mi parcours des 2 continents .
Une fois pris possession de notre hébergement dans les hauts de Horta , nous voila sur le fameux port pour une belle balade en bateau autour de l’ile. Une nouvelle fois la vue de la cote depuis la mer offre un aperçu spectaculaire, particulièrement ici lorsque le puissant bateau parvient au Vulcao do Capelinhos ; cette partie de terre gagnée sur la mer lors de la dernière éruption volcanique qui se produisit du 27 septembre 1957 au 24 octobre 1958.
La situation géographique actuelle du phare « da Ponta dos Capelihos » qui bordait le rivage avant l’éruption montre les millions de m³ de basalte déversés par le volcan dans l’océan.
Avant de parvenir à Capelinhos, le capitaine du bateau nous fait découvrir un tas de grottes le long de la côte , son fin pilotage nous permet de nous enfoncer assez loin de celles-ci.
En passant le Capelinhos, la variété des couleurs venue des entrailles de la terre tranche avec le bleu de la mer , c’est beau!
Le capitaine nous demande si nous préférons faire le tour de l’ile complet ou bien si nous préférons faire demi tour . Unanimité pour faire le tour complet de Faial , cela nous offre une vue sur l’Ile de Pico et son volcan éponyme.
A 35€ la sortie en mer de 3h00 avec en prime un capitaine sympa sans oublier son assistante, c’est d’un très bon rapport qualité/prix . On trouvera les renseignements nécessaires sur le site de la compagnie là: https://www.pureadventureazores.com/
Comme déjà dit ,un voyage aux Açores exige une haute capacité d’adaptation aux conditions climatiques du jour. Alors en ce 26 juillet lorsque le ciel est dégagé sur les sommets de Faial, nous décidons sans tarder de rejoindre la Caldeira do Cabeço Gordo.
La route d’accès offre de magnifiques paysages comme au Miradouro Mirante . On apprécie en particulier la succession de petits cônes volcaniques dans l’arrière pays d’Horta.
Faire le tour de la caldeira do Cabeço Gordo est une randonnée pas trop difficile de 7km mais qui sur certains passages demandent une attention plus soutenue. On en fait le tour en 3h00 tant les arrêts photos sont nombreux ou simplement contempler la beauté des paysages.
Mais aussi un long stop lorsque nous retrouvons le couple qui m’avait porté secours lors de ma chute à Flores, bon moment d’échange.
Ce qui est remarquable , c’est que l’on a en permanence une vue sur le fond du volcan avec ses parois abruptes dont on ne devine pas le passage pour y descendre . Des infos sur cette rando là :PRC04 FAI . Si la météo ne nous a pas souri la première semaine à Sao Migulel , reconnaissons qu’aujourd’hui elle se rattrape.
A près cette superbe rando, trouver un coin sympa pour pique niquer s’imposait et comme un bonheur n’arrive jamais seul, c’est tout à fait par hasard que nous avons découvert la magnifique « Reserva Florestal de Recreio da Falca » (coordonnées :38.56278, -28.683).
La préservation de l’environnement n’est pas un vain mot ici aux Açores, partout que ce soit en altitude ou sur le littoral , on trouve des aires de pique nique bien aménagées, des toilettes et des douches d’une rare propreté . On sent bien que les açoriens sont attachés à préserver leur cadre de vie et le revendiquer.
Retour sur le littoral pour une baignade dans la piscine naturelle de Valadouro. Cet endroit confirme mon précédent propos: « Je n’ai pas de plage à vous offrir alors j’aménage des accès à des piscines naturelles qui permettent de profiter de l’océan en toute sécurité « . J’ajoute que la plupart sont surveillées.
L’éruption volcanique du 27 septembre 1957 a durablement marqué la population des Açores, à l’endroit où les 24 millions de m³ de basalte ont gagné 2,4km² sur la mer, a été érigé un centre d’interprétation du volcan de Capelinhos qu’il est intéressant de visiter pour mieux comprendre les phénomènes volcaniques ici ou ailleurs .
De très belles photos de lave en fusion sont toujours impressionnantes.
Si se promener sur la lande désertique où se dresse l’ancien phare solitaire revêt un caractère austère au lieu , survoler Capelinhos en drone révèle le contraste entre la mer et la terre, entre le bleu et le rouge , entre le bruit du ressac et le silence de la lande, impressionnant!
Nous avions prévu de voir le Capelinhos de haut depuis un petit volcan mais c’était sans compter sur notre amie météo qui règne en maitre ici. Pour cela nous souhaitions emprunter le PRC01 FAI au moins jusqu’au Cabeço do Campo » mais un brouillard tenace nous en empêcha .
Bon pas grave, nous avons trouvé une belle alternative pour voir le Capelinhos depuis l’arrière et en hauteur pour le dominer . Depuis la route ER 3-2 , un sentier (voir carte ci dessous) nous conduit au Mirador I Shane, en 15-20mn et une petite montée bien sentie. Il s’agit de ne pas s’approcher trop près du bord pour le moins friable, ce que viendront nous confirmer 2 rangers du cru…
Sur le chemin de retour, je n’ai toujours pas compris comment nous avons pu louper l’embranchement pour « Castelo Branco », occasion de revenir sans nul doute.
Belle vue sur la ville d’Horta depuis le miradouro de Nossa Senhora da Conceição,
Même s’il faut parfois se méfier des endroits surfaits et forcément hyper fréquentés, diner au Peter’s Café qui est une institution dans l’archipel des Açores est un passage obligé. Ce café/restaurant doit sa réputation au fait qu’il est le point de rencontre des navigateurs qui font escale à Horta lors de leur traversée de l’Atlantique depuis plus de 100 ans.
Bon heureusement que le cocktail maison est à prix doux car c’est plus d’une heure d’attente pour disposer d’une table, le soir venu. Mon conseil, réservez de bonne heure et allez faire un tour sur le port. Finalement le Peter’s Café ne profite pas de sa réputation pour pratiquer des tarifs élevés et en plus c’est bon! Dans les infos pratiques je donne les détails des possibilités qu’offre Faial en matière de location de voiture mais aujourd’hui le fait de pouvoir laisser la voiture de location au niveau du port , nous arrange bien, nous qui serons sur Pico en fin d’après-midi.
Comme nous sommes désormais à pied, nous allons profiter du port d’Horta et de ses fameuses fresques, œuvres laissées par les navigateurs de passage .
Surtout nous irons à la découverte du Mt Guia et de sa presqu’ile.
Si l’on part comme nous d’Horta, la première partie du trail PRC08 FAI , Monte Queimado, n’apporte rien d’extraordinaire si ce n’est la vue sur le Mont Guia proprement dit entre l’ancienne usine de baleines et les deux anses de la presqu’ile.
Pour les moins courageux on coupera directement par la belle et tranquille plage de Porto Pim. A la suite l’ascension du Mt Guia est un must qu’il ne faut pas louper . On accède d’abord à un premier Miradouro . Miradouro Libra d’où l’on a une belle vue sur la baie de Porto Pim et en arrière plan le port d’Horta…
L’accès au Miradouro du Mt Guia, point culminant , au plus près de la chapelle de Nossa Senhora da Guia se mérite tant la pente est raide depuis le Miradouro Libra. Chemin déconseillé à la montée comme à la descente en cas de pluie. Les moins courageux ou empêchés pourront accéder à ce magnifique point de vue en voiture.
Du sommet du Mt Guia , on jouit d’une vue à 360° assez extraordinaire avec d’un coté , toujours la baie de Porto Prim et de l’autre la double caldeira maritime de la » Reserva Natural das Caldeirinhas »
Au retour s’attabler à une table d’un café près de la plage de Porto Prim nous gratifie encore d’une belle vue sur le Mt Guia.
Il est désormais temps de rejoindre le terminal maritime et d’embarquer pour une nouvelle aventure sur l’ile de Pico.
Infos pratiques Faial: Nous avons logé dans les hauts de Horta. Notre hébergement est le fruit d’une belle rénovation, jardin sympa excepté les déjections canines. Pour faire ses courses plutôt que le Continenté de l’entrée de ville, je recommande de les faire au supermarché Rufrimar situé entre l’aéroport et Horta. La location de voiture sur Faial comme sur Pico d’ailleurs permet un abandon dans un autre endroit que la prise en charge . Pour notre cas, nous avons récupéré notre véhicule à l’aéroport puis nous l’avons restitué sur le port d’embarquement pour Pico, c’est très pratique!
Pico
Notre fin d’après midi, ce 28 juillet 2022 est vite passée entre la traversée de 30 mn de Horta à Madalena , la « capitale » de l’ile de Pico , récupérer notre nouveau véhicule , faire des courses et l’entrée dans les lieux de notre plus bel hébergement de tout notre périple à Sao Mateus distant de 15km de Madalena.
Nous sommes 4 jours sur l’le de Pico, la deuxième ile de l’archipel des Açores en superficie et dont le volcan éponyme domine de sa beauté, de sa puissance , de son altitude toute l’ile et au delà. C’est le point culminant de tout le Portugal à 2351m.
Nous consacrons notre première journée sur Pico à la découverte de la vigne au travers une randonnée sympathique, la PR05 PIC.
La vigne est apparue sur Pico au XVe siècle quasi disparue au XVIIIe siècle à cause des maladies bien connues des viticulteurs, elle a connu depuis un beau succès d’estime grâce à quelques têtes couronnées qui l’appréciaient.
En cheminant au travers des vignes de Pico, il ne faut pas s’attendre à des alignement de pieds au sol vierge de mauvaises herbes. Non, là le vignoble est enchâssé dans de petites parcelles délimitée par des murets de pierre de lave pour les abritées du vent et préserver la chaleur , la vigne s’y trouve bien et sans autre forme d’entretien, elle courre directement sur le sol.
Ce paysage viticole insolite est classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
La rando est vraiment chouette entre balade en bord de mer et pause café à proximité de piscine naturelle, cheminement entre les parcelles et visite d’un joli moulin dominant la mer.
Il faudra prévoir un retour en taxi qui passent régulièrement au port d’Areia Larga , terme du parcours.
Dans l’après midi nous prenons la route qui conduit à la « casa de la Montanha « passage obligé pour ceux qui envisage de faire l’ascension du Volcan Pico. Nous y avons renoncé compte tenu de ma chute à Flores. Si Pico est complètement dans les nuages, la vue vers Madalena et au delà Faial est vraiment superbe avec le beau cône volcanique de « Cabeco Gordo » au premier plan !
C’est une belle journée qui nous attend ce 30 juillet avec la découverte de la partie nord-est de l’ile de Pico qui se défait, un peu, de la présence tutélaire de sa majesté le volcan.
Nous nous sommes accordés un peu de temps ce matin pour profiter de notre hébergement et de son agréable jardin.
On passe de la côte sud à celle du nord par la belle route EN2, notre objectif était d’aller sur Prainha et voir ce qu’il en était . Je ne sais plus par quel hasard nous sommes arrivés sur la zone balnéaire de Porça da Branca . C’est un endroit vraiment sympa que je recommande, un café restaurant, une piscine naturelle superbement bien aménagée et un hasard n’arrivant jamais seul, on retrouve à la terrasse du café mes sauveteurs de Flores, Sophie et XXXX . Apéro et baignade suffisent à notre bonheur .
Du centre de Prainha , nous partons pour une randonnée facile sur le PRC09 PIC .
Elle nous conduit à la seul plage de sable de l’ile de Pico à Praia do Canto da Areia . Retour en longeant le littoral sans croiser âmes qui vivent et en prime un joli moulin à vent qui témoigne l’influence hollandaise au cours de l’histoire des Açores .
C’est peu dire que le retour sur Sao Mateus fut un enchantement. D’abord en quittant Prainha on prend une petite route à flanc de montagne qui s’élève rapidement avec des vues à couper le souffle sur la côte.
Parvenu au sommet on se retrouve sur une petite route d’altitude avec une foultitude de petits lacs lovés entre doux arrondis qui ne cachent pas leurs origines volcaniques et toujours avec un fonds marin.
On se fait quelques aller retour pour profiter du spectacle mais aussi attendre la dissipation de la brume, c’est le jeu aux Açores.
Une fin de séjour qui s’approche à grand pas est toujours l’occasion de s’offrir des petits extras non prévus au programme alors c’est décidé va pour une troisième sortie en bateau . Pico est reconnue pour être l’un des spots les plus favorables pour aller à la rencontre des baleines ou encore à des hordes de dauphins.
En fonction des rares places disponibles , nous réservons pour la fin d’après midi auprès de la compagnie Espaço Talassa située sur Lajes do Pico.
Cela nous laisse, une bonne partie de la journée pour profiter des lieux par encore parcourus mais aussi et surtout de retourner sur ces petites routes de montagne qui nous ont tant plu la veille.
De St Mateus à l’embranchement de la route secondaire pour rejoindre la ligne de séparation des eaux, on longe la côte sud de l’ile de Pico avec de belles vues sans oublier de beaux moulins .
Comment dire ? Nous on ne se lassera jamais de tels paysages, il règne une atmosphère de plénitude, d’une douceur infinie et toujours un salut aimable des éleveurs locaux en observation de leurs troupeaux.
Alors quand Flore à la bonne idée de nous servir un pique-nique dans de vraies assiettes, c’est sur que nous nous souviendrons longtemps de cette journée qui n’a pas fini de nous surprendre. On prend vraiment notre temps pour partir de là!
J’en profite pour signaler une magnifique randonnée (non faite) qui traverse tout le plateaux, c’est la « Caminho das Lagoas » . Elle exige soit 2 voitures soit de prendre un taxi pour retourner au point de départ.
Dans la descente pour rejoindre la vue depuis le Miradouro do Gabeço do Geraldo est très sympa , on y parvient par une petite route en gravel.
Avant d’embarquer vers 17h00 , on déambule sur le front de mer de Lajes do Pico qui s’il est touristique n’en demeure pas moins agréable.
Nous voilà partis en mer pour une sortie d’environ 3h00 avec Espaço Talassa. Point de baleines en vue à cette époque de l’année quoiqu’avec le dérèglement climatique , les certitudes deviennent aléatoires. Par contre quand apparait juste l’aileron caractéristique d’un groupe de Globicéphales , les exclamations s’entendent sur le Zodiac et plus encore devant le spectacle dont nous gratifient des dauphins.
On les sait joueurs et ici ils ne démentent pas leur réputation . Nager près des embarcations, se donner en spectacle avec des sauts hors de l’eau qui prouve leur vitalité est impressionnant surtout avec l’environnement insulaire et volcanique qui les entourent.
Si nous recommandons la compagnie citée plus haut , ce n’est pas par action commerciale qui serait déplacée ici mais bien pour la qualité de la prestation proposée tant part les commentaires que par la préservation de l’écosystème .
Le volcan Pico en ombre de chinoise derrière un beau coucher de soleil est le meilleur clap de fin que l’on puisse imaginer et justifie à lui seul le titre de ce récit de voyage.
Un tel enchainement de plaisirs ne pouvait que se terminer dans un restaurant sympathique conseillé par mes sauveurs de Flores. A notre tour d’indiquer cette adresse ici : Fonte Tavern . On y dine d’un excellent repas à prix correct sur une terrasse agréable.
Ce 1er aout sonne comme le dernier jour de notre voyage et avant de prendre l’avion en toute fin d’après midi pour Sao Miguel, nous entendons bien profiter encore de Pico.
C’est simple , pour un tour complet de l’ile, nous reste à découvrir sa partie nord-ouest qui nous a réservé de belles surprises. Une nouvelle fois nous passons d’une côte à l’autre par la fameuse EN2 pour parvenir à Sao Roque do Pico qui ne nous a pas marqué, tout juste puis je recommander le supermarché « Hypercais » où son coin boulangerie/traiteur propose des petits encas sympathiques.
De la même façon la petite rando « Ladeira dos moinhos » présente un intérêt moyen.
Tout autre sentiment pour le reste de notre journée, d’abord un pique-nique sympa à Praia do Guindaste qui domine la belle piscine de San Antonio, ensuite on rattrape le littoral par une petite route qui le longe jusqu’à nous retrouver derrière la piste de l’aéroport au niveau de Cachorro .
Il ne faut pas craindre les nuisances sonores de l’aéroport car le trafic est réduit et l’endroit est vraiment sympa, nous y avons repéré de belles locations de maisons .
On passe un moment sur Lava Cliffs of Cacharo (dénomination Google Maps) dont les aménagements permettent de plonger dans les entrailles que la lave a créé.
L’architecture organique du Cella Bar vaut le détour. Un bar branché qui s’appuie sur une ancienne bâtisse et s’agrandit en tenant compte de son environnement avec des matériaux nobles. A l’intérieur, on se croirait dans le Nautilus, remarque uniquement fruit de mon imagination.
C’est aussi l’occasion pour moi d’une dernière baignade dans la piscine naturelle de Barca.
Il est temps désormais de rejoindre l’aéroport, de rendre la voiture et de s’envoler pour passer une nuit sur Sao Miguel avant le vol international pour Paris.
Juste au moment d’embarquer sur le tarmac , le volcan Pico nous offre sa meilleure vue de notre séjour
Epilogue
Vol retour sans histoire sauf la perte de 2 bagages à l’arrivée sur Roissy .
Je ne vais pas user de superlatifs qui émaillent déjà ce récit de voyage et ô combien justifiés .
5 iles visitées sur les 9 que compte l’archipel en 3 semaines , toutes différentes , toutes fascinantes avec leurs géographies si différentes.
La réussite d’un voyage aux Açores repose sur quelques principes faciles à respecter lors de la préparation : de combien de jours je dispose pour mon voyage ? Mieux vaut moins d’iles que plusieurs parcourues au pas de charge. Si je voyage en période estivale et notamment en juillet/août, je réserve mes véhicules le plus tôt possible, en avril c’est déjà plié pour trouver des tarifs de locations correctes .
J’étudie bien mes plans de vol inter-iles pour optimiser mon temps et mon argent. Et enfin il faut une bonne dose d’acceptation des conditions météo si changeantes aux Açores…
Pour finir une mise en garde : Attention, les Açores sont hautement addictives !!
Quitter le merveilleux Etat de l’Utah pour rejoindre celui de la Californie, oblige à traverser le Névada . Autant la rendre captivante au delà de l’inénarrable Las Vegas. Quant à la Californie sa visite originale consistera après les 50°C de Death Valley à remonter plein nord jusqu’à la frontière d’avec l’Oregon , du lac Tahoe à Lassen Volcanic NP qui mérite vraiment ce grand détour ! Et plutôt que de redescendre sur San Francisco , terme de ce voyage, directement par sa route des vins , il s’agira de prendre son temps pour découvrir la Gold Country , les ponts couverts et enfin la Silicon Valley. Bref la Californie autrement!
Le 15 juillet 2018 :Little Finland , Crevaison, Mesquite
Nous avions laissé l’Utah à Snow Canyon ce matin du 15 juillet . Pour l’après midi et ce bref passage dans le Névada , nous avions programmé la découverte du site de Little Finland et ses incroyables roches découpées , déchiquetés,élancées, torturées et qui portent en elles les chimères de notre imagination. Nous n’avons pas été déçus du voyage selon l’expression consacrée . Attention, on ne s’aventure pas à Little Finland à l’improviste , il faut savoir que le site est éloigné de tout puisque la ville de Mesquite est à environ 70km de là et au moins 2h30 de route . Enfin route c’est beaucoup dire, si la piste ne présente pas de difficultés particulières, elle reste exigeante sur ses 9 derniers kilomètre puisque l’on roule dans un wash qui pourrait s’avérer difficile voire impossible à emprunter en cas d’orage subit. Certainement arrivons nous un peu trop tôt sur le site , c’est magnifique mais il fait une telle chaleur accablante que l’oppression qui nous gagne , nous oblige par précaution à nous mettre à l’ombre des rochers durant 30mn. C’est la première fois que je ressens une sensation de la sorte.
Ah il y avait un moment que je n’avais emprunter à ma panoplie de superlatifs pour partager mes impressions sur un site . Little Finland est hors du commun , l’orangé de la roche est plus intense que nulle part ailleurs , les formes façonnées par le temps sont uniques dans leur genre et enfin tout est parfaitement à porter de main ce qui permet d’accéder aux moindres recoins . Inutile d’avoir une imagination fertile pour deviner les formes exposées: ici un monstre, là un animal connu ou plus loin encore l’éperon d’un navire dans la tempête. Nous passerons largement plus de 2h30 sur place pour un moment merveilleux.
Initialement, nous avions prévu de bivouaquer ici , le terrain s’y prête bien mais comme nous ne sentons pas l’affaire ; la chaleur , les risques d’orages , nous renonçons . Il faut faire confiance à son instinct et comme nous n’avons rien à prouver nous voila repartit à Mesquite à deux heures de là sans réservation.
Parvenus sur la partie roulante de la piste de type « gravel road », très certainement mon attention se relâche t’elle et se porte sur les paysage sublimés par la chaude lumière du soleil déclinant et du coup m’empêche de voir une plaque d’acier débordante d’un passage de bétail .Comme de surcroît je roulais un peu vite, c’est sans sursis que j’explose le pneu arrière droit , il est mort de chez mort . Inutile préciser que le coffre de la voiture est archi plein et qu’accéder à la roue de secours galette nous oblige à un véritable déménagement.
Bref on perd facilement 45 mn et c’est à la nuit tombée mais avec soulagement que nous parvenons à Mesquite. Hébergement du jour: Une connexion trouvée à l’entrée de la ville , nous permet d’identifier un hôtel casino correct et pas trop cher : le Virgin River Casino . 45$ la nuit
Little Finland en diaporama .
Nous décidons de ne pas faire réparer la roue ou carrément de changer de pneumatique mais plutôt d’aller chez Alamo en arrivant sur Las Vegas. La prudence de rigueur surtout pour la vitesse avec la galette comme roue de secours ne nous empêche pas de faire le détour sur Valley of Fire comme prévu. Evidemment nous n’y sommes pas à la meilleure des heures mais la balade autour d’Elephant Rock est tout de même très sympa. C’est vrai que c’est ressemblant . Nouvelle déconvenue au Visitor Center lorsque nous découvrons que la Scenic Drive qui dessert les point d’intérêts principaux est fermée . Toujours les mêmes raisons à savoir le fameux orage qui nous a tant pénalisé dans l’Utah! Ce ne sera pas cette fois ci encore que nous verrons Fire Wave. Les trucs en « Wave » ne nous réussissent décidément pas!
Je l’ai déjà dit sur mes autres récits de voyage: les loueurs de voiture ont le sens du service , nous ferions bien parfois de nous en inspirer . L’échange de véhicule suite à notre crevaison de la veille se fait en moins de 5 minutes, le plus long étant de choisir notre nouveau véhicule . J’aime trop le « Jeep Grand Cherokee » pour refuser celui proposé ; neuf de surcroît et full options.
Je ne suis pas le seul à déplorer que les grands hôtels casinos de las Vegas fassent payer la connexion internet. C’est essentiellement pour cette raison que notre choix s’est porté sur une grande chaîne hôtelière , en l’occurrence un Day’s Inn. Mal nous en pris! Motel pourri à la périphérie de la ville, heureusement que nous sommes là que pour dormir ! Après midi shopping dans l’un des Outlets de la ville mais surtout soirée agréable sur Fremont Street . J’adore l’ambiance qui règne ici, style Amérique profonde avec les familles populaires qui ont cassé la tirelire pour un week end à Las Vegas. La voûte de Fremont s’est dotée d’une nouvelle attraction impressionnante : La traversée de tout Fremont en tyrolienne allongée. Diner au « Main Street Station » dont le bon buffet n’a plus le prestige d’antan! Hébergement du jour : Day’s In Las Vegas, inutile de s’attarder , à fuir!! 45$/nuit.
Le 17 juillet 2018 : Red Rock Canyon, Spectacle « KA » du Cirque du Soleil.
Aux portes de las Vegas , existe un petit parc d’état très sympa: Red Rock Canyon !
Déjà le visitor center vaut le déplacement à lui seul , l’expo temporaire sur les serpents du coin donne la chaire de poule par 40° et de la terrasse on jouit d’une vue exceptionnelle sur Calico Hills . Nous n’entamerons pas de randonnée, nous nous contenterons de la Scenic Drive qui fait le tour du parc en sens unique et des points de vues aménagés de loin en loin.
En attendant le spectacle prévu ce soir , nous choisissons le buffet de l’Excalibur, rien d’extraordinaire pour le prix! Ce qui l’est extraordinaire c’est bien le spactacle « KA » de la troupe du Cirque du Soleil ». J’ai adoré tandis que Flore s’est assoupie . Je ne suis pas mécontent d’avoir pu filmer de belles séquences du spectacle et notamment ce jeu d’ombres chinoises ou encore ce drôle d’objet volant.
En tout cas tant le plateau technique que le jeu des acteurs nous avons affaire ici une prestation très professionnelle. C’est mon ami boncampeur qui m’avait donné un bon tuyau pour des places à -40% sur ticketmaster !
Le 18 juillet 2018 : Death Valley , Beatty
Nous amorçons notre remontée vers le nord de la Californie et un stop prolongé sur Death Valley s’imposait puisque notre dernière venue ici remontait à notre premier voyage dans l’ouest en 2007. Record battu , nous avons atteint les 50°C de température extérieur comme en témoigne l’affichage sur le véhicule .
Même si nous n’étions pas sur site à la meilleure des heures , j’ai apprécié de retrouver Zabreski Point dont la vue est toujours de toute beauté entre ses collines de bentonite couleur « Dunes » et les montagnes du fond d’un marbré tranchant.
J’ai adoré nous enfoncer dans « Golden Canyon » avec ses nuances de couleurs qui donnent la composition minérales de la roche par 47°C et 1 km AR, plus aurait été inconséquent.
J’ai redouté de marcher sur le sel craquant de Bad Water à -86m sous le niveau de la mer , par 50°C mon record absolu où sans remuer ne serait ce qu’une phalange la sueur sort de tous les pores de ton corps.
Je me suis extasié devant Artist Palette où j’imagine le peintre qui par touches nous offre un tel tableau.
Finalement je n’ai pas regretté ce stop dans cette partie de Death Valley, la bien nommée. J’avais repéré une piste sympathique du coté de Beatty qui ne se parcourt que dans un sens :La Titus Canyon Road! Celle de Scotty’s Castel Road étant fermée jusqu’en octobre 2021! Finalement le petit stop à Beatty était fort sympathique, on ne sait plus si c’est pour la dégustation de la meilleur glace de notre séjour où pour le décor un peut kitch de cette petite ville casino puisque nous voilà revenu dans le Névada. Avant d’attaquer la Titus Canyon Road, nous faisons un détour par la ghost town « Rhyolite ». Assez récente, elle n’a pas le charme des villes fantômes en bois et rien n’est fait pour la mettre en valeur.
Eh eh , ça continue: Titus Canyon road fermée et nulle part lors de la préparation je n’eus cette information! Dommage! Cet AR ne fut pas complètement inutile car la route de retour au cœur de Death Vallley est de toute beauté. On rejoint Panamint Springs à l’ouest du parc , terme de notre étape du jour.
Hébergement du jour: Fuyez à toutes jambes le motel qui n’en a que le nom « Panamint Springs Resort » .Le plus mauvais rapport qualité/prix de tout notre voyage à 134$ la nuit c’est l’arnaque du jour!
Le 19 juillet 2018: Father Crowley Overlook, Alabama Hills,Erick Shat’s Bakery, Mono Lake
Peu mentionné » Father Crowley Overlook » est un point de vue remarquable sur la vallée Panamint , où la roche noire témoigne d’une activité volcanique passée. Étonnés de voir des gens assis dans leur fauteuil de camping de bon matin ici, j’apprendrais plus tard qu’ils attendent les avions de chasse qui viennent s’entraîner dans le secteur et passent tout près .
Pour qui choisit de visiter les « Alabama Hills » , ce qui est vivement conseillé, ne manquera pas de visiter le Visitor Center de Lone Pine , charmante bourgade à l’ouest de Death Valley. Comme toujours on passe là un moment vraiment instructif et agréable . Du parking , on aperçoit bien le Mt Withney, sommet le plus haut des Etats Unis hors Alaska ,4421m, et au pied duquel se trouve les Abama Hills.
Nous avons adoré ce lieu assez peu fréquenté, nous recommandons notamment un petit trail facile « Mobius Arch Loop » du nom de la belle petite arche que l’on découvre sur la fin du parcours. Superbe aussi le contraste entre les roches arrondies des Alabama Hills et celles minérales de la Sierra Nevada en arrière plan.
On poursuit notre route vers le nord avec une pointe de nostalgie lorsque nous traversons Indépendance où nous avions logé en 2007 dans des conditions particulières. Un stop gourmand à Bishop chez Erick Schat’s Bakery,nous recommandons cette adresse réputée et notamment leurs excellents cakes et cookies. Passé Bishop la route s ‘élève, devient plus alpine par ses paysages. Longer Crowley Lake est un régal pour les yeux .Longue descente vers Lee Vining où nous passerons la nuit dans de bonne conditions. On dépose les bagages rapidement au Mono Motel et on file sur Mono Lake et plus précisément sur South Tufa Aera.
C’est bien depuis cette partie que l’on appréciera le mieux le soleil descendant sur les concrétions calcaires, nommées Tufas, de Mono Lake.
Attention , il ne faut pas attendre le coucher du soleil pour faire cette balade au risque de voir le soleil disparaitre derrière les collines ;
Lee Vinig est juste une ville étape pour ceux qui sortent de Yosemite et rejoignent Death Valley mais non dénué d’un certain charme. Nous y passerons la nuit au sympathique « El mono motel & latte Da Coffee Café » Hébergement du jour: Il règne une atmosphère très baba cool au Mono Motel, tant par l’accueil que les produits bio proposés sur le comptoir du café. Le jardin reflète aussi un tempérament joliment libertaire. Si on voyage en famille demander la chambre 11 qui en fait en possède deux pour un prix raisonnable à 110$/nuit .Située à l’étage, elle partage sa salle de bain avec une autre chambre sans inconvénient. Personne ne viendra vous importuner si vous décidez de préparer votre repas dans le jardin devant la terrasse de l’hôtel , telle est l’expérience que nous avons vécue.
Le 20 juillet 2018 : Bodie ,Travertine Hot Spring, Grover Hot Spring, Hope Valley Wilddlife, Lac Tahoe
Cette deuxième visite de Bodie bien que plaisante n’a pas le même charme que la première effectuée début octobre 2007 sous un froid de canard et avec des traces de chutes de neige récentes . Là plus de monde et des restaurations , certes nécessaires, mais qui enlèvent une certaine part d’authencité.
Néanmoins nous sommes allés plus loin vers le bout du village et les vestiges bien conservés de l’exploitation minière.
On y passe un agréable moment et on se dit que les conditions de vie ne devaient pas être des plus aisées.
Pour rejoindre le lac Tahoe qui nous donnait envie depuis un moment, nous avions prévu de prendre notre temps pour faire les 270km qui le séparait de Lee Vining. C’est pour cette raison que nous nous accordons un petit stop à Travertine Hot Spring , non loin de Bridgeport, 38°14’47.1″N 119°12’19.5″ W est une source d’eau chaude dont les quelques bassins permettent de faire trempette . Belles couleurs d’écoulement de l’eau qui sort des entrailles de la terre.
Une météo exécrable ne nous permettra pas d’apprécier comme le mérite la route 89 qui prend de l’altitude pour rejoindre un petit State Park perdu dans un bel environnement :Grover Hot Spring SP. Dommage l’orage qui menace oblige les rangers a fermé la piscine d’eau chaude. Le camping à l’air sympa aussi , ce n’est pas ici que l’on doit être bousculé. Dans le même ordre d’idée , on fait un nouveau détour pour nous balader à « Hope Valley Wildlife Area ». Moins sauvage que Grover Hot Spring , l’endroit n’en est pas moins une réserve protégée au milieu de laquelle serpente une rivière cristalline . Bon c’est juste un stop de 30mn .
Evidemment à l’approche de South Lake Tahoe, la circulation devient plus dense , trop à vrai dire . On ne compte plus les gros pick up tractant des hors bords aux gros moteurs qui n’ont que faire du dérèglement climatique. USA terre de contraste et peut être plus encore ici en Californie, voir la fin de ce voyage du coté de la Silicon Valley. Avant de rejoindre le camping d’Emerald Bay, nous recommandons de faire les courses chez Smart&Final au pris compétitif pour le coin. Hébergement du jour: Eagle Point Campground pour 2 nuits. Situé à la pointe est de la baie emblématique du lac Tahoe il propose une belle vue sur celle ci, à ce point de vue :38°57’50.8″N 120°04’46.8″W. A faire le matin de préférence. Eagle Point Campground est un camping vraiment sympa avec de vastes emplacements , des food strorage locker , sorte de caisson métallique où l’on entrepose toute sa nourriture afin d’éviter qu’un ours affamé ne vienne exploser votre voiture à la recherche de sa pitance . A noter les réservations sont ouvertes mois à l’avance , les emplacement avec vue sur le lac , premiums, sont nettement plus petits, Wifi à la guérite d’accueil , fonctionne en permanence, . Tarif :35$/nuit. Camping recommandé.
Le 21 juillet 2018: Lac Tahoe
Journée exclusivement consacrée aux rives occidentales du lac Tahoe avec dans l’ordre: – Nous avons oublié que nous étions ici un dimanche en plein été et forcément il y a du monde. Beaucoup de monde pour se garer à Inspiration Point mais la vue , surtout le matin vaut vraiment le coup, chance pour nous il fait beau. A la suite c’est volontairement que nous zappons Vikingshom , en fin d’après midi la lumière sera bien meilleure.
– Plutôt que de poursuivre la route principale , je m’engage sur la droite au hasard sur la Rubicon Drive (39°00’51.9″N 120°07’15.1″W ) jonchée de part et d’autre de magnifiques chalets plus que confortables. J’aperçois quelques familles avec la panoplie de plage adéquate . Pourquoi pas nous me dis je ? On descend vers une plage aménagée (39°00’56″N 120°06’59.5″W ) où un panneau nous indique qu’il s’agit d’une plage privée.
Effectivement une jeune étudiante tient un registre où à coté de son nom , il faut donner l’adresse où nous logeons . Sans me démonter, je regarde une adresse plus haut dans le registre , en change le N° et hop , le tour est joué !! A quoi reconnait on un Français en vacances!!
Reste que nous passerons près de deux heures des plus sympathiques ici entre baignade et quelques mots échangés avec nos voisins . Au bout du ponton , belles vues sur les hauts très claires du rivage et des maisons de grand standing . Nous reviendrions bien quelques jours ici une prochaine fois.
- La prochaine étape toujours sur Emerlad Bay devait nous conduire à Sugar Pine SP mais une ranger fait la police pour indiquer que le parking est complet . – Pique nique sympa en contre bas de la route ( 39°04’29.4″N 120°08’47.7W ) et qui offre une vue magnifique sur McKinney Bay . Nous sommes encore dans la partie riche du littoral. – Passer Tahoe City , nous rencontrons les premiers bouchons et les familles de Sacremento qui viennent passer un dimanche au bord du lac. C’est confirmé , parvenus à King Beach où les BBQ fument de partout et la plage est bondée de monde jusqu’au bout de Crystal Bay. Désolé trop peu pour nous , on retourne chez les riches!
– Le retour vers Emerald Bay nous permet la découverte de quelques spot remarquables : Comme cet abri à bateau avec la maison qui va bien à Tahoe Pines ( 39°05’47.5″N 120°09’51.1″W ).
Mais aussi le parc et bord de rivage de Sugar Pines SP enfin accessible à cette heure là.
Et en apothéose le point de vue depuis Vikingsholm sur Fannette Island parfaitement éclairée à cette heure là soit vers 17h30.
Quelle lumineuse idée avons nous eu de descendre sur South Lake Tahoe pour faire le plein d’essence en vue de la longue route du lendemain! Oui la région du lac Tahoé est réputée pour la présence d’ours et voila qu’au bord de la route un de ceux là de bonne taille déambule tranquillement. Imaginez la scène , un ours brun au bord d’une route à circulation soutenue , s’approchant d’un camping et comme il faut toujours un abruti, suivi par un père de famille avec sa fille… Véridique et magique !
Le 22 juillet 2018 : Route vers Lassen Volcanic NP, Cinder Cône, Manzanita Lake
C’est l’une des étapes les plus longues de notre périple 2018 , 370km, pour aller au parc de Lassen Volcanic National Park, tout au nord de la Californie et aussi visiter quelques endroits remarquables et le mot est faible! En conséquence des 7h00 du matin nous sommes fin prêts pour faire la route déserte à cette heure là. Passant à Reno par l’autoroute, je me suis souvenu qu’ado , je rêvais de venir ici pour participer à la » Reno Air Races » manifestation aérienne de réputation internationale.
A partir de Susanville , on rentre dans le vif du sujet en prenant la 44 qui fait partie de la Volcanic Legacy Byway qui couvre le nord de la Californie et le sud de l’Oregon au delà de Crater Lake. Nous avons tellement bien roulé que nous sommes d’attaque en début d’après midi pour faire l’ascension de Cinder Cone. Cinder Cone est un cône volcanique aux roches basaltique . Les 200m de dénivelé nécessitent une bonne condition physique tant la montée est pénible dans la cendre .
C’est du genre deux pas en avant un en arrière . Arrivé au 1/3 de la montée, je préfère redescendre tant l’orage menace. Flore n’ayant pas envie de perdre son acquis continue , la météo lui donnera raison. Parvenue au sommet, on a une vue époustouflante sur Lassen Peak et plus encore sur l’une des merveilles de ce voyage ainted Dunes , sauf que … Sauf qu’il nous faudra attendre une bonne heure pour avoir une fenêtre de tir photographique de 3 minutes pour shooter cette merveille de la nature : Painted Dunes!
Il n’est pas utile , comme nous l’avons fait , de faire le tour du cône pour redescendre. Cela rallonge la rando sans un intérêt majeur . Mon conseil : redescendre par le même chemin que la montée. J’ajoute qu’il est possible de marcher dans les dunes rosées parsemées de sapins en prenant à gauche avant l’ascension du cratère.
Au traihead de Cinder Cone se trouve un beau camping : Butte Lake Campground . Nous avons une réservation pour le Manzanita Lake Campground à 50km de là. Flore me propose de rester là et de refaire l’ascension le lendemain matin à la fraiche . Ici je montre mon incapacité à modifier le programme établit qui il est vrai fait l’objet de la plus grande attention dans sa préparation. Bien entendu , le lendemain matin c’est un ciel éclatant qui s’impose ! Moralité de l’histoire :Messieurs nous devrions toujours écouter nos épouses , compagnes , partenaires comme on voudra!! Hébergements du jour : Manzanita Lake Campground , vaste emplacement , beaucoup de places libres , joli lac , petite boutique , laverie et douches chaudes payantes . A 26$ la nuit , il ne faut pas demander l’impossible. Réservation 6 mois à l’avance possible.
Le 23 juillet 2018: Lassen Volcanic National Park , St Bernard Lodge
Comment dire ??
Tout un chacun s’en souvient puisque c’était hier: Un regard profond échangé, une main posée non esquivée, des mots préparés forcément bafouillés, des lèvres qui s’effleurent , le poul qui s’accélère , c’est comme un lac photographié à l’envers , une randonnée prise au hasard, des points de visite fermés , un programme bâclé , des paysages à couper le souffle, la contemplation d’une beauté naturelle , une bonne bière locale partagée bref c’est le cœur qui bat la chamade , ce sont les frissons qui parcourent tout ton corps , c’est beau ; c’est l’Amour . Lassen Volcanic National Park , je t’aime …
On l’aura compris , c’est LA journée de notre voyage 2019 pour la révélation de la beauté infinie de ce parc méconnu. Pourtant tout n’avait pas commencé sous les meilleurs hospices puisque je néglige la photo de Manzanita Lake avec Lassen Peak en arrière plan, je choisis une rando à l’arrache la veille pour le lendemain : Echo Lake sympa mais pas transcendante.
Puis à partir de là et jusqu’au Visitor Center des paysages sur toutes les montagnes environnantes à tomber par terre, tu t’arrêtes à chaque virage à contempler ici Helen Lake et le pic éponyme , là Brokeoff Mountain et toujours omniprésent Lassen Peak dont nous nous promettons l’ascension une prochaine fois car oui il y aura une prochaine fois, c’est sur , obligé!!!
Il existe sur LVNP , comme on dit GC pour le Grand Canyon, un mini Yellowstone avec une activité géo-thermale non négligeable. Nous en faisons le constat à Sulphur Works des sources d’eau bouillonnante avec des couleurs incroyables à défaut de Bumpass qui est fermé, également pour la saison 2019 pour réfection des chemins de planches.
Toujours des paysages qui achèvent de nous convaincre de notre bonne idée de ce grand détour. On finit au Visitor Center dont la visite est hautement recommandée.
Deux particularités, la boutique est tenue par » Lassen Vlocanic Foundation » et il y a une mini caféteria dont je recommande la bière locale à la pression. Surtout que l’architecte a eu la généreuse idée de prévoir une terrasse à l’arrière du Visitor Center depuis laquelle je recommande de s’accorder une pause pour déguster cette bonne bière et jouir de la vue, bref jouir de la vie tout simplement !!
Après 3 nuits de camping pour géniales qu’elles furent , je me devais de me rattrapper auprès de ma chère épouse ! Ce qui fut fait en nous accordons une bonne halte au « St Bernard Lodge ». Hébergement du jour: Le St Bernard Lodge fait partie de ces Bed & Breakfast à l’ancienne :chambres aux parquets cirés , aux matelas moelleux et baignoires en fonte aux pieds pattes d’aigle. Le grand salon est à l’envie avec son billard et ses fauteuils clubs à la patine assurée .
C’est aussi l’occasion d’une rencontre des plus sympathique avec Lynn une Californienne de la cote qui voyage avec ses deux frères . Nous dérapons vite sur Trump et elle nous avoue qu’elle est démocrate et ses frères républicains , au moins les conversations seront animées. Nous apprenons aussi qu’il faut être prudent avec la Californie acquise aux démocrates, l’intérieur des terres à voter massivement pour le président Trump.
La patronne de l’établissement est une maîtresse femme , d’un abord rustre mais finalement très sympa. Son mari aux fourneaux fait diablement bien la cuisine. Le petit déjeuner du lendemain est le meilleur que nous ayons pris de tout notre voyage, vraiment très bien! On l’aura compris nous recommandons vivement cette adresse qui a un prix à 170$ à trois , diner compris est d’un rappor qualité/ prix appréciables.
Le 24 juillet 2019. Ponts couverts et Gold Country
Le petit déjeuner est vraiment de bonne qualité au St Bernard Lodge , on se régale bien avant de prendre la route . Sur le parking , ce sont embrassades pour se dire au revoir avec Lynn et ses frères!
C’est une journée particulière pour le détour que je nous impose pour découvrir au moins deux ponts couverts de Californie sur une dizaine qu’il comporte . C’est la première fois que nous allons en voir de près et j’en suis fort heureux tellement cela me fascine . C’est idiot mais c’est ainsi. On trouvera sur ce site tous les ponts couverts aux USA et notamment les plus nombreux en Pennsylvanie. Au moment de la rédaction de cet article cela prend un caractère encore plus nostalgique puisque le premier visité Honey Run Cover Bridge a entière brûlé lors des grands incendies de Californie en novembre 2018.
Ce sont des associations locales qui entretiennent les ouvrages historiques. Honey Run avait une particularité puisque sa couverture était postérieure à sa construction.
Alors que les paysages s’aplanissent et laissent place à des km² de vergers, nous nous dirigeons vers le sud pour découvrir le Bridgeport Cover Bridge . Il présente la particularité d’être le pont couvert avec la portée la plus longue en existence aux USA . Son accès intérieur est fermé pour des raisons de sécurité . Ses pans ressemblent , dans le type de construction, aux ouvrages en bois debout . La campagne environnante est lieu de villégiature apprécié.
A partir de là , on rejoint la route 49 qui est celle de la Gold Country par excellence! Après Auburn , la visite de Marshall Gold Discovery State Historic Park rappelle que la ruée vers l’or ne fut pas une sinécure. Musée très pédagogique à la limite trop scolaire.
Marschall Gold Discovery est situé sur la petite commune de Coloma qui possède beaux vestiges de cette époque, il ne s’agit pas de reconstitution comme il en existe parfois. Fin de journée sur Placerville , charmante bourgade très typée « Old West ». Ses 10000 habitants assurent une animation permanente sur Main Street dont la principale attraction reste sa tour métallique dédiée aux pompiers volontaires .
Hébergement du jour: Camping Koa Placerville: Belle piscine et tout service à disposition , pratique pour les dernières lessives . Par contre les emplacements réservées aux tentes, situés à l’écart, ne sont pas terrible du tout.50$ la nuit.
Le 25 juillet 2019 . Gold Country . Pont couvert
Sur chaque voyage entrepris dans l’Ouest Américain , mon amie Annick a été d’une aide précieuse sur certains points d’intérêts . Ce voyage ci n’échappe pas à la règle et c’est grâce à elle que j’ai pu optimiser notre visite de la Gold Country. Qu’elle soit ici remerciée. A ses suggestions nous aimons y ajouter nos improvisions de parcours et une fois encore cela nous a été profitable . De Placerville plutôt que de rejoindre directement Angels Camp par la 49 , nous nous engageons à gauche sur la « Old Route 49 » (aux coordonnées :38°25’13.2″ N 120°50’28.8″ W) . On arrive rapidement à un charmant village si typique de l’ouest :Amador City.
Ça sent bon l’authentique avec son hôtel , sa poste et ses boutiques aux trottoirs de bois. Les maisons aux alentours sont harmonieusement arrangées.
Plus loin c’est Sutter Creek , petite ville avec une très belle rue Principale qui a beaucoup de cachet .Les balcons des bâtisses du XIX e siècle témoignent du passé historique de la ville.
Si chaque petite ville peut donner l’impression de se ressembler , chacune à son histoire particulière comme à Angel’s Camp. Ici ce fut un certain M Angel qui ouvrit un trading post et qui donna son nom à la cité.
Il faut absolument s’éloigner de la 49 pour passer un agréable moment à Murphy’s. C’est la plus résidentielle et verdoyante des petites villes traversées. Murphy’s est entourée de vignes autre forme de ruée vers l’or…Éthylique! A défaut , on pourra toujours se rabattre chez l’excellent glacier « Joma’s Ice cream » , hummm!!
C’est à 70 km de là que nous attend la découverte de notre dernier pont couvert : Knights Ferry Covered Bridge. Nous n’avons pas regretté ce long détour car ce pont est très bien conservé sans compter qu’il est le plus long pont couvert des Etats Unis . C’est un Monument National depuis 2012. Le village du même nom conserve de belles bâtissent de la ruée vers l’or .
Ce sont les dernières que nous apprécieront lors de ce voyage . Ruée plus mercantile au San Francisco Premium Outlet pour finir de remplir les valises et leurs 23kg autorisés dans l’avion. Hébergement du jour: EZ8 Newark: motel quelconque qui présente l’avantage de nous rapprocher de notre dernière destination: La Silicon Valley. 80$/nuit
Le 26 juillet 2018 : Silicon Valley . Vol retour
Visiter la Silicon Valley aurait mérité d’y passer une journée plus complète que la notre. J’ai un rapport particulier avec les GAFA : absent des réseaux sociaux , assez peu client d’Amazon , je suis un utilisateur intensif des services proposés par Google . Je ne me reconnais pas dans les procès en éthique intentés à ces entreprises . J’en ai rien à faire que Google compile mes nombreuses consultations de « Maps » et m’adresse en retour des pub ciblées , l’outil mis à ma disposition gratuitement est tellement performant qu’il faut bien que le service se rémunère . Surtout , surtout comme pour un programme télé , personne ne m’oblige à me connecter à ces géants du net.
Apres la belle traversée de la baie de San Francisco nous sommes immédiatement plongés dans l’ambiance de la Silicon Valley. Plus que le pouce levé qui caractérise Facebook, c’est bien le nombre de voitures électriques sur le parking de l’entreprise qui nous étonne. Nous n’avons pas trouvé le moyen de visiter le siège de Facebook, pas d’indication du moindre « Visitor Center » ou maison d’accueil . C’est curieux pour un réseau social qui se veut ouvert et de partages.
Tout autre ambiance autour du Googleplex, la moyenne d’âge est jeune et les origines des salariées sont vraiment multiculturelles .
Nous nous retrouvons là au moment du déjeuner et il règne une atmosphère décontractée mais pas de méprise les accès aux bâtiments sont strictement sous contrôle. Les vélos multicolores très typés Google sont trop pour ne pas êtres être empruntés ne serait ce que pour aller faire un tour à la « Google Store ». Attention ils sont en principe réservés aux employés de l’entreprise.
Toutes ces entreprises qui figurent au firmament des classements d’innovations ont le plus souvent à leurs têtes des anciens élèves de la prestigieuse université privée de Stanford . Elle figure depuis plusieurs années au deuxième rang des universités mondiales .
Elle est un peu le pendant de Berkeley , elle publique, qui permettent à la Californie d’attirer les meilleurs étudiants de toute la planète. Les bâtiments et le campus de Stanford sont emprunts d’histoire depuis son origine en 1885 jusqu’aux dégâts causés par les tremblements de terre de 1906 et 1989. Le temps nous manque pour une visite plus conséquente des lieux.
C’est qu’il nous faut penser à rejoindre l’aéroport pour restituer le véhicule qui signe la fin de ce voyage. C’était sans compter sur des embouteillages que je n’avais point anticiper dans ce sens , du sud vers le nord. Une ultime et rapide négociation pour échapper aux frais d’abandon de la voiture de location, que j’ai gagnée, et c’est « ric-rac » que nous nous enregistrons pour un vol retour sans histoire en A380!
Epilogue
C’est déjà fini! 37 jours d’émerveillements dans cet Ouest que nous aimons tant . Il nous a encore gratifié de découvertes extraordinaires au delà de ce que nous imaginions comme à chaque fois d’ailleurs . « Le Colorado par ses sommets » établit bien sa réputation d’Etat alpin et ses pistes incroyables nous permettent d’accéder à des coins reculés en haute voire très haute altitude. Il préserve aussi de beaux vestiges d’une époque révolue mais qui forgea l’esprit américain : La ruée vers l’Or »
« L’Utah , l’âme de l’Ouest « , on aurait pu y passer tout notre séjour tant et tant il y a faire . Une seule condition :aimer la roche rouge , omniprésente partout mais dont on ne se lasse pas d’apprécier ses nuances. Bien entendu y revenir encore permet de découvrir de nouveaux espaces mais aussi d’en redécouvrir d’autres avec un œil forcement différent.Surtout l’Utah en donne pour tout le monde , du baroudeur chevronné aux balades familiales qui marqueront à tout jamais ceux qui ont la chance d’y goûter .
« La Californie autrement » , celle qui peut être me donne le plus envie d’y consacrer un nouveau voyage dont, je dois l’avouer, je connais déjà les grandes lignes , et oui! Si dans cet épilogue je n’ai cité aucun lieu particulier je fais exception ici avec Lassen Volcanic National Park pour le bonheur éphémère qu’il nous a procuré . Que transpire ici les frissons que son évocation suscite en moi!
L’Utah est l’état qui concentre le plus nombre de parcs nationaux des Etats Unis sans compter une foultitude de parcs d’Etat qui pour la plupart n’ont rien à envier à leurs grands frères. Après plus de 10 jours passés à visiter le sud du Colorado, nous poursuivons notre voyage qui nous conduira de Moab aux portes de Las Vegas après un bref retour dans le Colorado et une attention particulière autour de Capitol Reef . Souvenez vous : Le Colorado par ses sommets nous avait laissé sur Moab , retournons y vite !!!
La carte du parcours
Le 30 juin 2019 : Arch NP , Hurrah Pass, Corona Arch
Si nous retournons à Arch NP aujourd’hui, c’est que nous étions restés sur notre faim lors de notre précédente visite qui remonte déjà à 2009. Notre fils était trop jeune à l’époque pour nous engager dans la partie de Devil’Garden qui commence tout de suite après Landscape Arch par une montée bien raide sur du slick rock.
En moins de 30 minutes on parvient à Double O Arch , à ne pas confondre avec Double Arch située dans la partie « Windows Section » du parc, magnifique double arches posées comme par enchantement l’une sur l’autre. La grâce du site est elle juste troublée par la présence trop bruyante d’un groupe d’asiatiques, ce qui m’oblige à les interpeller pour retrouver la sérénité que mérite cette double arche.
Si l’effet est immédiat , le sans gène reprend vite le dessus . La vue sur la descente du sliderock précédent est plus impressionnante que difficile . Avant de quitter le parc , un petit stop sur « Park Avenue » nous donne l’impression que nous sommes petits , tout petits !
Pour les amateurs « d’off road » sans personne sur une piste bien défoncée , rejoindre Hurrah Pass ravira les plus exigeants. Je reconnais que parfois on torture de façon indécente notre véhicule surtout les pneumatiques qui ne sont pas adaptés aux pistes aux silex acérés.On rejoint le col « Hurrah » depuis le sud de Moab et contrairement aux vues habituelles , on domine l’autre rive du Colorado.
C’est sur il faut aimer la caillasse pour s’engager sur de telles pistes . Nous on adore !!!
Notre journée ne serait pas complète sans un coucher de soleil aux petits oignons! Corona Arch semble répondre à tous ces critères . Le trail pour y parvenir est facile et pas trop long au plus 30mn, sur la fin il faut se jouer d’un jeu de câbles qui sert de main courante et d’une échelle pour accéder au plateau où se trouve Corona Arch .
Dernier détail, il ne faut pas partir trop tard du trailhead sous peine de voir l’arche à l’ombre. Corona Arch est vraiment magnifique, je la considère comme l’une des plus belles de l’ouest. Sur sa gauche elle s’arrime à la paroi de roche tandis que sur la droite ; elle jette son dévolue solitaire dans une courbe parfaite. Allez donc à Corona Arch !!
Hébergement du jour : Le tristement camping « Slickrock campground » précédemment décrit dans la partie Colorado
Le 1er Juillet 2018 : Grandstaff Canyon
15 jours après avoir foulée le sol américain et un rythme soutenu,nous nous accordons une matinée de repos.Il faut penser à ces moments où l’on ne fait rien et qui permettent de remettre d’aplomb la voiture par un rangement conséquent et de faire plusieurs lessives tant le linge s’est accumulé. Nous consacrons une bonne partie de l’après midi à une randonnée courte , facile , rafraichisante à quelques encablures de Moab sur la fameuse Route 128 qui longe le Colorado : Grandstaff Canyon. Du nom d’un colon Afro Américian pour employer l’expression consacrée et politiquement correcte qui vivait dans cette région au 19 eme siècle. Précédemment le canyon portait le nom de Negro Bill Canyon qui reconnaissons le avait une connotation pour le moins raciste . Randonnée courte: 7km AR du trailhead à Morning Glory Arch , clou de la balade . Facile : pratiquement pas de dénivelé. Rafraîchissante : On marche pratiquement tout le temps dans l’eau et parvenu au bout du sentier , un grand bassin naturel est à l’ombre car qu’on se le dise , il fait chaud , très très chaud par là ce 1er juillet
Morning Glory Arch est longue de 74m et se place ainsi au 5eme rang mondial . Il ne faut pas hésiter à se placer juste en dessous pour l’apprécier pleinement .Bien que nous soyons un dimanche le lieu n’était pas trop fréquenté comme on aurait pu s’y attendre .
Diner au sympathique et familial restaurant- pizzeria Zak . Préférez la terrasse à l’étage, couverte et aérée à la fois! Hébergement du jour: inutile d’insister , dernière nuit au Slickrock Camground.
Le 2 Juillet 2018 : Delta pool, Gemini Bridge, Dead Horse Point
Belle journée en perspective avec trois temps forts : Delta Pool , Gemini Bridge et coucher de soleil sur Dead Horse Point.
Ah Delta Pool , c’est devenu un incontournable de l’Ouest Américain pour les passionnés de ces contrées qui s’échangent sous le manteau des lieux décrétés secrets par un ministère dont on ignore qui l’administre.
Fidèle à ma position que j’avais défendue lors de notre visite de BlueCanyon et au risque de m’attirer les foudres de ceux précédemment dénoncés , je vais donner ici les moyens à tout un chacun de pouvoir parvenir au point de vue sur Delta Pool. Procédons dans l’ordre : Rejoindre le trailhead de la rando depuis Moab aux coordonnées suivantes : 38°42’44.3″ N 109°44’22.6″W . Pour se faire prendre la 191 direction nord puis à 17,5 miles de Moab prendre la gauche une piste facile sur 3 km :Mil Canyon Road. Du parking , on aperçoit la falaise qu’il va falloir gravir en laissant à main droite un beau surplomb et à main gauche négliger une faille bien prononcée. Un amoureux de l’Ouest Américain et randonneur émérite, l’ami Reisen a décrit le mieux l’itinéraire pour Delta Pool (et tant d’autres) avec un fichier gpx en prime , à découvrir là: Delta Pool. Parvenu sur le plateau , bien suivre la trace gpx et appréciez l’eau que vous avez apportée en quantité.
Au bout de ce long plateau , le panorama s’élargit et offre une vue remarquable sur toute la vallée. Puis l’objet du désir tant rêvé nous attend en contre bas. Seulement pour nous ce sera Delta sans Pool , il fait tellement chaud que l’évaporation de la piscine est rapide .
Contre toute attente , Delta Pool donne son meilleur avant midi et l’après midi le delta est dans l’ombre.On peut descendre jusqu’au bord de Delta Pool et en faire le tour en prenant soin de ne pas s’approcher du bord du coté de la pointe . Nous aurons passé trois heures sur le site. Faudra revenir pour voir cela avec de l’eau dans le bassin.
Correctif : Apres vérifications , il apparait que les photos ci dessus ne représentent pas Delta Pool mais un bassin tout proche , voir la carte ci dessous . Le descriptif pour y parvenir est toujours valable.
Retour sur la 191 vers Moab sur 4 miles pour prendre la Gemini Road , piste sur la droite tout de suite après la 313 qui conduit à Isle in The Sky et Dead Horse point . Les amateurs de off road bien coriaces ne seront pas déçus . Très vite la piste s »élève au dessus de la 191 sur laquelle elle offre une très belle vue .
Après une tentative , nous avons renoncé à continuer la piste qui descend dans le canyon pour voir les « Bridges » par le bas , la piste était trop hard . Déjà que celle qui conduit au point de vue sur « Gemini Bridge » par le haut est bien accidentée . La vue sur le canyon en contrebas avec en toile de fond les « Lasal Moutains » est de toute beauté , il n’y a rien à faire ; ces paysages nous transportent .
La deuxième partie de la piste qui nous ramène sur la 313 est nettement plus facile et roulante . De ce fait on peut très bien envisager de ne faire que cette partie depuis la 313.
Nous avions réservé un emplacement pour la nuit au très beau camping de Dead Horse Point , bien nous en a pris puisque notre fin de journée sera consacrée au fameux coucher de soleil depuis Dead Horse Point et surtout nous rapproche énormément pour la visite du lendemain matin.
Vivons pour l’instant le moment présent avec ce coucher de soleil d’anthologie qui n’usurpe pas sa réputation. A mesure que le soleil tire sa révérence l’incendie de couleurs orangées habille toute la scène devant nous . Quel spectacle!! On ne le redit jamais assez mais la réussite d’un voyage dans l’ouest tient aussi à la sempiternel question : Suis je au bon endroit au bon moment ! La réflexion vaut d’être menée.
Hébergement du jour : Camping de Dead Horse Point. Très beau camping avec des emplacements vastes et bien indépendants . Pas de douche (un jet d’eau froide à disposition a fait l’affaire) ! 43$ la nuit avec électricité sur l’emplacement.
Le 3 Juillet 2018 : Marlboro Point, Spring Canyon , Onion Creek , Colorado NM
De la même façon que le 23 juin lors de l’escapade vers Cristal Mill , j’ai pu parler de journées exceptionnelles , de lieux mémorables , je renouvelle l’expression de ces sentiments pour cette journée. On attaque fort par un réveil matinal avant le lever du soleil pour le voir poindre sur Malrboro Point. C’est un site exceptionnel de beauté , il symbolise l’ouest américain à lui tout seul. Au premier plan une double mesa que l’on domine depuis un promontoire puis en arrière plan Island in the Sky où l’on devine les méandres du Colorado. Je n’ai aucun mal à garder le souvenir de Marlboro Point puisque c’est mon fond d’écran d’ordinateur.
Si je livre ici la trace gpx pour se rendre facilement du camping de Dead Horse Point à Marlboro Point , c’est tout bonnement que celle que j’avais établi avant de partir n’était pas la bonne avec une piste sans issue . Heureusement j’avais en mémoire la trace que m’avait donnée mon ami Jonathan ,elle nous conduit , après un détour à pied, au point de vue encore une fois exceptionnel sur Marlboro Point .
Si la piste permet d’aller au plus près , je le déconseille car sur la fin elle est vraiment bien défoncée.Tout juste retournons au camping pour plier le matériel que nous voila partis à la découverte d’une piste rarement parcourue et tout aussi peu décrite : Spring Canyon! Il faut retourner sur la 313 pour prendre la piste 137 sur la gauche aux coordonnées suivantes:38°37’44″N ;109°48’6,3″W, après s’engager sur la gauche (sur la droite un camping) sur la piste « Hey Joe Canyon Safari Route ». 15km plus loin sur cette piste très roulante ,, on s’acquitte d’une barrière pour entrer dans le vif du sujet : Spring Canyon.
Elle réunit tout du « off road » technique: passage sous un surplomb , descente vertigineuse , virages en épingle à cheveux plus que serrés , un vrai bonheur. Encore une fois notre inquiétude pour la santé de nos pneumatiques nous oblige à renoncer à aller au bout de la piste mais pas de nos rêves! Dommage pour cette fois . En tout cas nous ne regrettons pas ce long détour .
La carte pour Spring Canyon
C’est une autre piste, plus connue, plus facile aussi qui nous attend en ce début d’après midi: Onion Creek. A 20 miles de Moab , on trouvera facilement le trailhead de cette piste sur la droite sur la fameuse route 128 qui longe le Colorado .
C’est la succession de traversées de la Onion Creek qui fait tout le charme de cette piste , c’est ludique et rafraîchissant à souhait et toujours cette roche rouge qui contraste sous l’azur du ciel.
Avant de rejoindre ,notre hébergement du jour, nous faisons un stop de ravitaillement à Grand Jonction. Je mentionne ce stop pour recommander le Warlmart de cette ville , certainement un des meilleurs que nous ayons fréquenté . C’est par une forte pente et que nous rejoignons le camping « Saddlehorn Campground » à l’entrée du très beau parc de Colorado National Monument. C’est sur les conseils de mon ami « boncampeur « que 6 mois à l’avance , des l’ouverture des réservations nous avions réservé la place 37 pour la vue qu’elle offre sur toute la vallée.
Hebergement du jour : « Saddlehorn Campground » , 22$ la nuit , pas de douche chaude . Préférer les emplacements 37 ou 38 , réservation 6 mois à l’avance sur le site du parc géré par NPS .
Le 4 juillet 2018: Rattlesnake Canyon, Colorado NM, Chrystal Geyser
Disons le tout net, tant la piste pour rejoindre le trailhead de Rattlesnake Canyon que de sortir de la randonnée directement par First Arch ne sont des choses aisées et la description qui en faite ici ne saurait engagé la responsabilité de leur auteur . Chacun agira en son âme et conscience et surtout en connaissant ses limites . C’est certainement l’une des pistes les plus difficiles de ce voyage; des trous , des bosses , des marches de pierre sont le lot commun de la piste sans compter une forte déclivité tant et si bien que l’on préfère stopper à un mile du début de la rando pour préserver notre monture.
En fonction de la saison ,il y a deux routes pour accéder au trailhead depuis la Rimrock Drive (c’est la route qui traverse tout le parc de Colorado National Monument), pour nous ce sera la Upper Bench Road (du 15 avril au 14 août) . La dernière descente de la piste offre de très beaux panoramas et des arches horizontales, ce qui est plus rare, sont bien visibles . Sur la rando, la longue descente vers le canyon sera un des motifs pour prendre le raccourci technique en fin de parcours. Il faut marcher 45 mn pour contourner le massif où se trouve les arches et surtout les apercevoir. Un conseil , le matin n’est pas forcément le meilleur créneau horaire pour faire cette rando , les arches y seront à contre jour . Sur la série d’arches ma préférée est la deuxième : East Rim Arch bien que la dernière ne soit pas en reste émotionnellement .
Il s’agit selon les appellations de First arch , de Rainbow Arch ou encore de Cedar Tree Arch . Devant cette arche somme toute banale surtout vue de face , nous sommes confrontés à un sérieux dilemme : Refaire le chemin en sens inverse pour retourner au trailhead avec le raidillon de fin de rando ou de franchir le mur que représente le passage sous l’arche et qui permet un sacré raccourci .
Que n’avais je lu sur les risques encourus, comme sur ce site ou encore les mises en garde de mon ami boncampeur pourtant bien plus sportif que moi. J’hésite longtemps avant de me lancer sachant qu’un retour n’est pas possible. J’aperçois quelques prises correctes sur la gauche , je laisse mon sac à dos , je prends la corde (merci JP du tuyau) et je me lance ….Et je franchis un premier palier . Il s’agit maintenant que Flore et Rafa me rejoignent , c’est la que la corde montre sa sympathique utilité .
Jeux de relais pour les deux autres paliers jusqu’à franchir First Arch . Nous sommes assez fiers de notre petit exploit et vue d’en haut on se rend mieux compte de la pente et de la difficulté du franchissement.
Retour tranquille ( et plus rapide) à la voiture sous une chaleur de plomb . Apres la remontée de la sérieuse piste , on reprend la Rimrock Rim pour faire les très beaux points de vue de Colorado NM.
C’est un joli parc et qui convient à tous car les points de vue sont facilement accessibles depuis la route. Nous avons particulièrement apprécié Coke Overs Overlook et plus encore Indépendence Monument View.
Franchement notre fin d’après midi ressemble à un retour dans un passé dont j’ignore s’il fut faste.D’abord un crochet à Cisco que l’on trouve sur la 128, je l’avais repéré comme une gosht town , euh ??? Les messages inscrits sur certaines battisses en ruine ne sont guère engageants on ne descendra même pas de la voiture de crainte de recevoir une volée de plomb .
Nous rapprochant de notre étape du soir, nous faisons un nouveau crochet pour aller voir Crystal Geyser par une piste facile . Belles couleurs du brun scintillant à l’orangé intense.
Nuit à Green River , petite ville sans âme traversée par une route trop large pour son activité, nombreux sont les commerces fermés, les rues transversales ne sont pas plus engageantes. Bien entendu notre motel est à l’image de la ville :miteux, bien que soit disant historique . Par contre nous dînerons d’un excellent burger, en ce jour de fête nationale, au Ray’s Tavern . Si nous recommandons cette adresse encore faut il vouloir y venir! Hébergement du jour : Robeers Roost Motel ,à 75$ la nuit c’est cher payé!
Le 5 Juillet 2018 : Buckhorn Draw Road, Wedge overlook, Cathedral Valley
La nuit à Green River , l’abandonnée, avait toutefois un objectif : Etre le plus près possible de Wedge Overlook qui m’attirait depuis un moment et assez peu visité en fait! Si en plus la route pour y parvenir , après m’être usé les yeux sur la carte pour la trouver, révèle une piste roulante de toute beauté alors la nuit sera vite oubliée .
La Buckhorn Draw Road , puisqu’il s’agit d’elle , n’est pas sans nous rappeler la célèbre « Valley of Gods » près de Monument Valley sauf que là il y a encore moins de monde ce qui rajoute à la plénitude des lieux. Des pétroglyphes en très bon état sur la droite de la piste témoignent de la présence humaine, il y a deux mille ans .
Sortis du canyon, on grimpe sur le plateau et toujours personne à l’horizon , la vue depuis Wedge Overlook est magnifique et n’usurpe pas son nom de « Little Grand Canyon ».
La San Rafael River serpente au fond du canyon verdoyant , elle se jettera plus loin dans la Green River. Pique nique tranquille au bord du canyon à l’ombre bienvenue d’un pin et sieste appréciée à Caste Dale , petite bourgade bien plus agréable que Green River. Nous aurions dû y passer la nuit précédente.
Non seulement Wedge Overlook vaut largement le détour mais c’était l’occasion pour nous d’accéder à Cathédrale Valley par un itinéraire plus original que la piste plus classique par le sud . Ce n’est pas la première fois que nous sommes surpris par le contraste des paysages presque alpins qui entourent des endroits complètement désertique , c’est le cas ici avant que nous descendions vers Cathédrale Valley et son spectacle unique .
Pour se faire nous avons poursuivi ,après Castel Dale la route 72 qui devient une piste roulante puis pris une piste sur la gauche ,la CR206 tout en descente qui devait nous conduire au campground ,où nous avions déjà dormi en 2015, aux coordonnées suivantes :38°28’25.5″N 111°22’01.7″W .
Aujourd’hui encore je ne m’explique pas comment nous avons atterri au pied de « Temple of the Sun » et encore moins, alors que je connais parfaitement les restrictions de camping sauvage dans les parc nationaux , comment nous avons décidé de bivouaquer au pied de « Temple of the Moon » plus à l’abri de la piste de Cathedrale Valley.
Evidemment , nul besoin de raconter ici le bonheur d’assister au coucher du soleil au pied de cette pyramide qui s’embrase rien que pour nous. Que du bonheur, du vrai , du lourd!!
Hébergement du jour: Bivouac à Cathédrale Valley à 0$ , salade de tomate et bolée de pâtes comme le meilleur festin depuis longtemps!
Carte du parcours du jour:
Le 6 juillet 2018 : Temple of the sun , Leprechum Canyon, Little Egypt ,Goblin Valley
Le spectacle du matin et le levé du soleil ne pouvait nous échapper, c’est fabuleusement beau! Un des avantages de l’ouest lorsque nous sommes perdus dans des coins impossibles , c’est que les couchés tôt , nous permettent ces extravagances de déambuler à 6h00 du matin.
C’est toujours cette solitude que l’on apprécie , celle qui te raccroche à de vraies valeurs, celle qui t’oblige à t’incliner devant la nature mais t’interpelle sur ton empreinte carbone entre l’avion pour venir là et le 4×4 et ses 280CV.
La sortie de la Cathedral Road juste avant Caineville offre de magnifiques points de vue.
Puisque j’évoque notre véhicule , mauvaise surprise en levant le camp; j’ai un pneu qui a perdu pas mal d’air! A un moment donner ce ne sera pas sans conséquence ! Avant de descendre vers le sud par la 95 au delà de Hanskville , je regonfle ce satané pneu. Hanskville est un carrefour important pour les voyageurs de l’Ouest pourtant c’est le trou perdu de chez perdu. Leprechum Canyon est très facile d’accès après une petite marche d’approche d’une vingtaine de minutes. Nous préférons ce genre de gorges où les hautes parois jouent avec la lumière et toute les nuances de l’orangé aux slots canyons dont les adeptes sont nombreux .
Sympa le passage dans un tunnel tout noir pour déboucher sur une partie du canyon plus étroite encore.
De retour vers Hanskville , je ne peux m’empêcher une mini séquence nostalgie avec un crochet sur Little Egypt que nous avions vu en 2009 .
Bon c’est moins impressionnant que « Blue Canyon » mais le peintre n’a pas omis ses petites marques personnelles en striant les pierres de lignes blanches.
Par les chemins de traverse nous allons taquiner les Henri’s Mountains que nous ne franchirons pas une nouvelle fois. On croise les doigts pour avoir une meilleure lumière sur les champignons de Goblin Valley terme de notre journée que lors de notre précédent périple en 2015 . On ne sait pas pourquoi mais on aime bien ce petit parc et son camping au top.Il y a toujours de bonne surprise dans l’ouest . Tu penses avoir merveilleusement travaillé ton itinéraire et tu t’aperçois qu’il y en a encore et encore à découvrir . C’est le cas ici avec la piste facile de « Temple Mountain Road », celle qui nous conduira le lendemain à Crack Canyon.
C’est assez extraordinaire ce haut plateau qui impose sa masse horizontale et surtout la bonne lumière qui l’éclaire comme il faut. On aime bien le camping de Goblin Valley avec ses larges emplacements et ses douches chaudes . Lors de la réservation , 4 mois à l’avance,il n’est pas inutile de se plonger sur Google Earth pour vérifier que l’emplacement choisi offre bien de l’ombre en fin d’après midi sous l’abri prévu à cet effet sans quoi hautes températures garanties.
On aime bien le camping disais je mais plus encore le parc en question surtout quand la lumière du couchant s’en mêle . Ne pas hésiter à descendre au plus près des champignons et ici ou la de grimper sur un monticule pour de belles vues d’ensemble.
Que s’est il passé pour qu’une pluie de caillasses atterrisse ici et se laisse modeler au fil du temps par vents et eaux et donne à la roche dure une douceur éternelle ? L’absence de réponse contribue à trouver un sommeil radieux!!
Hébergement du jour : Camping de Goblin Valley. 30$ la nuit . Douches chaudes et emplacement de qualité font de ce camping une valeur sure.
Le 7 Juillet 2019: Goblin Valley , Crack Canyon, Wild Horse Road, Mesa Farm Market.
Les photos ci dessous sont brutes de capteur et ces couleurs incroyables ont été prises le matin de bonne heure , tout de suite au lever du soleil juste à quelques encablures à pied du camping de Goblin Valley . Avec une température matinale agréable nous nous offrons une belle balade sur une partie du trail de « Entrada Canyon » . A faire absolument à la fraiche .
La rando du jour est typiquement la rando familiale par excellence . Un trailhead accessible par une piste facile, une randonnée extravagante non moins facile et personne pour vous embêter. Du camping on suivra l’itinéraire sur la carte ci dessous pour parvenir au départ de la randonnée. Chacun se garera où il veut dans le wash en fonction de ses capacités à malmener le 4×4. Pour notre part nous n’avons pas été au bout de la piste .
Peu importe puisque en 15 minutes nous parvenons à l’entrée du canyon qui nous offre déjà un beau spectacle avec ses murs constellés de trous de gruyère. On dirait que les parois ont subi la mitraille de tout coté. C’est très originale . On imagine le travail d’érosion de l’eau, de l’air et surtout du temps qui passe et qui nous laisse une nano place dans cette échelle .
Au bout de 2 ou 3 km le canyon se rétrécit et présente moins d’intérêt . Le retour par le même chemin nous permet d’avoir une vue différente sur Crack Canyon. Nous recommandons vivement cette rando.
Amateurs de « Off road, c’est votre jour! Cela faisait un moment que je me posais la question où pouvait bien nous mener la piste qui conduit au pied de la sublime « Butte Factory ». L’étude de la carte me confirma que l’on pouvait joindre Goblin Valley à la route 24 sans repasser par Hanskville , il suffisait de poursuivre au delà du trailhead de Little Wild Horse Canyon pour emprunter la piste du même nom. Attention cette piste nécessite un vrai 4×4 avec une bonne garde au sol tant elle est cassante dans sa première partie avec de vraies marches de pierre à gravir. La boite courte est utile et bien doser l’accélérateur indispensable , c’est le pied tout de même .
Plus loin la piste devient plus roulante en passant dans un paysage lunaire de bentonite aux couleurs pourpres , ne pas s’y engager si le temps tourne à l’orage . On regrette juste le ciel nuageux et une lumière pour le moins fadasse .
Moins drôle car je l’appréhende , ce passage sablonneux avec une traversée de rivière dont on ne sait comment on en sortira. Ouf nous sommes passés sans encombre. Quel regret de ne pouvoir apprécier toutes les nuances de couleurs de Butte Factory. Des trois approches c’est la première où nous passons si près de cette montagne pour laquelle je voue une admiration profonde.
Quelle belle découverte que ce stop à « Mesa Farm Market » , une ferme bio en plein désert avec du bon pain comme chez nous et un fromage de chêvre à tomber parterre. Le boss au look soixante huitard a du faire son apprentissage « bio » en France , ce n’est pas possible autrement. Et je ne parle pas le salade de pomme de terre à l’assaisonnement parfait. Bref nous vous recommandons vivement cette adresse aux coordonnées suivantes 38°21’066N38°21’06.6110°57’10.7″W.
La carte du parcours :
Hébergement du jour : Un bonheur ne venant jamais seul, l’hébergement du jour , réservé la veille, est de très belle facture. il s’agit du motel « Rodway Inn Capitol Reef ». A la belle chambre s’ajoute une belle piscine et la possibilité de se faire sa cuisine dans le jardin avec un BBQ à disposition. 130$ la nuit.(Apres vérification, une resa payée 3 mois à l’avance vous coûtera 99$) Prix élevé car réservation tardive. Attention restaurants éloignés soit à Torrey, soit à Hanskville
Le 8 juillet 2018: Cohab Canyon, Fruita , Route 12 , Escalante
Si nous renonçons à parcourir les pistes d’Henry’s Mountains , c’est moins pour la fatigue qui ne nous gagne nullement mais pour les kms de pistes qu’elle exigeait .C’est donc tranquillement que nous poursuivons notre route vers l’ouest de l’Ouest . Oh nous n’irons pas bien loin puisque traditionnellement nous faisons un stop au Visitor Center de Capitol Reef . Je profite de l’évocation du Visitor Center pour louer la qualité exceptionnelle de tous ceux que nous visitons systématiquement pour l’intérêt des explications et/ ou animations dispensées. A ceux qui parfois, rarement en fait, se plaignent des 80$ de l’Annual Pass doivent bien mesurer tout ce qui leur est offert à ce prix.On aime bien aussi les boutiques des Visitors Center, cette année c’est la course à la collection des sacs avec la photo du parc en question dessus. Nous en possédons une belle quantité qui égaillent nos courses dans la froideur des supermarchés. Je m’égare!! Notre choix de randonnée s’est porté sur Cohob Canyon Trail qui par un mur bien senti et une succession de 20 lacets , nous conduit dans un joli canyon qui n’est pas sans nous rappeler Crack Canyon .
Plutôt que de le poursuivre jusqu’à son terme sur la route 24 , nous prenons un sentier qui grimpe sur la gauche tout de suite après un curieux hoodoo.
Petite grimpette de nouveau pour parvenir à un vaste plateau , le sentier nous conduit au bord de la falaise, d’où l’on jouit d’une vue vraiment exceptionnelle sur toute la zone de Fruita et plus encore sur les dômes qui ont donné leur nom à ce parc que j’aime tant .Une autre branche du sentier conduit à un autre point de vue sur la vallée et notamment le beau camping de Fruita .
Fruita porte bien son nom, ancienne colonie mormone, cette oasis recèle des vergers encore bien entretenus et qui produisent quantités de fruits divers. Aujourd’hui nous participons à la cueillette d’abricots. Ils sont murs à souhait et l’on met à notre disposition le matériel de ramassage , à la fin on paie son écot à la mode américaine ; on vous fait confiance à priori comme à postériori.
De nos trois passages sur la route 12 entre Boulder et Escalante , je n’avais jamais fait attention qu’à un moment donné , la route serpente sur une crête avec le vide de chaque coté . C’est de toute beauté !!
On adore Escalante , petite bourgade sortie d’une époque révolue.Dans les rues transversales à Main Street surtout sur la droite en allant vers l’ouest, de nombreuses maisons de bois aux lambris décrépis ont un charme indéniable , nombreuses sont à vendre.
On aime bien le Circle D Motel pour la chambre immense avec un coin salon et une vrai cuisine , l’accueil du proprio et des 10% de discount que je vous aie trouvé (Merci à Isabel Synnatschke ) . Accessoirement le patron m’aide à réparer le par choc avant qui a frotté et dont deux trois agrafes ne jouent plus leur rôle.Nous recommandons aussi la superette « Griffin’s » bien achalandée. Héhergement du jour : Circle D pour deux nuits , chambre avec cuisine , coin salon. 110$/nuit.
Le 9 juillet 2019 : Dry Fork Canyon , Broken Arch, Sunset Arch , Devil’s Garden
Généralement les amateurs de l’Ouest Américain font un stop à Escalante pour explorer tout ce qu’offre la fameuse piste » Hole in the Rock » et elle en donne beaucoup pour tous . Je tenais à refaire en famille « Dry Fork Canyon » que j’avais fais seul en 2015 puis vers le sud et assez loin sur la Hole in the Rock ; »Broken Bow Arch » et finir au retour sur Devil’s Garden. Beau programme…Sauf que ça ne se passe pas toujours comme prévu pour le meilleur comme pour le pire… Enfin relativisons!
Dry Fork est un canyon comme nous les aimons,hautes parois oranges , courbes harmonieuses . Pour parvenir au trailhead un 4×4 est conseillé tant les ornières sont profondes , le parking est aussi celui pour Peek a Boo et Spooky Slot Canyon.On accède à Dry Fork après une descente à l’issue de laquelle on marche un peu dans le sable.
Les couleurs sont vraiment sympa dans ce canyon. Tout au bout juste au moment où nous allions faire demi tour , Flore remarque un rattlesnake à moitié caché sous une pierre… Vite fuyons
J’avais fait Peek a Boo en 2015. Là comme l’entrée est asséchée , je grimpe pour faire la photo de la petite double arches vraiment photogénique . La remontée au parking sous une chaleur de plomb nous rappelle qu’il faut toujours prendre plus d’eau que nécessaire. 20 miles plus au sud , nous voila sur le parking de Broken Bow Arch que je souhaitais découvrir ,nichée au fond d’un canyon , elle avait sur le papier fière allure. Préalablement nous avons pique niqué dans la voiture avec la clim à fond , oui je sais c’est pas bien , tellement il fait chaud .Pour une raison inconnue de moi, la trace gps que je m’étais procurée n’était vraiment pas la bonne puisqu’elle nous conduisait inlassablement et après maintes tentatives sur des barres rocheuses infranchissables.
En désespoir de cause , nous renonçons et retournons au parking , je suis très déçu de ce louper et je me demande encore où j’ai récupéré cette foutue trace? Surtout que parvenu au petit parking , je vois bien où est le passage pour descendre dans le wash …Pour une autre fois!
On se rattrape bien en allant la recherche d’une autre arche méconnue : Sunset Arch.! En remontant vers le nord la HRR une piste part sur la droite , elle est bien cassante. Il n’y a pas de sentier marquer pour aller à Sunset Artch . A la grosse chaleur , s’ajoute l’attention qu’il faut porter à où l’on met les pieds entre les touffes de cette garrigue, refuge par excellence des méchants serpents. Cette petite arche à la forme particulière est bien sympathique , on l’atteint en une trentaine de minutes. Flore ne résiste pas à poser là en l’escaladant .
De retour sur la HRR, je malmène le Pathfinder pour avoir encore un semblant de lumière sur Devil’s Garden, presque à l’entrée de la piste et facile d’accès
Il est presque 21h00 lorsque nous arrivons au Circle D ! Ce fût une belle journée
Le 10 juillet 2019. Hell’s Backbone , Posey Lake, Red Canyon , Bryce Canyon
C’est en 2015 lors de notre première halte au Circle D que j’avais récupéré, à l’accueil du motel, un plan des Scenic Side Trips dans le Bryce Canyon Country Comme nous avions emprunté la magnifique route 12 au moins trois fois, nous cherchions une alternative peu commune! Notre choix se porta sur la traversée de la Dixie Nationale Forest . On quitte Escalante par la piste très roulante 153 , en gravel road, vers le nord-est pour rejoindre 30 miles plus loin Hell’s Backbone où le panorama s’ouvre largement sur Boulder et ses environs avec de belles couleurs de la roche .
De là on file pour une pause pique nique à Posey Lake où les lieux incitent à une sieste réparatrice…
Une nouvelle fois l’Ouest Américain affiche sa singularité entre ses paysages semi désertiques et ceux verdoyants et alpins. Une longue piste forestière vraiment sympa par la douceur de ses vallons , nous conduit à la gosht town Widtstoe qui présente pas un grand intérêt.
Si le coucher du soleil nous attend sur Bryce canyon , oui oui pour la 5eme fois, nous avons prévu une petite rando sur Red Canyon. Rapidement découvert lors de notre premier voyage dans l’ouest en 2007, nous tenions à le redécouvrir . Bien nous en pris! Pour notre plus grand bonheur, nous enchaînons deux petites randos : Pink Ledges Trail et Birdseye trail.
Les vues de l’autre versant sont attirantes et c’est sur Golden Wall Trail a trouvé sa place sur notre trop longue « wish list »!
Tout juste notre campement installé au camping du Ruby’s Inn RV Campground que nous nous pressons pour profiter du coucher du soleil sur Bryce Canyon » Le magnifique » comme je l’avais nommé lors de notre première visite. La magie opère toujours et davantage encore à cette heure de la journée. Ah Bryce Canyon , tu auras contribué à inoculer le virus de l’Ouest Américain à nombre de visiteurs. Diner moyen au Steak House du Foster’s motel.
Le 11 juillet 2019 : Bryce Canyon , Cottonwood Road, Yellow Rock
La nuit nous a rappelé que nous étions à 2500m d’altitude et qu’elle pouvait être fraîche même en plein mois de juillet. 5eme voyage dans l’Ouest et 5 eme passage à Bryce Canyon , c’est comme un rituel voulu , désiré, attendu tant ce parc exerce sur nous un tourbillon de bonheur . On ne sort jamais indemne d’une contemplation prolongée de Bryce . Ici plus qu’ailleurs certainement la nature a ciselé les éléments en y apportant aussi sa palette de couleurs incroyablement belles . Nous reste, un jour, à le découvrir sous la neige …
Comme nous avions été emballés lors de notre passage en 2015 par la boucle de Peek a Boo , nous souhaitions renouvelé l’expérience mais en randonnant en ligne d’une extrémité à l’autre de l’amphithéâtre en l’occurrence de Bryce Point à Sunrise Point. Comme Bryce Point est le point culminant de la traversée ,on amorce la randonnée par une longue descente . et on ne se lasse pas des nombreux arrêts photos que nous impose ce parc hors du commun. Parvenu au croisement des deux voies de Peek a Boo, nous recommandons vivement d’emprunter la voie de gauche . C’est celle qui passe au pied de « Wall of Windows » et que nous n’avions jamais vu sous cet angle . C’est de toute beauté !! Guère plus loin c’est Inspiration Point, le bien nommé.
Sortant de la boucle de Peek a Boo, on retrouve la foule dont de nombreux compatriotes .Moins intimiste donc, la remontée vers Sunrise Point pas Queen’s Garden trail reste un must dont nous apprécions jusqu’aux derniers regards en arrière la magnificence. Comment pourrait il en être autrement.
Bryce remet tout de même quelques idées en place dont la dernière et pas des moindres est de mesurer la chance d’être là!! Retour en navette au départ de la rando sur Bryce Point.Notons qu’il eu été préférable de prendre la navette au départ depuis Sunrise Point.
Nous avons nos habitudes dans le coin et nous retournons pique niquer à la très belle aire de repos de Cannonville juste en face du Visitor center qui offre des tables à l’ombre , de l’eau et le wifi du BLM. Ce petit coin sympa se trouve juste à d’entrée de Kodrachromme basin road qui plus loin devient la fameuse piste « Cottonwood Canyon Road » qui assure pratiquement la liaison entre Bryce et Page sans passer par Kanab.
Profitons de ce moment car sans le savoir à partir de là nous allons vivre 3- 4 jours particulièrement difficiles entre malchances ,erreurs et nature féroce, cette dernière ayant toujours raison! C’est le cœur joyeux que nous empruntons pour la deuxième fois la « cottonwood » . Match nul puisque nous l’aurons fait dans les deux sens et que finalement nous la préférons dans le sens Sud>Nord. On passe devant le trailhead de Yellowrock qui est l’objectif de cette deuxième partie de la journée. Auparavant , je tenais à aller faire un tour au Visitor Center de Big Water pour demander l’autorisation, pour des raisons personnelles, de faire le lendemain Wahweap Hoodoos par le chemin le plus court désormais prohibé. Pas de bol le Visitor Center est fermé, on se dit néanmoins que l’on à le temps de prendre possession de la chambre d’hôtel à Big Water avant de retourner à Yellowrock à 25 miles de là, deuxième erreur . Mais quelle déception , mais quelle rage m’habite lorsque parvenu sur Yellowrock après une montée bien raide gravit au pas de charge ;nous découvrons tout la montagne pelée dans l’ombre et donc sans intérêt. Pfffff , deuxième fois que je rate ce site, en fait il faut le faire en milieu d’après midi et non en fin d’après midi comme j’avais pu le lire . . .
La descente vers le 4×4 nous offre quelques belles aux lumières les meilleures de la journée…Retour penaud à l’hôtel !!
Hébergement du jour: C’est bien connu tout les hébergements sont hors de prix à Page et ses environs n’échappent pas à cette règle.Et si l’hôtel appartient désormais à la même chaîne que celui fréquenté à Capitol Reef ,Rodway Inn, il n’en a pas , loin s’en faut , le même standing . Et en plus il est cher !! 150$ la nuit.
Le 12 juillet 2018 : Wahweap Hoodoo et Alstom Point ratés , Déluge sur Kanab.
C’était une journée prévue au dessus du lot, qu’on en juge ! Le matin j’avais prévu de faire Wahweap Hoodoos finalement par le seul chemin autorisé puis après ravitaillement prendre la piste pour Alsthom Point et son coucher de soleil d’anthologie! Bah ce ne sera pour cette fois ci! Le matin , je préfère faire réparer la roue qui fuit toujours son air pour être sur avant de m’engager sur la piste d’Alstom Point .Verdict au centre auto du Warlmart : le pneu n’est pas réparable ! Le Mr gentil m’en trouve un dispo chez un marchand de pneu au centre de Page encore 1h00 de perdue et porte monnaie allégé de 185$ . A noter aux US , on peut ne changer qu’un pneu que j’aurai toutes les peines à me faire rembourser par Alamo. Au bout du compte 21 mails échangés et surclassement de gagné pour le prochain voyage!!! Bref nous voila engagés sur la fameuse piste , le ciel bien que nuageux offre de belles éclaircies,tout va bien durant 6-7 miles y compris après le passage d’un premier wash boueux.
Soudain un deuxième wash bien inondé barre la route sur toute sa largeur. On descend du 4×4, on examine le terrain, on soupèse le pour et le contre , impossile de passer sur les cotés,visiblement d’autres sont passés directement . Tenter le diable en passant avec beaucoup d’élan , on se tâte. Un autre 4×4 survient et le gars me demande pourquoi je n’y vais pas! Je lui rétorque que j’attends son essai , il s’approche et renonce aussi . Grrrrrrrrr , deux renoncements dans la même journée qui est gachée. De retour sur la 89, nous nous remontons le moral en voyant vers l’ouest , le ciel complètement obscurcie et ne regrettons pas d’avoir choisi la voie de la sagesse.
Arrivés sur Kanab c’est un véritable déluge qui s’abat sur la ville. On verra que cette pluie brève mais torrentielle laissera des traces sur Zion. Tiens nous sommes à deux pas du Visitor Center du BLM où à lieu la loterie pour « The Wave » . Hébergement du jour: Motel quelconque à Kanab : Travelodge à 80$ la nuit!
Le 13 juillet 2018 : The Wave (gagnée puis perdue) , Observation Point, Route 9 vers Sprigdale.
Incroyable journée encore ! C’est quoi le proverbe déjà? Ah oui; « jamais deux cent trois »! Attendez demain pour voir .
Puisque nous sommes sur Kanab , lieu du tirage de la loterie pour la mythique « The Wave »,sans beaucoup d’illusion je me décide le matin même de participer à cette fameuse loterie. Le principe est simple , 10 permis sont proposées pour le lendemain par tirage au sort. Si le premier voit son N° sortir de la roue et qu’il a demandé 4 places, par exemple , il restera 6 places pour les suivants. On arrive aux 2 dernières places à attribuer , c’est la boule 20 qui sort , c’est LA MIENNE! C’est la 7eme fois que je tente cette loterie soit en ligne 4 fois , sur place 3 fois et voila que je gagne! Là je commets une erreur impardonnable: je demande un délai pour consulter mon épouse plutôt que de prendre directement les places. On me l’accorde , avec Flore on cherche une solution , on pèse le pour et le contre et finalement au bout de 45mn , on décide que j’irai seul. Cool Flore tellement elle sait que je rêve de cela depuis longtemps . Retour au BLM , tout joyeux en disant que je rends une place . Immédiatement douché , une c…..sse m’annonce que les places ont été redonnées à d’autres au bout de 20 mn . Je fais un scandale pour rien mais ça soulage ! Non ça ne me soulage pas du tout , je suis abattu, triste et je m’en veux terriblement! Avant hier Yellow Rock , hier Alstom Point , aujourd’hui « The Wave » autant de rendez vous manquer qui nous obligerons à revenir. La deuxième partie de la journée sera bien plus agréable avec la rando vers Observation Point dans le parc de Zion.
Deux options pour rejoindre ce magnifique point de vue sur toute la vallée de Zion. Partir du bas et faire toute la montée ou partir d’East Mesa trailhead que l’on trouve au bout d’une piste facile mais impraticable en berline. Rando plus longue , 11km AR, mais avec un dénivelé très léger. Observation Point est un point de vue remarquable sur Zion .
On est largement au dessus d’Angel’s Landing que l’on aperçoit bien en contre bas. Attention avec de jeune enfant, rien ne protège du vide. On passe vraiment un bon moment là , on oublie un peu la déconvenue du matin. Retour à la voiture en marche rapide selon la volonté de ma tendre et chère; c’est sympa!!
Reprendre la fameuse route 9 au revêtement de la même couleur que la roche est un vrai régal où chaque virage réserve de belles surprise visuelles .
Nous avions réservé au grand camping de Zion :Watchman Campground . Alors que nous faisons la queue à l’entrée , une jeune femme vient nous demander si nous acceptons de partager notre emplacement car ils n’ont pas de réservation. Elle me précise que la rangers qui enregistre les réservations est d’accord , ce que je me fais confirmer . Des lors , nous passerons une excellente soirée avec ce jeune couple d’architectes en provenance de Belgique . Un peu d’organisation nous permet de partager table, bancs et emplacement pour les tentes. ce sont les petits plaisirs du camping! Remarque : Le pain de glace pour la glacière, acheté sur place, bat le record de prix de tout le séjour :4$ !!
Le 14 juillet 2018: Hidden Canyon. La Verkin
Que n’avais je dit hier , pour nous c’est plutôt « jamais deux cent quatre ». Une rapide visite au Visitor Center de Zion NP, remarquable au passage avec une bonne connexion, nous informe d’une nouvelle déconvenue.Suite aux forts orages de l’avant veille , celui subit à Kanab, le sentier d’Angel’s Landing est fermé pour cause de dégradation. Grrrrrrrr , jusqu’à quand ????
Nous ne serons pas les seuls à avoir penser à une alternative à Angel’s Landing en étudiant la carte, et va pour Hidden Canyon ! Si la randonnée est assez courte en distance , elle présente sur la fin quelques passages aériens assez spectaculaires . Au départ , elle emprunte le même sentier bétonné que pour Observation Point depuis l’arrêt Weeping Rock de la navette bus. Cette randonnée , déconseillée aux personnes sujettes à vertiges, offre de très beaux points de vue sur Angel’s Landing et Observation Point qui nous domine de toute sa hauteur.
Attention à être attentif à son cheminement lors de la redescente.
On s’accorde un peu de repos l’après midi surtout que le ciel est toujours menaçant et l’on rejoint La Verkin , petite ville étape toute proche d’Hurricanne . Une fois pris la chambre dans un super établissement , voir ci dessous , nous nous livrons à un exercice que nous apprécions en circulant au ralenti dans les rues transversales d’Huricanne . Comme toujours aux US se côtoient, sans autre forme de procès, les belles maisons bien arrangées et les mobil homes tout déglingués qui font office de logement; Le soir venu , nous ne résistons pas au plaisir de diner au « Lupita’s Mexican Food sur Hurricane. Nous recommandons cette adresse que nous connaissions déjà!
Hébergement du jour: C’est l’une des bonnes surprises (rares) de notre voyage en matière d’hébergement, il s’agit du Best Wester plus Zion West Hotel . Vaste chambre confortable , accueil soigné et petit dej de qualité nous font recommander vivement cette adresse . Les 90$/nuit sont amplement justifiés.
Le 15 juillet 2018 matin : Snow Canyon .
Snow Canyon est un petit parc d’état au nord de St Georges. Les traces de l’activité volcanique sont bien présentes dans ce parc et notamment sur la rando que nous entamons « West Canyon Overllok ».
Cette dernière est vraiment sympa, outre le vaste panorama depuis le promontoire de West Canyon Overlook » , on peut librement monter, descendre sur le brainrock coloré et strié. On passe facilement 2h00 mais attention à la forte chaleur , il faisait 42° C lors de notre passage .
Avis tout personnel : Si Snow Canyon est un parc qui mérite un stop entre Zion et Las Vegas, il ne peut prétendre rivaliser avec Yant Flat , il en est une bonne introduction! C’est ici que nous quittons l’Utah pour entamer notre 3 eme partie de voyage.
Nous venons de passer 16 jours dans l’Utah! On le sait nous aurions pu facilement y consacrer le double de temps sans aucune lassitude. C’est un exercice difficile de classer les sites , les Etats , parfois ça ne tient à rien ,mais reconnaissons que l’Utah est vraiment particulier par la richesse de ses parcs nationaux et les contrastes qu’il porte en son sein. Quant aux sites visités , que dire ? Une mention spéciale pour Marlboro Point qui nous a vraiment impressionné . Le lever de soleil sur Temple dans la Cathedrale Valley restera un moment d’émotion intense dans un silence quasi religieux qui sied bien au nom de cette vallée. Autre temps fort que ce stop à Mesa Farm Market pour d’excellents produits bio dans un environnement désertique. Obligé de finir par Bryce Canyon et trop heureux d’avoir respecté la parole que je m’étais fixé lors de notre premier séjour dans l’ouest en 2007 d’y revenir à chaque fois. Incroyable parce qu’il t’en donne toujours plus à chaque fois.
Finalement c’est un bon rythme d’avoir la chance de fouler notre cher Ouest Américain tous les 3 ans . Juste le temps de nous remettre du précédent périple dans l’ouest que nous voilà devant la feuille blanche à aligner les lieux que souhaiterions découvrir ou revoir. A ce titre Bryce Canyon reçoit notre 5eme visite, il le mérite largement . Mais aux cotés des monstres sacrés de l’ouest américain, il existe une kyrielle d’endroits plus intimistes qui offrent des moments intenses d’émotions et de joies pour ceux qui comme nous sont avant tout des contemplatifs comme Burnham Badland ou encore la merveille de Lassen Volcanic NP. Depuis longtemps j’avais en tête les grandes lignes de ce voyage, à mes yeux il se devait d’être plus aventureux que les précédents, plus engagés aussi et notamment aller chercher des endroits reculés aux pistes impossibles, un peu comme »Les conquérants de l’inutile » cher à Lionel Terray. Nous serons servis au delà de ce que nous pouvions imaginer et à rebours aujourd’hui je consens que parfois nous avons frôlé l’inconscience…Maîtrisée. Pour ce qui est des renseignements généraux ( pas le service de police , hein?) quant à la préparation du voyage, je renvoie à mes préconisations de notre précédent périple de 2015. J’ajoute néanmoins que pour l’aérien, nous avons trouvé en janvier 2018 un excellent tarif à 525€/pers pour un Paris- Denver départ le 18 juin et un retour le 26 juillet depuis San Francisco. Billets achetés directement sur le site de British Airways. Précision utile pour ceux qui seraient tentés d’acheter leurs billets sur des sites marchands ou comparateurs de vol aux tarifs avantageux mais qui s’avèrent catastrophiques au moindre souci. Pour le véhicule, nous avions fait le choix de la location d’un 4×4 dans la catégorie « Standard » au prix final de 1570€ pour 38 jours par l’intermédiaire d’Auto Europe et Alamo comme loueur final. Précision là aussi , la catégorie standard d’un 4×4 peut aller d’un Hyundai « Santa Fé »à un Jeep « Grand Cherokee » ou encore un Ford « Explorer ». On lira plus bas sur la partie Colorado de notre voyage, nos difficultés à notre arrivée à Denver. Enfin au chapitre des renseignements pratiques , les hébergements ont connu un mix de campings , bungalows dans les campings et enfin motels. Tous les hébergements feront l’objet de commentaires en regard des lieux décrits. Notre période de visite habituelle n’est pas la plus propice à la sérénité météorologique loin s’en faut avec les risques d’orages à ne jamais négliger. Mais il est temps de dévoiler les trois parties de ce voyage de 38 jours.
Le Colorado par ses sommets, l’Utah:l’âme de l’Ouest,la Californie autrement.
Etat alpin s’il en est, avec des cols culminants à 4000 m d’altitude, Le Colorado ne pouvait que nous attirer.Nous y consacrerons 10 jours pour bien en profiter et concentrer nos visites sur la partie sud ouest de l’état . Rien que les noms sont évocateurs : Engineer Pass, Ophir Pass,Imogene Pass et que dire de Black Canyon of Gunisson qui porte si bien son nom.Bien entendu le Colorado n’échappe pas à la légende des chercheurs d’or. Une brève incursion au Nouveau Mexique marquera ce voyage du sceau de la magie de la nature. Une inexorable remontée vers le nord , nous conduira vers l’irrésistible Utah. Dans un tourbillon des poussières des pistes nous aurons rejoins Denver à Moab par une sudiste échappée.
L’Utah l’âme de l’Ouest! Ce titre ne surprendra pas le voyageur qui ne serait ce qu’une fois à eu la chance de fouler cet Etat . C’est celui qui possède le nombre le plus important de parcs nationaux sans compter une foultitude de parcs d’état. Tout est démesuré ici de l’est à l’ouest du nord au sud , on ne sait plus où donner de la tête et ce n’est pas notre 5eme venue qui étanchera notre soif de découvertes tant il y a à voir . Nous y passerons 17 jours, éloignés de toute grande ville au cœur d’une nature encore sauvage où l’on peut passer une journée sans pratiquement voir personne. Cette partie nous conduira de Moab à la frontière avec le Névada du coté de St Georges.
Si ce titre peut étonner, c’est simplement pour signifier que nous avons parcouru cet état essentiellement sur sa frange orientale: Death Valley, Sierra Névada, Lac Tahoe, Lassen Volcanic NP et Golden Country. En toute fin de voyage nous finirons par une visite de la Silicon Valley. Les 10 jours passés là seront toujours insuffisants.
De nos 5 voyages et notamment les 3 derniers où nous sommes partis à chaque fois longtemps, nous nous refusons à tout classement. Je ne préfère pas celui ci à celui là tant nous les avons vécu différemment. Dans tous les cas jamais la lassitude ne nous aura gagné et j’aurai l’occasion de le dire de nouveau , jusqu’aux ultimes instants nous irons de découvertes en surprises. Allez rejoignons le Colorado par ses sommets !!
Le Colorado est un Etat où la montagne domine de partout , tant au nord qu’au sud de Denver . C’est cette seconde partie que nous vous proposons de découvrir avec nous . Laissez vous entraîner par ses cols aux pistes improbables , goûtez la fraîcheur de ses innombrables cascades , plongez dans les profondeurs de ses canyons , revivez l’époque des chercheurs d’or au travers les vestiges minier… C’est parti !!
La carte du parcours
18 juin 2019: Paris – Denver
Un vol tranquille et classique via Londres, nous fait atterrir à Denver . Le contrôle automatique des passeports n’exempt pas du passage devant l’agent de l’immigration qui impose un sérieux absolu. Moi qui adore vanner je me garde bien de contrarier le Monsieur qui peut nous renvoyer « at home » par le premier avion! La prise du véhicule ne sera pas elle une partie de plaisir. Une plateforme importante de location, Auto Europe,un loueur mondialement connu,Alamo, ne suffisent pas à obtenir le véhicule escompté, soit un vrai 4×4 , tant notre voyage comportera de pistes uniquement accessibles avec ce type de véhicule . Au prétexte que ma location prévoit un « drop off » sur San Francisco , on me propose d’abord un 4×2 Santa Fé puis un 4×4 qui ne sert à rien:Un Dodge Journey .Finalement on s’entend sur à Nissan Pathfinder que je connais bien pour l’avoir loué lors de notre voyage au Sultanat d’Oman à condition que je le rapatrie sur Denver en fin de voyage , je donne mon accord sachant que je ne respecterai pas ce consentement. Le Pathfinder est un redoutable « franchisseur » avec sa position »low » sur la boite auto et les 260ch de son 6 cylindres, j’y reviendrai . Morale de l’histoire : Ici comme ailleurs il faut toujours se battre et 2h00 de perdues… Hébergement du jour: Hôtel standard dans la banlieue ouest de Denver à 75$ la nuit.
19 juin 2019: Idaho Springs, Georgestown,Guenalla Pass
L’ouest s’il est fatigant, est un bon allié en nous imposant un réveil aux aurores. Nous en profitons pour faire les achats indispensables à la partie camping de nos hébergements. Au Warl Mart du coin désert à cette heure , nous achetons : glacière, matelas pneumatique,réchaud, poêle , tout matériel (sauf le réchaud) qui restera sur place à la fin de notre séjour! Bon pas de bol ça commence mal , le temps est maussade et notre objectif du jour la route vers le Mt Evans qui culmine à 4350m est fermée pour travaux. Pas grave , cela n’entame pas notre joie d’être ici dans l’ouest Américain que nous aimons tant . On fait un tour Sympa à Idaho Springs avec sa Main Street typique et son train à vapeur puis on file à Georgetown où la rue principale est encore plus marquée « Old West » notamment l’hôtel de Paris. Merci à Gérard , un ami du forum du routard de me l’avoir signalé.
Rencontre furtive avec un couple d’américain avec qui je convoque notre devoir de mémoire et que je n’oublie pas le sacrifice de tant de jeunes américains pour notre liberté et voila que la dame fond en larmes, quand le patriotisme sans fard est chevillé au corps… De là nous empruntons la 64 qui nous conduit à Guenalla Pass , un col alpin précédé de belles forêts de feuillus , j’aurai l’occasion de revenir sur ce biotope.
Première piste vers Silver Dollar Lake où nous renonçons à la randonnée prévue , l’altitude, plus de 3000m, la fatigue de la veille nous incite à la prudence. Beaux paysage pour rejoindre Castel Rock dans la lointaine banlieue de Denver et où nous connaissions déjà l’important outlet center où la CB connait ses premières brûlures. Hébergement du jour: Castel Inn . Bien, grande chambre, pas de frigo, 88$
20 juin 2018:Paint Mines,Garden of Gods.
C’est l’une des caractéristiques de nos voyages en générale et dans l’ouest en particulier, sortir de l’épure préparatoire pour une fois sur place prendre les chemin de traverses. C’est le cas ce matin en quittant Castel Rock pour Paint Mines. Au lieu de prendre la route directe, nous nous engageons sur des plus petites qui nous font traverser des lotissement aux somptueuses maisons où l’horizon est barré par les sommets du Colorado.Tout juste parcourons nous quelques miles que c’est le grand changement d’habitat avec ces mobils home qui font office de maison pour nombre d’américains. Là le luxe ostentatoire,ici les portes de la misère cohabitent sans autre forme de procès!
Paint Mines est un petit parc qui vaut vraiment le détour. Pour ceux qui sont allés à Death Valley et plus précisément à Artist’s Palette y verront des ressemblances sauf qu’ici les couleurs sont encore plus profondes et variées .
Phénomènes géologiques associant l’argile bentonique et des composés divers d’oxydation de fer. On passe facilement deux heures à découvrir les différents recoins de Paint Mines Interpretive Park.
Calhan, dont dépend Paint Mines est typique des bleds perdus de l’Amérique profonde et en faisant un stop à Woosley’s Food Center , on est sur de côtoyer une certaine vie américaine de près. Nourriture fraîche en fruits et légumes et grasse en fritures à la demande.
Deux points d’intérêt caractérisent Colorado Springs : Sa prestigieuse académie militaire de l’US Air Force et ses curieuses formations rocheuses de « Garden of Gods » On ne m’en voudra pas de nous intéresser aujourd’hui à ces dernières.
Pas de question à se poser sur la bonne heure pour visiter ce petit parc très sympa puisque les deux faces des roches qui s’élancent vers le ciels sont accessibles y compris à Balanced Rock vers la sortie sud du parc . Tout est aménagé pour une visite facile des lieux les plus emblématiques du parc et notamment ceux situés juste en face du visitor center (Gateway Road) .
Attention la route qui fait le tour du parc est à sens unique anti horaire. Quelques percées du soleil nous gratifient de belles falaises ocres et fines. Evidemment faire une photo à Balanced Rock nécessite une certaine dose de patience tant sont nombreux ceux qui essaient,en vain,de renverser l’ordre établi! Nous passons deux heures agréables dans ce parc!
Hébergement du jour : Day’s Inn Garden of Gods. Bien dans l’ensemble . La chaîne Day’s Inn peut offrir le meilleur comme le pire. 80$ la nuit!
21 juin 2018:Florissant Fossil Beds, Mollie Kathleen Gold Mine, Vindicator Valley Trail, Victor, Shelf road.
Aujourd’hui on entre dans le vif du sujet qui a donné son titre à cet article sur le Colorado. Si on y ajoute les nombreuses mines d’or dont les moyens d’exploitation sont encore bien visibles , la journée s’annonce bien remplie. On commence par notre premier » National Monument » de la saison à Florissant Fossil Beds. c’est un petit parc situé aux pieds de Pike Peak et qui garde les vestiges principalement de troncs de séquoias fossilisés, il y a 34 millions d’année , hier quoi! Les fossiles de bois ressemblent à s’y méprendre à du vrai bois.Cueillette strictement interdite.
De là, on rejoint par une route qui s’élève, Cripple Creek puis au dessus de cette petite ville, on arrive à « Mollie Kathleen Gold Mine » . La visite de cette ancienne mine qui fut en activité jusqu’au début des années 60 n’est pas un piège à touristes mais au contraire très instructive.
Après nous être équipés de casques et de bonnes doudounes , nous voici à -300m. On suit les différents stades de l’extraction du minerai et parallèlement les évolutions technologiques qui soulagent l’homme mais surtout permettent d’excaver plus de roche .Beaucoup du matériel utilisé est en bon état de fonctionnement assurant des démonstrations en live!! Nous recommandons cette visite dont les 25$/pers sont justifiées.
En sortant de la mine , belles vues sur Cripple Creek!
Puis pour ceux qui comme nous veulent à la suite de cette visite poursuivre la découverte de cette région aurifère et se rendre à Victor, ils gagneront à prendre la piste 82 très carrossable sur la droite en sortant de « Mollie Kathleen » (voir et agrandir la carte en tête d’article). On se retrouve en pleine montagne avec des vestiges de mines disséminés ça et là .Je recommande particulièrement de passer du temps à faire le tour du Vindicator Valley Trail juste avant Goldfield le bien nommé!
Parti seul sur ce chemin d’interprétation, juste me suis je amusé à me faire peur lorsque le vent s’engouffrant entre tôles et vieilles planches des bâtiments abandonnés faisait grincer à tout rompre les fragiles édifices.En tout cas je recommande vivement cette balade de 2 miles. Pour ceux qui ne veulent/peuvent pas marcher prendre à droite la piste roulante 831 aux coordonnées suivantes:38°43’48.3″N 105°07’10.3″W, accès direct aux principaux bâtiments. J’ai bien aimé la petite bourgade de « Victor » .
Je trouve qu’elle a du cachet avec ses bâtiments multicolores bien conservés . Notons que le choix de la brique comme matériaux de construction fut décidé après un terrible incendie le 21 aout 1899 qui ravagea la ville qui comptait 18000 habitants.La visite de la mine toujours en activité est possible , non testée.
Va commencer ici l’infinie litanie des regrets de ne pouvoir rester plus longtemps à profiter du moment.Retour sur Criple Creek pour trouver l’amorce de la très belle piste qui nous conduira à l’hébergement du jour . Auparavant, on fait un tour dans la ville que nous n’avions que traversé le matin. Cripple Creek a fait le choix du filon … du jeux et donc des casinos pour survivre. Ce n’est pas top tous ces cars desservant leurs passagers qui s’engouffrent directement dans les hôtels casinos de Bennet Avenue.N’est pas Las vegas qui veut!!
Deux choix s’offrent à nous pour redescendre vers le sud et notre hébergement, nous avons pris la « Shelf Road », belle et facile piste tout en descente plutôt que la Phantom road.
Hébergement du jour: On arrive bien tardivement à notre premier camping « Royal View Campground ». Bel emplacement pour ce camping classique à 42$ la nuit. L’entraide légendaire des américains ne se dément pas ici quand l’un d’entre eux vient spontanément me donner un coup de main au montage de la tente.
22 juin 2018:Royal Gorge Bridge, St Elmo, Independance Pass
En fait si nous avions choisi de dormir à cet endroit , c’était pour profiter du Royal Gorge Bridge , magnifique pont suspendu au dessus de gorge profonde. Mais comme souvent aux US, l’environnement du pont est transformé en un grand parc d’attraction et le prix d’entrée est trop onéreux pour la simple balade prévue . Pas grave,on profite tout de même à distance d’une très belle vue. Déjà en 2012 , rejoignant « Great Sand Dunes », nous avions profité d’une très belle route à la sortie de Canyon City.C’est confirmé cette année entre cette ville et Salida , la route est tout juste magnifique qui longe la tempétueuse Arkansas River propice au rafting.
C’est par une longue route et une piste très facile que nous atteignons St Elmo, une des Gohst Town les mieux préservées du Colorado.Nichée à 3000m d’altitude dans un cadre montagneux, on a du mal a imaginé qu’à son apogée St Elmo comptait 2000 habitants. Bien entendu c’est l’or mais aussi l’argent qui attira autant de monde.
Une partie de la ghost town est aujourd’hui en réfection et conserve un véritable cachet. A visiter si on a le temps. Tout comme le point de vue de « Collégiate Peaks overlooks « (38°49’05.2″N 106°05’00.1″W) , vaste panorama sur les Collégiates peaks et le Mont Princeton qui culmine à 4327m. On entre dans le dur maintenant qui justifie le titre de cette partie de notre voyage : Un beau col d’altitude, Indépendance Pass, à 3687m déjà bien plus haut que la plus haute route en Europe au Pico de Veleta. Auparavant, une petite halte à Twins Lakes au pied du col, nous montre à voir un ancien village typique de l’ouest américain, maisons de bois colorées ou dans leur jus , c’est sympa.
La montée vers le col Indépendance se fait par une route bien tracée dans un environnement grandiose. Chaque virage nous éloigne du fond de la vallée et offre un vaste panorama verdoyant parsemé de quelques tâches blanches. La courte balade que nous effectuons au col, nous rappelle que nous ne sommes pas insensibles à l’altitude, le souffle est court et la polaire n’est pas de trop.C’est très alpin comme paysage, on adore!!
Dormir du coté d’Aspen la station réputée du Colorado exige de casser la tirelire à condition qu’elle soit bien remplie. Une alternative consiste à dormir à Carbondale mais si l’on envisage de faire les fameux Maroon’s Bell le lendemain matin, on s’en éloigne pas mal.Nous avons trouvé un compromis à 140$ la nuit, tout de même, à Snowmass Village, station de ski impersonnelle dans la banlieue d’Aspen… Hébergement du jour: The Stonebridge Inn , 140$ la nuit , pas de frigo dans les chambres, wifi payant et pas de petit dej compris dans le prix. Chambre normale et donc chère pour le prix! Par contre nous recommandons le Big Hoss Grill où nous avons diner dans une ambiance sympa!
Aucun voyage n’échappe à la règle de journées exceptionnelles , qui sortiront du lot , auxquelles tu penseras souvent , qui t’inciteront à vouloir revenir encore et toujours . Comme c’est gros tant dans ton cœur que ton esprit, forcément tu voudras partager … Forcément c’est aujourd’hui ! Levé plus que matinal pour moi, 4h15, puisque j’avais prévu de faire le lever du soleil sur le lac de Maroon Bell. C’est bien entendu la recherche de la photo mythique des lieux qui me font d’être sur le pont aux aurores, s’y ajoute les 25km pour rejoindre le parking de Marron Bells. Bon franchement j’y étais un peu tôt et je me suis bien caillé avant de profiter du grand spectacle. Attention la route d’accès est fermée aux véhicules de 8h00 à 17h00 où une navette de bus circule durant ces heures. Le soleil qui enflamme les sommets des cloches est un beau moment, un court timelaps l’illustre à merveille.
Une fois le soleil installé, le spectacle n’est pas en reste entre le reflet des montagnes dans le calme plat du lac et les nuances verdoyantes de la végétation qui activent la touche « Record » et on est encore loin de la mettre en « Pause! »
Sympathique moment passé sur le marché local d’Aspen, qui ne peut être que bio, dans le centre historique de la ville.C’est « bobo » à souhait avec l’argent qui va bien avec.Le nombre de jets privés à l’aéroport, l’immensité des chalets de montagne peuvent en témoigner.
Sur la route qui nous conduira à ce qui sera un des faits marquants de cette partie du voyage Cristal Mill, nous faisons deux haltes intéressantes : une à une petite chute d’eau très photogénique : Hays Creek Falls
Et une seconde pas moins sympa à la découverte d’un village typique de l’ouest et magnifiquement conservé: Redstone . Comme toujours aux US, une belle aire de pique nique est aménégée le long de la Crystal River.
Bon j’arrête de faire languir mes chers lecteurs en vous conduisant à Crital Mill. A partir de Marble (route 3 depuis la 133) la route se prolonge par une piste vraiment difficile non pas techniquement quoique quelques croisements donnent de sérieuses sueurs froides mais bien par les risques de crevaison dues aux pierres bien pointues qui parsèment la piste. Il y a possibilité de louer des ATV depuis Marble et pour les plus courageux de faire les 5,5 miles aller à pied. Comment dire, peut être commencer par une confidence: Cristal Mill fut pendant longtemps le fond d’écran de mon ordinateur , remplacer depuis par Marlboro Point. C’est dire le bonheur, l’émotion qui me submergent à découverte de ce lieux fantastiques. Peu m’importe la difficulté de la piste, le temps passé, seules comptent les larmes qui coulent sur mes joues . Définitivement , je reste un contemplatif et qui ne le serait devant une telle vue et peu m’importe que l’on nous taxe de 10$ pour descendre au niveau de la Crystal River et donc au pied du vestige qui servit de compresseur d’air pour l’exploitation minière.
J’imagine sans peine que l’automne doit une saison remarquable pour la photo , en effet Crystal Mill est entouré d’arbres à feuilles caduques qui se parent des plus belles couleurs à cette saison. Faut il vraiment partir de là?
De retour sur la 133 , je conseille vivement de prendre une piste facile et carrossable par un véhicule de tourisme pour rejoindre Crested Buttte. Cette piste (N°12) Kleber Pass Scenic Drive, serpente entre forêts de trembles, formes de peuplier à feuilles presque rondes qui tremblent sous le vent d’où son nom et sommets dégarnis.
Non seulement c’est magnifique mais nous obligera à revenir à l’automne dont on imagine le spectacle. Première erreur de timing (et non de parcours) avec un cruel manque de temps pour faire un stop dans la trop charmante petite ville de Crested Butte.Elle est aussi une station de ski réputée , le pendant géographique d’Aspen.
Hébergement du jour:pratique courante pour nous désormais , nous avons loué un petit chalet dans un camping KOA à Gunisson pour 78$ la nuit. Environnement sympa autour d’un petit plan d’eau avec un coin « cuisine » collectif) (BBQ,feu gaz, Evier , tables) sanitaires moyens.
24 juin 2018: Black Canyon of Gunisson North and South
Le nom de ce parc national m’a toujours fasciné : Black Canyon of the Gunisson. En plus c’est approprié !! Programmer la découverte des 2 rives du canyon le même jour, obligent à un départ matinal. Avant de parvenir aux points remarquables de la rive nord de BCG, la route 92 prise au niveau de « Mesa Reservoir » offrent de belles perspectives sur la couleur émeraude de la rivière Gunisson.
Nous approchant des profondeurs du canyon, la végétation laisse la place à un espace uniquement minérale. La fin de matinée est la bonne heure pour avoir la bonne lumière sur les fameuses striures blanche qui lézardent les falaises noires et abruptes de cette face nord , comme ce que l’on peut admirer à « Chasm View North Rim ». Quant à la profondeur du canyon , qui semble infinie , c’est depuis Narrows View que l’on s’en rend le mieux compte.On poursuit plus à l’est à Balanced Rock et pour finir à Big Island View pour des vues aussi saisissantes.
Bon j’admets que ce fut un peu oser mais nous entendions faire la South Rim à la suite de celle du nord .130km, 2h00 de route et quelques excès de vitesse plus tard, nous voila sur la rive sud de Black Canyon of the Gunisson. On file rapidement au bout de la route à High Point pour faire le cour trail de « Warner Point ».
C’est sympa et au bout du chemin ,on est récompensé par de belles vue et sur les falaises zébrées caractéristiques de BCG et aussi sur la vallée qui s’ouvre vers l’ouest. Attention , il faut être là au maximum à 15h00 pour éviter l’ombre qui s’installe insidieusement .
On revient vers le très beau Visitor Center pour faire quelques points de vue tout aussi impressionnants. J’ajoute que nous avons bénéficié d’une très bonne météo . Hébergement du jour: De nouveau un bungalow dans un camping Koa , ici à Montrose . Plus petit que celui de la veille, ce bungalow est aussi moins cher à 57$ . Sanitaires nickel !
25 juin 2018: Curecanti National Recreation Aera, Engineer Pass, Animas Forks,Red Mountains
Un grand coup de volant à droite , un grand coup de volant à gauche et voilà comment un voyage commencé sous les meilleurs hospices a failli se terminer en catastrophe! On évoque souvent la conduite, « safe » aux Etats Unis , c’est vrai !! Tout aussi vrai qu’à la campagne sur les grands axes , les gens vous coupent la route sans autre forme de procès qu’ils viennent de la droite comme de la gauche ! C’est comme ça qu’un papy nous a littéralement coupé la route m’obligeant à tout faire valdinguer dans un sens et à tout redresser dans l’autre sens, le tout pour éviter le mur qui nous attendait derrière. Ecrivant ces lignes , je me demande encore comment nous sommes là à le raconter . Du coup nous arrivons juste à l’embarcadère pour faire un tour en bateau sur la « Gunisson River ».
Elle donne un bel aperçu de ce que j’ai pu décrire la veille sur le début de BCG, si elle ne vaut pas l’aventure vécu dans l’Oregon , elle n’en demeure pas moins sympa. J’ai bien apprécié le passage où le paysage fut repris sur l’emblème de la compagnie de chemin de fer du « Denver & Rio Grande RR ». et qui figure en tête du bateau.
Coté pratique: Il est fortement conseillé de réserver à l’avance cette croisière (24$/pers) . Elle n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite car en plus d’une bonne volée d’escaliers , il faut au moins 20 à 30 mn à pied pour rejoindre l’embarcadère. Cette excursion étant opérée par NPS, ce sont des rangers forts sympathique qui en assurent les commentaires . L’après midi de ce 25 juin va nous faire vivre aussi un grand moment de cette partie du voyage consacrée au Colorado avec la pittoresque ascension d’Engineer Pass un col à près de 4000 m d’altitude. Enfin pittoresque n’est pas le mot vraiment approprié car la piste pour y parvenir est tout de même assez difficile. Quittant « Curecanti National Recreation Aera »nous nous rajoutons de la piste par vraiment utile en prenant la 667 , appelé « Alpine Loop » qui au travers forêts et alpages nous conduira à Lake City point de départ de fameuse piste vers Engineer Pass. Lake City est une bien sympathique bourgade avec des maisons datant du 19eme siècle bien conservées. Elle tourne beaucoup autour des activités motorisées. C’est à partir de Lake City que les choses sérieuses vont commencé par une piste qui monte régulièrement et assez facile.
Alors que les sommets commencent à se dévoiler, la piste en profite pour accentuer fortement sa pente. On apprécie des lors la boite courte qui permet de grimper aux murs en consommant du 18l/100km, quelle honte !!
Parvenus à Engineer Pass ,on frôle les 4000m d’altitude à 12800 feet . Si nous ne sommes pas insensibles à cette altitude, souffles courts , nous le sommes encore moins à la beauté du paysage qui s’offre à nous à 360°. J’épargne le commun des mortels de mon lyrisme habituel pour simplement dire ce que l’on ressent face à un tel spectacle : de la joie et de la plénitude !!
Conseil pratique: redescendre le col sur 100 m et prendre une petite piste sur la droite pour aller à Odom Point : Sans commentaires !!!
Comme prévu lors de la préparation nous descendons sur Animas Forks qui conserve de beaux vestiges de son passé minier. Sauf que j’avais prévu de rejoindre Ouray et plus loin encore notre hébergement en prenant la piste 18 mais qui se trouve bien en amont maintenant , non loin d’Engineer Pass. En tenir compte si l’on envisage ce raccourci.
Donc pour nous ce n’en sera pas un puisque nous descendons toute la piste jusqu’à Silverton puis la fameuse 550 jusqu’à Ouray et enfin Ridgway , lieu de notre nuitée du jour. Si cette erreur de parcours nous rallonge considérablement, c’est finalement un bien pour un mal car elle nous permettra de voir la lumière décliner sur les magnifiques Red Mountains entre Silverton et Ouray au pied desquelles subsistent de belles ruines minières.
C’est bien tardivement que nous parvenons à l’Adobe Inn à Ridgway, bâtisse en adobe qui n’est pas sans nous rappeler le Nouveau Mexique,. Nous recommandons le restaurant mexicain de cet établissement .
Hébergement du jour:Nuit à l’Adobe Inn donc pour 78$ la nuit. Petite chambre avec un lit en mezzanine et salle de bains partagée.
26 Juin 2018; Yankee Boy Bassin , Ophir Pass, Bridal Veil Falls, Silverton
Aujourd’hui ,c’est la journée qui doit tout son titre à cette partie de notre voyage . Nous devons prendre des pistes sérieuses pour rejoindre Tellluride depuis Ouray, confrontés à la réalité du terrain , nous serons obligés de revoir nos plans pas forcément plus faciles . La piste classique passe par le col Imogène et permet de visiter la Ghost Town de Tomboy; auparavant les amateurs d’off road s’engagent sur la piste en cul de sac vers Yankee Boy Bassin ce que nous ferons partiellement. C’est un joli cirque de montagne mais vraiment trop de 4×4 , nous renonçons à mi parcours.
On reprend donc la piste pour Imogène et Telluride . La difficulté sur ces pistes se ne sont pas les capacités de franchissement des 4×4 que nous louons ( je rappelle que les assurances ne couvrent pas les dommages aux véhicules sur les pistes), ils s’acquittent facilement de cette tâche , le problème c’est les pneumatiques qui ne sont pas du tout adaptés à ce genre d’exercice . A un moment donné sur Imogène Pass Road , nous préférons renoncer plutôt que de prendre des risques inutiles , les marches à franchir étant trop importantes. Les Jeep Rubicon nous dépassent en nous narguant!
En pleine contradiction avec ce qui précède, nous ne nous laissons pas abattre et nous nous attaquons à un gros morceau avec la piste d’Ophir Pass .
Une montée depuis la 550 sans de grandes difficultés mais une descente dantesque dans un environnement de carte postale. S’il fallait illustrer comment sont martyrisés les pneus , les gros cailloux bien pointus en sont la démonstration.Il m’arrive même de descendre pour égaliser le terrain et sélectionner les pierres les plus dociles.
Euh !!! Ce ne sera pas la seule journée où la malchance nous accompagne aussi nous faudra t il accepter d’admirer Bridal Veil Falls de loin voire de très loin .
En effet la route pour aller au pied de cette fabuleuse cascade est fermée pour travaux y compris pour les piétons . Ce n’est pas faute d’avoir essayé de négocier avec le responsable du chantier. A l’entrée de Telluride jolies maisons colorées.
Comme il n’était pas raisonnable de refaire une piste d’envergure pour aller dormir à Silverton , aujourd’hui encore nous faisons un grand tour par Placerville, Ridgway, Ouray, Silverton. Inconvénient : plus de 100km de route . Avantages: on repasse devant les Red Mountains à la bonne heure et la découverte pour une prochaine fois de belles ruines minières à leur pied et enfin une bien belle balade dans Silverton au coucher du soleil et désertée de son flot de touristes.
Hébergement du jour: Nuit au « Prospector Motel », belle chambre dans un motel simple. 113$ /nuit . On trouvera le moyen de faire sonner le détecteur de fumée en faisant chauffer une casserole!!
27 Juin 2018: Pinkerton Hot Springs, Cox Canyon , Aztec ruines, Burnham Badlands
C’est vraiment la journée de tout les contraste qui nous verra aussi faire une brève incursion au Nouveau Mexique , mais quelle incursion!! Dernières photos lumineuses sur Silverton et son environnement verdoyant avant d’attaquer la 550 plein sud . Une vingtaine de kilomètres en amont de Durango , nul ne devrait manqué « Pinkerton Hot Springs » et ses incroyables couleurs .
Si la roche n’est pas naturelle , l’eau chaude qui s’échappe des entrailles de la terre l’est bien. On trouve cette merveille aux coordonnées suivantes : 37°27′ 3,8″ N 107°48’17,93″ et donc sur la gauche sur la 550 en allant vers Durango. Brève halte dans cette dernière ville et notamment pour la classique photo sur le « Starter Hotel ».
Juste passé la frontière du Nouveau Mexique que nous prenons une piste facile sur la droite pour rejoindre une arche solitaire mais vraiment belle: Cox Canyon . Attention pour l’admirer de près , il faut trouver le bon passage sur sa gauche et grimper une barre rocheuse. elle ne se laisse pas vaincre ainsi la Cox!! On trouvera sur ce site de quoi télécharger une trace gpx d’accès.
Aztec Ruine National Monument est un petit parc vraiment sympa avec un visitor center toujours au top. Les vestiges du village pueblo des indiens du même nom qui demeuraient ici, sont dans un très bel état de conservation.
Sur Farmington,tout proche, nous avons nos habitudes et une petite pause au buffet du » Golden Corral » est toujours appréciée. C’est mon amie « Michèle » du forum du routard (son blog: »Les voyages de Michele et Jean Michel« ) qui m’a donné envie de découvrir cette perle de l’Ouest Américain : Burnham Badlands !! C’est un merveilleux endroit aux douces collines de bentonite colorées et parsemé de hooddoos tout aussi expressifs. On descend , on remonte les fragiles buttes pour parvenir à espace central où se concentre les plus beaux hoodoos .
La plus grande joie m’envahis quand j’entends Flore qui demande à notre fils « Mais comment il fait ton père pour nous trouver des coins comme ça ??? » Comme a pu le faire Michèle pour moi , merci à toi, je communique ici les coordonnées du parking pour accéder à Burnham Balands. Pour le reste on fait comme on veut en se baladant tranquillement, ici personne ne viendra vous chercher querelles! Et profitez mille fois de ce que la nature nous offre comme fabuleux spectacle!
Les coordonnées du parking :36°20’14.3″N 108°26’49.3″W . Je souhaite à tout un chacun le même bonheur que fut le notre!
Mais quoi? A l’horizon perdu dans la brume de chaleur qu’apercevons nous? Oui c’est elle, c’est bien elle , la montagne sacrée de Shiprock que nous vénérons nous aussi! Il reste 1h15 avant que le soleil ne disparaisse derrière l’horizon et comme cela nous arrive parfois d’un simple regard échangé, nous sommes tous deux d’accord pour aller assister au coucher du soleil que nous avions loupé il y a 6 ans.C’est tout de même à 80km de là et normalement j’aurai du finir à l’ombre compte tenu des vitesses exagérément pratiquées mais la chance nous a souri et avons pu profité pendant un petit quart d’heure d’un spectacle hors du commun !!
Shiprock on t’aime! Conséquence de notre caprice alors que nous avions prévu de bivouaquer sur Burnham Badlands, il nous a fallu trouver un hôtel sur Farmington à la nuit tombée ce qui fut fait .
Hébergement du jour : Quality Inn , Farmington. 81$. e*Excellent rapport qualité/prix , petit dej inclus.
28 Juin 2018 : Shiprock , Canyon de Chelly
Le programme quelque peu modifié, nous conduit à repasser devant Shiprock et de faire un bien triste constat avec cette télévision abandonnée sans autre forme de procès au pied de la montagne sacrée . Je profite de cet épisode pour m’insurger contre de tels comportements plutôt du fait d’acteurs locaux que de touristes , cette remarque étant valable des deux cotés de l’atlantique .
La route qui relie Shiprock à Chinle aux portes du canyon de Chelly est sublime et pratiquement sans personne .La route serpente, passe un col d’altitude avant de plonger sur Lukachukai au nom aux consonances bien Indiennes . C’est vers 15h15 que l’on arrive sur Chinle . Le temps du check in , de se rafrichir et il est temps de se positionner avec un petit groupe pour ce qui sera le clou de la journée : Balade eb 4×4 dans le canyon de Chelly qui reste le seul moyen avec White House (accès libre) de visiter le fond du canyon et qui sait faire des rencontres intéressantes.
C’est mon amie Mayannick, du forum du routard qui m’avait vivement conseillé de faire cette excursion dont c’est volontairement que nous ayons choisi de la faire le plus tardivement possible avec un départ vers 16h00, c’est le Sunset Tour organisé par le « Thunderbird Lodge ». La balade en 4×4 haut perché dure pratiquement 4h00 et permet de parcourir les deux canyons, d’abord le « Canyon del Muerto » jusqu’à Antelope House » puis le « Canyon de Chelly » au moins jusqu’à White House.
Les pistes sont sablonneuses à souhait avec une bonne profondeur . On se prête facilement au jeu des arrêts commerciaux sur les stands improbables d’indiens Navajo qui vendent des bijoux de plus ou moins bonnes factures. Le plus beau spectacle se révèle au retour vers le lodge, non loin du Visitor Center, alors que le soleil déclinant inonde les falaises de sa chaleur crépusculaire.
Si nous recommandons ce tour, il ne peut pas se substituer à une découverte du « Canyon de Chelly » par ses rives et ses vues plongeante sur les vallées verdoyantes. Tarif :70$/pers . Hébergement du jour: une mention spéciale pour le « Thunderbird Lodge » avec ses chambres très confortables au prix justifié de 113$/nuit.
29 juin 2018: Hope Arch, Recapture Pocket,Mill Creek
Je m’éclipse discrètement au petit matin pour aller faire le lever du soleil sur Hope Arch . Cette belle arche avec un cœur en son milieu commence à être bien connue des amoureux de l’Ouest Américain et son accès assez facile, seuls les derniers 500 mètres secouent un peu plus, y contribue certainement. Bien entendu c’est au lever du soleil qu’elle donne le meilleur, encore faut il s’entendre sur le lever du soleil, inutile de faire sonner le réveil de très bonne heure comme moi à 4h30.
En effet le soleil n’inonde Hope Arch que bien après son lever proprement dit . En se déplaçant sur la gauche , un joli jeu d’ombres peut être capté sur l’arrière de l’arche . Plus à gauche encore , un piton rocheux esseulé aux formes phalliques se dresse à l’appel du ciel azur, il est majestueux .
Retour à l’hôtel pour préparer le départ vers le nord non sans voir rencontré un couple de californiens fort sympathique et donc résolument anti trump qui déclarent qu’il n’est pas leur Président…Sans commentaire!! Sur la route qui nous conduit vers Moab , un stop à Recapture Pocket annonce bien la suite du voyage . On trouve assez facilement la piste roulante pour y accéder à la sortie de Bluff. Voir le détail ci dessous .
Bien que la lumière ne soit pas la meilleure à cette heure de la journée, nous avons bien apprécié les hoodoos et toutes les roches parfois jumelées et toutes en nuance d’ocre et de rouge pierre.
On passe là facilement 45 minutes à faire le tour des coins et recoins des lieux .
Il n’est pas utile d’aller voir les autre zones , elles n’apportent rien de plus. Arrivés sur Moab, nous faisons le choix d’aller nous rafraichir au bout d’une petite rando facile à Mill Creek . Du parking ,38°33’42.6″N 109°31’00.9 W, on alterne marche sur sentier et dans l’eau pendant 1,5km avant de parvenir à un bassin qui fait office de piscine naturelle avec une petite cascade.
Immanquablement sa proximité avec Moab et son accessibilité aisée voit « the North Fork » assez fréquenté surtout le week end .La baignade fut très agréable .
Quel contraste en deux jours , des montagnes verdoyantes du Colorado aux Burnham Badlands du Nouveau Mexique en passant par l’Arizona avec le Canyon de Chelly nous voila à Moab dans l’Utah. Sans jamais nous y être rendu nous aurons tourné autour de « Four Corners » Hébergement du jour : Nous avions fait le choix de la location d’une cabine pour les 3 nuits que nous passerons à Moab . Notre choix s’est porté sur le camping « Slickrock Campground » , cabine sans aucun confort à la clim antédiluvienne sans compter que les sanitaires ne sont pas d’une propreté irréprochable .Cabine à 70$/nuit . Nous ne recommandons pas cette adresse!
Ici s’achève la première partie de notre 5 eme voyage dans l’Ouest Américain. Sans conteste le Colorado a tenu toutes ses promesses de grand spectacle qui par ses cols d’altitude nous rapproche un peu plus des étoiles. Rendez vous pour le deuxième épisode : L’Utah l’âme de l’Ouest!
Enfin !! Partir sur un tour, somme toute classique, de l’Andalousie nous trottait dans la tête depuis bien longtemps . Indubitablement pour moi pour ses terres authentiquement espagnoles, pour Flore sa religion ici affirmée avec faste que l’on apprécie ou pas. Assurément pour nous deux la découverte de deux cultures, pas les notres hein? Non simplement entre celle européenne et arabe que l’on cherche aujourd’hui , trop facilement, à opposer et indiscutablement l’art de vivre qui nous plait tant . Le coté pratique du voyage , ne fut pas bien compliqué à organiser. Une promo ,un jour de « Black Friday », nous offre une belle opportunité de billets d’avion pour Malaga pour 150€ AR/pers. Une autre promo chez Budget pour 340€ les 14 jours pour une Volkswagen Golf pratiquement neuve. Enfin pour l’hébergement, nous avons fait le choix d’appartements réservés par l’intermédiaire d’Airbnb au total les 13 nuits nous auront coûté 1000€. Nous privilégions le plus souvent ce type d’hébergement pour la liberté et le confort qu’il offre par rapport à une solution hôtelière. A noter que nous réservons toujours des appartement avec parkings ce qui évite des recherches de stationnement fastidieuses. Enfin dans ce type de voyage l’aspect budget « visites » ne doit pas être négligé sans oublier les réservations vivement conseillées voire obligatoire comme pour l’Alhambra.
Malaga
On ne choisit pas vraiment de commencer un tour de l’Andalousie par Malaga , il nous est imposé par l’aérien tant la différence de prix est importante entre un vol pour Malaga et Séville par exemple. Nous avons bien rempli la journée et demi passée dans cette ville. Qu’on en juge: arrivés l’après midi du 24 mai , nous nous sommes rendus rapidement à la Cathédrale de l’Incarnation ou plus familièrement appelée « La Manquita » pour son aspect extérieur inachevé. Débute pour nous un long cycle qui n’est pas pour nous déplaire de visites d’édifices religieux avec deux constances répétées: l’art Baroque enfant de la contre réforme et toutes les cathédrales construites à l’emplacement exact d’anciennes mosquées quand ce n’est pas la co- existence des deux ensembles aux fondations partagées comme à Cordoue.
La cathédrale de Malaga vaut surtout pour son cœur tout en bois finement sculpté surmonté d’orgues monumentaux.On gagnera à combiner la visite de la cathédrale avec celle de son toit terrasse qui offre une vue imprenable sur l’Alcazaba et le château de Gibralfaro .Les restaurants à tapas dans le quartier de la cathédrale ressemble plus à des établissement pour touristes en goguette qu’à de véritables « bodega ». Pour notre deuxième et dernier jour sur Malaga ,nous avons prévu de faire : L’Alcabaza ,l’inévitable musée Picasso et enfin le magnifique musée de l’automobile légèrement à l’écart de la ville. L’Alcabaza est le palais fortifié qui domine toute la ville, ses jardins et le système d’irrigation adjoint nous rappelle son origine arabe. Mais sa principale caractéristique reste son double mur d’enceinte. Les jardins intérieurs préfigurent les patios que nous découvrirons dans d’autres villes.
Par chance , on évite l’écueil de la veille et on se régale de quelques délicieuses tapas au Café Central
On recommande vraiment cette adresse à l’ambiance à la fois décontractée et cosy. On ne présente plus Picasso, l’artiste majeur du XXeme siècle naquit à Malaga en 1881. A l’origine du cubisme , il participa à l’essor du surréalisme . A sa mort, il laissa une oeuvre considérable dont une partie est exposée ici à Malaga au Musée qui porte son nom. Attention la queue pour accéder aux salles d’exposition peut être longue voire très longue . L’exercice de l’après midi consistera bien à tromper la vigilance des gardiens pour voler quelques clichés de peintures , dessins et autres sculptures pour à mon tour les exposer ici.
Personnellement , j’ai pris plus de plaisir à visiter le Musée de l’Automobile et de la Mode qui réunit dans une magnifique ancienne fabrique de tabac ,une collection d’importance d’automobiles et aussi de vêtements exposés sur des mannequins et judicieusement mélangés l’un à l’autre .
Apres tout , ne sommes nous pas dans les deux cas dans une forme d’art et sans nul doute dans le « cousu main »? Les courbes des ailes des automobiles n’ayant d’égal que le raffinement des toilettes harmonieusement dessinées .
Musée de l’automobile en images et en musique ? Cliquez sur la photo ci dessous!
Considéré avant sa complète réfection comme le sentier le plus périlleux du monde , le Caminito del Rey permet aujourd’hui d’effectuer une rando en toute sécurité en surplomb des gorges de Gaitanes profonde, par endroit, de plus de 700 m. Il faut avant tout bien organiser sa randonnée sachant qu’elle s’effectue en ligne et non en boucle. D’abord en réservant son créneau horaire sur le site dédié puis choisir entre laisser sa voiture au point de départ et prendre la navette pour le retour ou l’inverse . Cette dernière option avait notre préférence sauf que nous n’avions pas anticipé les bouchons pour sortir de Malaga . Tant et si bien que pour être à l’heure nous avons dû laisser la voiture au point de départ . Deux tunnels permettent l’accès au départ de la randonnée de 7km , préférez le plus court juste en face du parking Casqués , nous sommes immédiatement plongés dans l’ambiance vertigineuse du Caminito del Rey.
En fait les deux passages où l’on est vraiment en apesanteur se situe tout de suite après le point d’accès nord et l’autre à la fin du parcours . Cette dernière partie est la plus impressionnante avec des abîmes infinies, sujet aux vertiges s’abstenir.
Régulièrement on aperçoit l’ancien chemin fait de plaques de béton sans aucune protection. Frissons garantis! Le parcours terminé ,il reste bien deux bons kilomètres pour rejoindre la gare del Chorro où l’on retrouve la navette qui en 30mn nous ramène au point de départ!
Nous avons passé 3h00 sur le Caminito del Rey et s’il a exigé un détour avant de rejoindre Ronda , nous ne le regrettons pas un instant!
Ronda
Si une fin d’après midi et une matinée suffisent pour visiter Ronda , on y resterait bien volontiers plus longtemps tant la ville respire l’ambiance nonchalante. Passer la nuit sur Ronda permet de bénéficier de la bonne lumière du couchant sur l’une des faces du pont et du levant sur l’autre, visions complètement différentes. Ce fameux pont , El Puente Nuevo relie la ville ancienne , datant de l’époque romaine à celle plus moderne séparées qu’elles sont par cette faille profonde qui n’est pas sans nous rappeler la matinée au Caminito del Rey. C’est depuis le « Mirador de Maria Auxiladora que l’on trouvera un chemin piétonnier pour descendre admirer le pont d’en bas et les falaises sur lesquelles ses arches s’accrochent.
En remontant , on peut déambuler dans les rues tortueuses de la vieille ville et ses petites places entourées de maisons blanches . De retour dans la partie plus moderne , on ne manquera pas d’admirer , seulement de l’extérieur pour nous, les plus anciennes arènes d’Espagne.Remonter la très animée rue piétonne d’ Espinel en fin d’apres midi, s’est l’assurance de plonger dans l’Espagne que l’on aime avec la rue comme théâtre permanent , j’y reviendrai. C’est le moment de confier nos bonnes adresses de la ville : Un glacier au portion généreuse et aux parfums raffinées :E’Gelato , tenu par un couple d’Italien dans la partie haute de la Calle Espinel au 64 . Un bar à tapas comme nous en essayerons de nombreux durant ce séjour : »Bar de tapas la Quintana » au 10 Calle Lorenzo Borrego . On y déguste une bonne variété de tapas à prix doux. Le lendemain matin avant de tracer la route vers Cadiz , on retourne voir le Puente Nuevo mais sur son autre face . On obtiendra la meilleure vue depuis les « jadines de Cuenca » , joli parc en terrasse et pratiquement personne . On y accède par la « callé Escolleras ».
C’est toujours la course après le soleil pour la meilleure lumière. On quitte Ronda par le chemin des écoliers et si l’on se rallonge un temps soit peu le parcours, on profite pleinement, à notre plus grand étonnement, de la campagne verdoyante en passant par les villages blancs de Cortes de la Frontera, de Jimena de la Frontera,et Vejer de la Frontera .
Tous faisant partie du parc naturel de la Sierra de Grazalema , une brève incursion par la C3331 à Jimena de la Frontera dans ce parc nous laisse entrevoir une forêt riche en chêne liège qui n’échappe pas à son exploitation. A traîner de cette façon , nous parvenons très tardivement à Cadix.
Cadix
C’est peu dire que l’accueil fut chaleureux dans l’appartement de Raquel . Idéalement situé à deux pas de la mer , il allie le charme de l’ancien avec le confort moderne . Nous recommandons vivement cette adresse. Le programme est quelque peu bouleversé et nous concentrerons l’ensemble de notre visite sur une seule journée le lendemain de notre arrivée. Cadix ou Cadiz est considérée comme la ville la plus ancienne d’occident .Résolument tournée vers la mer , elle fut un comptoir important pour ses différents conquérants. L’essentiel des points d’intérêts se situent dans la partie ancienne de la ville qui s’avance dans l’Atlantique . Et pourquoi ne pas commencer cette longue journée par une dégustation de churros dont la queue devant les échoppes témoignent de leur qualité . Goutter des churros ne s’entend que devant un bol de chocolat fumant.
Nous sommes sur la place del « Mercado Central » qui grouillent d’activités. Rassasiés nous rejoignons la « Tore Tavira » . Depuis son sommet on embrasse un vaste panorama sur toute la ville . La cathédrale au premier plan assure la transition entre la ville ancienne et la ville moderne avec au second plan le fameux « Puente de la Constitucion ».
Un autre attrait de la Torre Tavira est sa « chambre noire » qui permet une visite complète de la ville en zoomant sur des points précis . C’est assez bluffant ! En fait l’architecture de ce type de tour date du XIXeme siècle, elles étaient habités par les riches commerçants de la ville . C’était à la fois les bureau et le logement du propriétaire . On se dirige maintenant vers « l’Oratorio San Felipe Neri ». L’église en elle même n’est pas de grandes dimensions mais comporte néanmoins six chapelles dont les retables sont de véritables œuvres d’art.C’est une bonne introduction à la visite de la Cathédrale de Cadiz. Construite sous sa forme actuelle au XIXème siècle , elle mélange harmonieusement le style baroque et néoclassique.la cathédrale de Cadi n’est certes pas le plus bel édifice religieux visité mais mérite que l’on s’ attarde ne serait ce pour son magnifique choeur.
Retour à l’appartement par le bord de mer et l’agréable promenade qui le longe . De loin en loin , la cathédrale est omniprésente et son champs s’élargit comme pour rejoindre le bleu profond de l’Atlantique. En suivant une suggestion du guide du Routard « Andalousie », nous ferons l’après midi une promenade fort agréable de place en place dont on trouvera le parcours sur la carte ci dessous. Départ de la Plaza San Juan de Dios. On apprécie particulièrement la Plaza de Mina au tempérament espagnol bien trempé et déguster une bonne glace (voir adresse ci dessous) à l’ombre de ses arbres séculaires.
Sur la route qui nous conduit à Séville , le stop au village perché d’Arcos de la Frontera est des plus agréables . Tout de blanc vêtu , il offre de belles vues sur la campagne environnante et marcher dans ses ruelles pavées et calmes nous procurent un réel plaisir.
Surtout nous avons la chance qu’un office se déroule à la « Basilica Santa Maria de la Asuncion » qui nous permet de découvrir ses incroyables trésors où le baroque permet tout les excès.
Sur le parvis, au bout du parking qui l’occupe , on a certainement le plus beau point de vue sur les alentours d’Arcos de la Frontera . A l’inverse en reprenant la C334 en direction de la ville base puis un chemin de terre carrossables sur la droite , on aura un point de vue superbe sur les falaises et les maisons qui les coiffent .( Coordonnées :36.746049 N, 5.808998W)
Séville
Comme nous ne passons que 2,5 jours sur Séville, à peine déposons nous nos bagages dans notre sympathique appartement que nous partons à la découverte de la ville surnommée « La perle de l’Andalousie ».Une ville comme Séville par la richesse de son patrimoine à visiter exige, en amont , une préparation rigoureuse et notamment un certain nombre de réservations en ligne pour s’épargner une perte de temps infinie tant les files d’attente sont impressionnantes . Nous ne nous attendions pas à un tel choc architectural en découvrant la trop belle « Plaza de España ».
De construction récente , elle fut achevée en 1929 pour l’exposition américano- hispanique , elle forme un harmonieux demi cercle de 200 mètres de diamètre et symbolise à la fois l’ouverture sur le monde et l’unité de l’Espagne. On se joue d’un panoramique visuel bien réel en se plaçant au centre de la place et en pivotant le regard de gauche à droite sur 180° . Les faïences des bancs représentant chaque ville importante des provinces espagnoles sont à elles seules des leçons de géographie. Un escalier majestueux de l’une des entrée sur la droite , nous autorise à accéder au premier niveau d’où la vue sur la place est époustouflante ; on passe facilement plus d’une heure sur cette place.
Comme nous avions prévu la visite du populaire et animé quartier de Triana, nous traversons le parc Maria Luisa à la végétation luxuriante et prenons à sa suite le pont qui franchit le Guadalquivir , le grand fleuve du sud de l’Espagne. Comme nous sommes le dimanche 29 avril , au point de vue animation c’est plutôt calme et contre toute attente , il fait plutôt frisquet. Pas de chance l’église Santa Ana que nous avions prévu de visiter est fermée , chance la cafétéria éponyme est ouverte .
C’est un bar de quartier comme il en existe des milliers en Espagne . Ce sont de véritables lieux de vie où l’on a plaisir à se retrouver entre amis , en famille pour discuter , de préférence bruyamment, de tout et de rien . Ça fait partie intégrante de la vie espagnole et nous l’apprécions beaucoup. Quand s’ajoute à cela quelques délicieuse tapas et une découverte à tomber par terre en « El vino de naranja » nous ne pouvons qu’ici donner cette bonne adresse :Cafétéria Santa Ana , 82 Callé Pureza ,41010 Sévilla . En nous approchant du « Puente de Triana » et son artère commerçante qui la précède, on retrouve une animation toute espagnole où les gens aiment sortir bien habillés. c’est aussi dans les rue adjacentes que l’on trouve une multitude de fabriques d« azulejos », spécialité du quartier . On y retrouve les classiques des céramiques peintes à la main qui parfois donne à voir de véritables oeuvres d’art. On traverse le « Puente Triana » et dans une fraîcheur inhabituelle , on parvient à la magnifique « Plaza de Torros ».
Seule visite que nous n’avions point réservée à l’avance , nous sommes renvoyés à une visite vers 20h00 . Toujours afin de maîtriser son planning , une réservation en ligne est possible et fortement conseillée. Peu importante nous n’aurons pas perdu notre temps car c’est à un spectacle assez incroyable qu’il nous est donné d’assister … A quelques dizaine de mètres de là, sous un kiosque à musique du petit parc « Jardines de Cristina », des jeunes et des moins jeunes dansent sur une musique entraînante . Ça respire la joie de vivre , la liberté , le bonheur. Les sacs à mains des jeunes femmes sont posés sur le coté sans surveillance particulière tant il paraîtrait incongru qu’ils soient dérobés. J’adore toujours autant ces simples spectacles improvisés.
Retour sur la Plaza de Toros pour la visite des arènes de Séville . Quelque soit l’opinion que l’on puisse avoir de la tauromachie , reconnaissons qu’elles sont architecturalement de toute beauté , lui conférant le titre de plus belles arènes d’Espagne Les arcades terminales avec leurs loges sont réservées aux riches Sévillans ou pour le balcon du Prince par la famille royale elle même.
Cette déambulation le long du Guadalquivir ne peut mieux s’achever par la vue sur la Torre de Oro qui date du XIIIeme siècle. Tour militaire, deux légendes s’affrontent pour déterminer si elle doit son nom à la pierre qui rend ses plus belles couleurs au couchant ou si elle servait de lieux de stockage de l’or de la ville lorsque les bateaux revenaient des Amériques.
Notre deuxième journée sur Séville , le programme chargé de la journée nous impose un réveil matinal . Nous ne sommes pas mécontents d’avoir réservé à l’avance cette visite et surtout de l’avoir fait avant celle de la Cathédrale . En fait comme beaucoup d’édifice religieux d’Andalousie , la Giralda est au départ un minaret transformé en campanile adossé à la cathédrale après la Reconquista . En son sommet , on jouit d’une vue tout à fait remarquable sur toute la ville . Bien entendu sur le quartier Santa Cruz à ses pieds , plus loin les arènes dont on aperçois mieux que la veille l’architecture extérieure , plus loin encore la campagne Sévillanne
A la descente on accède directement dans la Cathédrale . Que dire ? Ce n’est point la religion qui est célébrée ici mais le génie humain dans ce qu’il sait mieux le faire dans la création artistique. Ma tendance naturelle à abuser des superlatifs est ici battu en brèche par les faits. Plus grande Cathédrale d’Espagne , le tableau autel le plus grand et le plus riche du monde, l’ostensoir le plus grand du monde , s’y ajoute le tombeau du plus connu des navigateurs : Christophe Colomb . J’arrête là? Non , par fidélité à ce blog , il m’appartient de partager l’émotion ressentie à la contemplation du retable au 45 tableaux symbolisant la vie du Christ dans une profusion d’or et de décors finement ciselé .
On s’accroche à la grille pour admirer et pour rien au monde on ne céderai sa place.Pourtant se retourner n’est pas vain non plus puisque de ce coté ci , on admire les stalles finalement du chœur de la cathédrale. Si chacun s’imagine explorateur en passant devant le tombeau de Christophe Colomb, porté par des chevaliers symbolisant les provinces d’Espagne, on ne résiste pas à la tentation de passer une nouvelle fois devant le retable aux admirables figurines finement sculptées.
Tu ressorts de là forcément troublé et ravi de surcroît en voyant la queue infinie pour accéder à la Giralda. Après les riches nourritures célestes , les nourritures terrestres s’imposent .Sans ambages , nous jetons notre dévolu sur le bar à tapas « La Bodega ». Si les prix ne sont pas les plus doux pour ce genre de restaurant , les tapas servies ici sont de bonnes factures, dommage que l’attente soit si longue .
Nous consacrons notre après midi à visiter d’autres églises ou chapelles sans atteindre la saturation . Ce serait difficile tant elles sont plus belles les une que les autres , en tout cas c’est à une véritable pérégrination dans l’art baroque à laquelle nous nous livrons juste entrecoupé par un saut dans l’art contemporain avec l’accès « Metropol Parasol » dont l’architecture créa lors de sa construction de vives polémiques.Sans compter son prix prohibitif de 100 millions d’Euros.
Les édifices religieux visités dans l’ordre furent : Iglesia San Salvador , San Nicolas de Bari, l’extraordinaire Santa Maria la Blanca et nous ne savons plus ici si nous sommes retournés dans le quartier Triana pour Santa Ana ouverte en cette fin d’après midi où pour le trop bon vin de messe, « el vino de naranja » , déjà dégusté la veille dans le bar près de cette église .Dieu voudra bien nous pardonner ! Santa Maria la Blanca est celle qui nous impressionna tant par le chef d’oeuvre que représente la voûte de la nef que par son caractère œcuménique puisque elle fut à l’origine une mosquée puis une synagogue et enfin une église catholique romaine , le monothéisme est bien servi ici.
Iglesia San Slavador
Iglesia San Nicolas de Bari
Iglesia Santa Maria la Blanca
Iglesia Santa Ana
Un conseil pour la visite de toutes ces églises : Bien vérifier les heures d’ouvertures , généralement le matin jusqu’à 9h30 et en fin d’après midi de 18h00 à 20h00 , aux heures des offices , quoi! C’est ainsi que nous trouverons portes closes à San José.
Troisième jour sur Séville et de nouveau un programme bien chargé et toujours un lever matinal . C’est que le Réal Alcazar se mérite , non pas parce que ceux qui n’ont pas réservé à l’avance paient cher en patience leur légèreté mais par le temps qu’il faut lui consacrer. Toute l’Andalousie est réunie ici: Palais , Art islamique , Patios détonants , Azulejos édifiants , jardins exubérants, fontaines rafraîchissantes tout ce qui forme l’architecture Mudéjare . Pour un profane comme moi , c’est l’intelligence absolue, cette capacité d’une influence religieuse de bâtir sur les acquis des autres religions même s’il s’agit d’une description imagée et que dans les faits c’est un peu plus compliqué que cela. Toujours est il que l’on ne sait où donner de la tête.
De la dentelle de pierre finement ciselée visible dans le « Patio de la Doncellas », aux azulejos dont aucun n’est identique du « salon de Embajedores ». A moins que ce ne soit les orangers des jardins de l’Alacazar ou la vue depuis la « galerie du Grotesque » où dans sa partie supérieur , on bénéficie d’une très belle vue sur l’ensemble des jardins et du bassin de Mercure .
Ne pas manquer une visite de « Baño de doña Maria de Padillo » dont le reflet de la pierre ambrée dans l’eau est tout simplement envoûtant.
Ce qui nous aura frappé ici c’est la proximité de deux lieux d’une telle richesse artistique de Séville , de l’Andalousie, de l’Espagne et pour finir de l’humanité. Un comble, une pluie fine nous accompagne lorsque nous rejoignons le magnifique « Palacio de las Dueñas ».
Cette demeure est habitée par la famille Alba depuis le 17 eme siècle , elle se distingue par ses magnifiques patios , son allée d’orangers et ses collections répartis dans les pièces du palais. On notera que le célèbre poète Machado naquit ici. Le retour du soleil, nous incite , sans nous forcer, à refaire un tour dans tous les patios pour admirer leur luxuriance .
Rejoindre la très belle « Basilique de Macarena « un dimanche de surcoit , c’est faire le constat une nouvelle foi que les espagnols vivent en partie à l’extérieur , aux terrasses des cafés , des bars de quartier plutôt, ou à même le sol pour les plus jeunes.La basilique fut édifiée très récemment en 1941 , le temps passant n’a pas affecté le style qui sied bien à l’ensemble du patrimoine religieux andalou : le Baroque !
Ce soir dîner à une bonne table au restaurant « La Bernarda », cadre accueillant et bonne cuisine originale , nous font recommander cette adresse.
Cordoue
Cette ville est un enchantement et c’est sans nul doute notre étape préférée . Bien sur pour la somptueuse et incroyable Mezquita mais aussi pour les patios des maisons particulières dont nous avons eu la chance d’en visiter un grand nombre dans le cadre de la quinzaine de « La fiesta de los patios de Cordoba ». Si en plus s’y ajoute un hébergement de grande qualité et quelques adresses à recommander alors oui « Viva Cordoba »!! De l’extérieur l’immeuble de l’appartement de Manuel ne paie pas de mine mais l’intérieur est chaleureux et l’on se sent comme à la maison . Nous recommandons vivement cette adresse.C’est en 10 minutes que l’on rejoint le centre historique de la ville . Finalement nous avons bien fait de visiter la merveille de la Mezquita en fin d’après midi, moins de monde et presque personne à l’approche de la fermeture . Alors comment décrire cette merveille! Un rappel historique s’impose pour mieux comprendre ce qui nous est donné d’admirer. Si la mosquée et ses 854 colonnes fut bâtie en lieu et place d’une ancienne basilique au VIII eme siècle, elle ne subira pas l’affront de la vengeance destructrice lors de la « reconquista » catholique .
Au contraire , on peut parler de Mosquée-Cathédrale tant l’architecte s’employa à préserver le caractère sacré de la mosquée en ne masquant pas le Mihrab ,tout en édifiant la Chapelle principale de la cathédrale avec un esprit de synthèse architecturale même si le baroque par son faste s’impose.
On ne sort pas complètement indemne d’une visite de la Mezquita : La grandeur , le souffle, la beauté, l’harmonie qui s’en dégage nous laisse songeur sur notre capacité à résoudre des équations impossibles tant au point de vue technique que spirituelle . Bien des excités de la foi, forcément la bonne , feraient bien de s’en inspirer … L’histoire des religions ne serait pas complète sans notre déambulation dans la Juderia composée de toutes les petites ruelles qui entourent la Mosquée. C’est l’occasion pour nous de pénétrer dans les patios bien fleuris et dont les hôtes sont trop fiers de nous faire partager leur chef d’oeuvre floral .
Manuel a eu la bonne idée de nous conseiller de bons restaurant de l’autre coté du Guadalquivir, nous permettant de nous échapper des restaurants trop touristiques du centre éponyme . Nous recommandons particulièrement deux adresses : « Bar Los Romerillos » et le « Bar Miguelito ». Bien entendu , en bons français nous nous sommes présentés trop tôt et c’est seulement vers 22h00 que la salle de restauration se remplit et que l’ambiance s’installe.
Le retour vers la vieille ville de nuit nous offre la Mosquée Cathedrale sous un éclairage diurne du plus bel effet.
Au vu du programme de la journée, on fait le constat amer qu’il nous manquera bien une journée sur Cordoue ! Que l’on en juge: Ascension du campanile de la Mezquita , poursuite de la visite des Patios, déjeuner sur la Plazza de Corredera puis visite du beau Palacio de Viana , ouf!! La vue au sommet du campanile de style renaissance est remarquable surtout à nos pieds avec le patio de Naranja, derrière la Mezquita ressemble vue d’ici à une cathédrale, mais ne l’est elle après tout!? Bien entendu on bénéficie de la vue plongeante sur toutes les ruelles de la Juderia .
Chaque patio visité est un enchantement et comme ils sont tous différents, on prend notre mal en patience, pour en profiter pleinement. Leur agencement, leur propreté témoignent de toute l’affection que porte leurs propriétaires.
Encore une fois c’est notre hôte qui nous avait donné l’adresse de la Plaza de Corredera comme site à ne pas manquer , il avait raison le bougre ! C’est une très belle place rectangulaire qui plus modestement n’est pas sans rappelée la Plaza Mayor de Madrid .Arcades et galeries au niveau de la place et surmonter de 3 niveaux le tout dans une symétrie parfaite font tout le charme de cette place. S’asseoir à l’une des terrasse nous permet d’apprécier la beauté des lieux et d’en profiter pleinement .
Il est temps maintenant rejoindre un des plus beaux palais de la ville : Palacio de Viana . Construit au XVeme , la beauté des 12 patios n’a d’égale que la richesse des pièces du palais richement décorées. Pas de doute nous sommes bien dans une très grande maison de la noblesse locale. Ici les patios prennent tout leur sens où l’on conjugue l’art floral, d’ingénieux système d’irrigation ou de fontaines et et aussi la marque du temps par le style des décos proposés , du patio médiéval comme celui des » Voisins » à celui de style renaissance comme celui « des Grilles » ou encore celui carrément Baroque comme celui des « Archives ».
Puis comme nous ne nous lassons de ces agréables jardins , nous poursuivons la visite de ceux des maisons particulières exceptionnellement ouvert pendant la fête des patios . Parfois nos visites sont agrémentées de bandas qui chantent à capela des airs bien typés andalou et qui vont de patios en patios, forcément l’ambiance est au plaisir et à la joie . Sans conteste, il nous a manqué une journée au moins dans cette superbe ville qui mérite que l’on s’y attarde.
Grenade
La route qui relie la regrettée Cordoue et l’attendue Grenade réserve de belles surprises avec notamment le crochet que nous avons effectué pour visiter le très joli village haut perché de Zuheros .
La campagne vallonnée est d’une monotonie sans nom avec ses champs d’oliviers à l’infinie .
L’appartement que nous avons réservé se situe dans une résidence de grand standing. S’il est très confortable , il est trop impersonnel pour nous marquer et vraiment éloigné du centre ville historique. Depuis la terrasse belles vues sur les sommets enneigés de la Sierra Névada.
Pas de temps à perdre car les deux jours et demi sur place devraient passer vite comme toujours.On attaque fort avec la visite de la Cathédrale, de l’extérieur, à pied d’oeuvre, elle ne paie pas de mine tant elle est enchâssée dans son quartier commerçant. C’est le lendemain depuis la colline de l’Alhambra que nous prendrons la mesure de ses dimensions.
Pour le moment nous nous attardons sur l’intérieur de la Cathédrale , magnifique, de style renaissance . La construction de la cathédrale à cinq nefs s’étala sur 2 siècles de 1518 à 1704. On se demande aujourd’hui comme faisait les architectes, les tailleurs de pierre , les ouvriers , les décorateurs pour produire de tel chef d’oeuvre sans bureau de contrôle , sans ordinateur , PAO, CAO, que sais je encore ?
C’est certainement le cœur de la cathédrale avec le dôme de la Capilla Mayor qui nous impressionne le plus . A 45 m au dessus de nos têtes , la double galeries de vitraux consacrées à la vie de la vierge , aux apôtres ou encore aux évangélistes .
On resterait des heures à contempler les moindres détails de cette chapelle majeur . L’or des orgues qui se font face à face dans la nef centrale s’appuient sur les quatre rangées de colonnes blanches de nefs secondaires.
Une visite de l’Alhambra ne s’improvise pas au risque de devoir patienter dans une file d’attente interminable ou pire de ne pouvoir accéder au site . On trouvera toutes les informations utiles pour une réservation en ligne à cette adresse: https://tickets.alhambra-patronato.es/ . Si la date de la visite de l’Alhambra est connue bien à l’avance, il est vivement conseillé de réserver ses places des qu’elles sont en vente .Dernier conseil: La visite s’articule sur l’heure choisie pour celle des Palais Nasrides. Nous avions prévu une visite matinale et des 7 h30 nous sommes dans la rue à héler un taxi qui nous conduira sur la colline de l’Alhambra . Je ne suis pas étonné que l’Alhambra soit le site le plus visité d’Espagne car malgré l’heure matinale ,il y a du monde qui se presse devant les grilles de l’édifice. On pourra facilement se repérer avec le plan ci dessous .
En gros il y deux zones distinctes : La Généralife et les fameux jardins de l’Alhambra sur la droite après l’entrée et sur la gauche toute la partie des palais , châteaux forts et médina . On retrouve là principalement ; L’Alcazaba , Les Palais Nasrides , le Palais Charles Quint qui fait un peu tâche dans l’ensemble Arabe qui date du Moyen Age . Soyons reconnaissant aux catholiques de la Reconquista de ne pas avoir détruit cet ensemble inestimable. On ne peut pas en dire autant de la présence Napoléonienne . Les palais Nasrides : C’est incontestablement le lieu le plus magique de l’Alhambra .
Tout n’est que finesse et pureté dans l’ensemble des salles et patios . On s’attarde sur la richesse de la dentelle de pierre des murs . Les plafonds ne sont pas en reste avec leurs pièces de bois ajustées dans une harmonie parfaite. Les patios respirent la volupté et le calme malgré la fréquentation.
L’Alcazaba: Le caractère militaire du château avec ses tours à créneaux est indéniable . C’est depuis la Tour du Guet que l’on obtiendra les plus belles vues sur l’environnement immédiat et plus lointain de l’Alhambra.
Toute la colline blanche de l’Albacin est à nos pieds, plus loin on aperçoit bien mieux la Cathédrale dans son intégralité y compris la Capilla Réal et enfin les montagnes de la Sierra Névada. Le Palais Charles Quint: Ce palais imposant dénote quelque peu dans ces lieux pleins de grâce .
A l’inverse son patio intérieur circulaire est de toute beauté avec ses deux niveaux à colonnes. De ces points majeurs de l’Alhambra , j’ajoute le Palais du Partal et son magnifique jardin. Il faut prendre son temps là autour des bassins . Finalement nous aurons passé 3h00 dans cette partie de l’Alhambra. On rejoint désormais la Généralife et ses jardins. C’est très curieux cette façon générale de louer l’ingéniosité des Arabes dans la maîtrisé de l’eau et de la végétation, ici illustrée dans les magnifiques jardins de l’Alhambra et donc d’admirer leurs apports indéniables à la civilisation et la détestation dont ils sont victimes aujourd’hui.
Chance pour nous, le printemps est propice aux fleurs et le Patio du Canal en est rempli de toutes les couleurs , les petits jets d’eau effectuent une danse croisée d’un plus bel effet . A son extrémité on pénètre dans le Patio des Cypres de la Sultane qui donne accès à « l’Escalier d’Eau » d’où l’on jouit d’une très belle vue sur les Palais Narsides.
Ici s’achève notre visite, pour cette matinée, de l’Alhambra . Nous y aurons passé plus de 5h00. Après un peu de repos (mérité) , nous voila de nouveau dans les rues de Grenade. On est dimanche , il nous plait d’observer ses familles endimanchées dont les petits enfants dans un respect filial donnent le bras à leur grands parents. Vieux jeu, nostalgique, amant d’un temps révolu , je m’en moque ce sont simplement des valeurs auxquelles je crois. Attention les yeux,en pénétrant dans la « Basilica San Juan de Dios » ,on est tout de suite ébloui par l’or qui règne partout .
S’il fallait une démonstration du baroque Andalou , c’est ici qu’il faudrait le découvrir . Toujours ce besoin pour l’église catholique d’affirmer sa force par l’exubérance de l’art religieux. Il ne faut pas hésiter à alimenter le compteur électrique pour bénéficier de l’éclairage . Deux points remarquables ; la chaire et son escalier sculpté et l’urne d’argent qui contient les restes de San Juan de Dios situé dans l’alcôve à l’étage où l’on accède par un escalier sur le coté droit de l’autel.
En attendant notre programme de la soirée , nous dînons dans une « bodega » vraiment typique . Installés au bar à déguster quelques bonnes tapas, on s’imprègne de l’ambiance bruyante qui y règne; femmes et hommes , vieux et jeunes, endimanchés et cool , bourgeois et populaire, tout le monde s’en fiche du moment que l’on profite de la vie. Nous recommandons cette adresse :Bodega Castañeda, Calle Almireceros.
Autant notre visite de l’Alhambra le matin nous stupéfia autant celle des jardins de nuit nous déçut . Apres une belle montée digestive pour rejoindre l’entrée de l’Alhambra et une réservation en ligne qui ne fait pas office de coupe fil, on se dirige vers la Généralife dans une demi obscurité. Les jardins vus le matin ne sont pas mis en valeur , les fontaines fonctionnent sans jeu de lumière quant aux divers édifices de l’Alhambra, ils ne reçoivent pas l’éclairage qu’ils méritent . Bref nous ne recommandons pas cette option de visite.
Attention le dernier bus pour redescendre vers le centre de Grenade est à 23h30!
Nous consacrons notre 3eme journée sur Grenade à la colline de l’Albacin . Auparavant nous retournons dans le Centre Historique pour visiter le très beau monastère San Jeronimo . L’extérieur présente un cloitre à double niveau d’arcades et dont le jardin central est une orangeraie magnifique.
Bien entendu l’intérieur n’est pas en reste avec un retable merveilleusement travaillé. En prenant du recul , on voit mieux les plafonds à caissons richement décorés. Malgré tout nous n’avons pas l’impression d’un ensemble surchargé comme peut donner à voir le baroque d’autres édifices religieux .
Allez on attaque la montée vers le point le plus touristique de la colline de l’Albacin : Le Mirador de San Nicolas. Auparavant , en nous perdant dans les ruelles blanches du quartier on parvient à la place de San Miguel de Bajo et l’église éponyme.
Il faut absolument monter au sommet de la tour (2€) pour jouir d’une vue vraiment exceptionnelle non seulement sur l’Alhambra tout proche mais aussi sur toute la ville de Grenade . Comme ils disent sur le Michelin : »Vaut le détour ».
On parvient enfin au Mirador de San Nicolas où effectivement la vue sur l’Alhambra est impressionnante mais que de monde , on se croirait sur la butte Montmartre. Contre toute attente la vue depuis la mosquée est à ne pas négliger.
On redescend tranquillement par les ruelles animées du Sacremonte. Ce quartier qui est composé de beaucoup familles gitanes qui sont toujours bien présentes et tiennent nombre de restaurant . La moindre placette est occupé par des restaurants de toutes sortes , ça ressemble au quartier latin avec ses restaurants où les nourritures sont exposés sans autre forme de procès. C’est trop touristique pour nous et on préfère retourner à la Bodega de la veille. On commande un plat « combinatos » qui nous permet de déguster toute sorte de tapas .
En sortant , le quartier s’anime des lors que les guitares sont grattées dans les rues en bande bien sympathique.
Antequera
Pour notre dernière journée en Andalousie, nous devions concilier les contraintes horaires de l’avion et l’envie de profiter de notre voyage jusqu’à la dernière minute . Très vite , nous était apparus que nous ne pourrions pas visiter les villages blancs des Alpujarras comme initialement prévu. Qu’à ne cela tienne, un examen rapide de la carte et notre guide du routard, nous permirent de jeter notre dévolu sur une petite ville que nous recommandons vivement : Antequera!
Nous consacrons l’essentiel de notre temps disponible autour de la partie haute de la ville entre l’Alcabaza et la Colegiata Santa Maria la Mayor . La vue est partout remarquable et en premier lieu sur la partie basse de ville toute blanche. Il règne ici une certaine sérenité qui donne vraiment envie de revenir . Antequera est aussi idéalement situé entre Grenade et Malaga.
Si le temps nous manque pour visiter le reste de la ville , nous le prenons pour faire un crochet pour aller à l’entrée du « Parc Naturel d’El Torcal de Antequera » . La route pour y parvenir s’élève rapidement jusqu’à l’entrée du parc, la vue depuis le mirador embrasse un vaste panorama verdoyant ce qui ne manque pas de nous surprendre . J’apprendrais plus tard que l’hiver fut particulièrement pluvieux, ceci expliquant cela!
Le haut plateau karstique donne ses formes aux roches calcaires travaillées par le vent et l’eau . Les lieux mériteraient d’y passer plus de temps! Retour facile sur Malaga avec juste le temps de prendre un PV entre Malaga et l’aéroport !
Epilogue
C’est un beau tour que nous avons effectué même si contre toute attente la météo était moyenne . Le patrimoine culturel de l’Andalousie est riche d’un passé historique fait de mélange de différentes cultures dont les uns et les autres ont eu la bonne idée de préserver ce patrimoine inestimable. Si Cordoue reste surement notre étape préférée , Séville et Grenade sont les incontournables pour apprécier l’âme andalouse, Cadiz nous rappelle le rayonnement mondial que porta l’Andalousie, on pense bien sur à Christophe Collombs . Les à cotés de notre petit périple l’auront bien agrémenté, je pense à: Ronda , Arcos de la Frontera , Antequera et que dire de la randonnée sur le « Caminito del Rey » avec son cheminement vertigineux. A force de souhaiter et de dire que nous reviendrons, une évidence s’impose : Nous n’aurons pas assez d’une seule vie…
Depuis une dizaine d’année, notre folle équipée des « Joyeux Randonneurs » quitte les sentiers d’Ile de France pour une semaine de rando en moyenne montagne comme le tour de l’Aubrac, la traversée des volcans d’Auvergne, du Massif des Vosges, ou bien plus haut comme les tours des Ecrins, du Queyras, du Beaufortin, du Vieux Chaillol, du Mercantour, des glaciers de la Vanoise …Ouf!!
J’ai pensé qu’il fallait que nous sortions des massifs hexagonaux non par lassitude de leurs beautés mais pour taquiner d’autres sommets dans des conditions plus difficiles qui exigeraient de nous un dépassement tant physique que moral . N’est ce pas le lot des « Conquérants de l’inutile » aussi modestes soient ils?
Quand j’ai proposé à mes amis de tenter l’aventure du M’Goum , l’ascension du 2eme sommet de l’Atlas au Maroc couplée à quelques jours de randonnée dans l’eau, il se sont retenus de me demander si j’étais devenu fou mais au contraire m’ont manifesté un enthousiasme qui me surprit moi même. A tel point que de nouvelles participantes voulaient en être aussi comme Fati , Jeanne, ou Flore … Si je suis rompu à l’organisation de ce type de séjours ici en France , j’ai tout de suite pris le parti de m’appuyer sur une agence locale pour une parfaite réussite de notre trek, bien m’en pris! Je souhaitais traiter avec une agence à visage humain qui portait certaines valeurs même si l’expression de « voyages solidaires » est assez galvaudée, on peut s’interroger sur l’empreinte de nos passages dans des endroits reculés et essayer de les rendre utile à défaut d’en limiter l’impact . Nous n’avons pas été déçu de porter notre choix sur l’agence « Montagne Randonnées » et je ne peux que louer les contacts que j’ai pu avoir lors de la préparation avec Chrystelle, patronne de l’agence . J’ai notamment apprécié sa capacité d’adapter notre séjour aux niveaux des participants en nous proposant de scinder le groupe en deux pour quelques jours .
Dernières infos pratiques : Passé 50 ans , on gagnera beaucoup à apporter son propre matelas auto gonflant qui viendra bien compléter les trop minces matelas de mousse , vos côtes vous en seront infiniment reconnaissantes . Dans un autre registre , il apparaît très clairement que la fin août n’est pas du tout la meilleure période pour ce genre de rando, nous le découvrirons très rapidement.
Il est temps de prendre l’avion … Ou de revivre le trek en cliquant sur l’image ci dessous sans omettre le son!!
L’avantage d’un vol direct est indéniable même si l’aéroport d’Orly grouille de monde ce 23 août . Certains d’entre nous profitent de ce vol sans histoire pour accumuler du repos en prévision des jours prochains. A notre arrivée à Marrakech, nous faisons connaissance de Lassen, notre cuisinier mais en fait bien plus que cela , j’y reviendrai.
Marrakech c’est un peu la région parisienne aux portes du désert : De luxueuses riads inaccessibles entourées de golfs qui sont une véritable catastrophe écologique et des rues envahies de masse de touristes en goguette et qui s’offrent des séjours sous le soleil à petits prix . Pas questions de mélanger les serviettes et les torchons tout de même . Finalement c’est Neuilly et la Courneuve réunies ici!! Diner dans un bon petit restaurant de rue où nous faisons connaissances de notre guide Aziz. Nous ne profitons même pas de la fameuse place « Jemaa el-Fna » ; trop de monde , trop chaud !
Long transfert au cœur du Haut Atlas Central , c’est à partir de Azilal que nous rentrons réellement dans le territoire des Berbères de L’Atlas.
C’est à partir de Azilal que la route va serpenter de vallées en vallées en traversant des villages typiques faits de maisons en pisé . Pour finir la journée une courte balade nous attend avec la découverte du grenier à grain de Sidi Moussa, dominant la vallée depuis un cône solitaire, classé à l’Unesco et qui était encore habité il y a peu.
Chance pour nous, nous pouvons le visiter. Avant de rejoindre notre sympathique gite d’étape, nous faisons une halte dans la maison de Lassen où nous est offert thé à la menthe, dattes , gâteaux et miel normalement réservé aux hôtes importants. A peine le trek commencé que ce moment restera pour moi un des temps fort de notre séjour La maison de Lassen construite en hauteur est accueillante à l’image de sa charmante épouse et de sa belle sœur . Vraiment un moment unique !!Gite pour la nuit très confortable et tajine de légumes succulent nous mettent déjà dans l’ambiance….
L’eau est canalisée pour irriguer les vergers richement fournis. On traverse des villages ou plutôt des hameaux où de simples scènes de la vie quotidienne nous dépaysent terriblement comme ce linge séchant à plat sur les buissons, ces ouvriers fabricants des semblants de parpaing en terre pour bâtir des maisons et non loin d’où est prévu le pique nique du midi, une universelle partie de foot .
Alors que nous devions pique niquer sur la place du village ,voila que la pluie s’invite à ce moment mal venu . Il n’en faut pas plus pour goûter au sec à l’hospitalité marocaine puisque nous trouverons refuge dans une maison dont on nous libère une pièce après une brève négociation par notre guide Aziz. Aziz est donc notre guide pour ce trek , il parle parfaitement le français et est toujours d’un calme olympien, il est aussi porteur de vraies valeurs dont l’une n’est pas des moindres dans le respect de tout ce qui touche aux parents. On apprendra beaucoup avec lui sur la culture « Berbère » qu’il revendique haut et fort.
Bien malgré nous nous serons l’attraction du village lorsqu’il s’agira de traverser un petit ru qui après l’orage s’est transformé en un torrent infranchissable à pied . C’est une bonne partie de rigolade quand chacun des 10 trekkeurs devront chevaucher la mule « transbordeuse » .
Alors que le chemin s’élève et que forcement les paysages deviennent plus « minéral » , nous n’aurons pas à nous plaindre de la fine pluie qui nous accompagne puisqu’elle nous offre l’occasion d’une mémorable pause dans une bergerie où le thé à la menthe est plus qu’apprécié .
Enfin nous parvenons à notre premier campement à 2300m d’altitude . Qui dit campement dit dormir sous la tente et dîner sous la tente mess , c’est le coté sympa de l’aventure tous ces repas pris ensemble à la lueur des frontales. Auparavant les filles auront été invitées à partager un moment avec l’ensemble de nos hôtes et c’est au son des sérénades que le dîner est ainsi préparé .
Aie aie aie !! C’est au réveil que l’on fait l’amer constat que l’on a plus vingt ans et qu’entre les cailloux bien sentis sous le maigre matelas et les contorsions pour sortir de la tente, se redresser pour affronter la première difficulté est la seule méthode qui vaille … Enfin qu’il disait !!
C’est à partir de là que notre groupe va se séparer, Jeanne et Flore ne supportant pas l’altitude vont se concentrer sur la vallée Heureuse et partir, accompagnées de Lassen,à la découverte des populations locales .
Pour les autres c’est le passage d’un col à 3300m d’altitude qui les attend puis une descente vers le refuge de Tarkditte au pied duquel nous installerons le bivouac mais que de péripéties d’ici là.
La première partie de l’ascension jusqu’à 3000m d’altitude se déroule plutôt bien. Notre groupe a une certaine habitude de ce type de rando et les 700m de dénivelé nous laisse dominer toute la vallée où nous avons passé la nuit . La pause est vraiment sympa à ce premier col.
Reste les 300 derniers mètres à franchir, là ça grimpe dur et seront pour moi un véritable calvaire pour atteindre le sommet . Plus de souffle, obligé de m’arrêter tout les 30 mètres. C’est la deuxième fois que cela m’arrive passé les 3000m , la dernière fois lors de la montée à Adèle Planchard dans les Ecrins. Mon ami Frantz, comme il y a deux ans aussi , subit le même sort que moi tandis que nos autres compagnons auraient pu grimper jusqu’à 5000 , 6000 m sans difficulté.
Conscient de mes limites et m’inquiétant secrètement et surtout surtout ayant dépassé la limite d’age d’avoir à prouver quoique ce soit , parvenu au col à 3300m, je renonce à l’ascension du M’Goum le lendemain ; il culmine à 4060m et je n’ai pas envie de gâcher le plaisir de mes compagnons de route. La vue est sublime avec le M’Goum en face nous et d’un coté la montagne ocre drapée de belles échancrures pourpre et de l’autre on aperçoit les paturages où de fins torrents n’en finissent pas de faire des circonvolutions et terme de notre « balade » du jour.
C’est donc une longue descente que nous abordons, l’estomac un peu sur les talons puisque Aziz nous informe que déjeunerons au bivouac….Grrrr! Notre campement est installé dans un magnifique endroit au milieu d’un pâturage entouré de cours d’eau à mi chemin entre le refuge, qui portera rapidement bien son nom et une source.
Vers 15h00 un véritable déluge s’abat sur nous avec tempête de pluie puis de grêle, encore une fois mauvaise période que la deuxième quinzaine d’aout. La météo exécrable aura deux conséquences immédiates :mes compagnons renoncent à faire l’ascension du M’Goum le lendemain et la tente dans laquelle nous devions passer la nuit avec Frantz prend l’eau de toute part comme pour Gérard et Fati. Presque nos matelas flottent ils et nous incitent à un repli stratégique dans le refuge pour passer une nuit au sec. Si le refuge est sommaire , le repas du soir pris là fait figure de 3 étoiles!!
C’est chouette , personne ne maugrée d’avoir renoncé à l’ascension du M’ Goum qui était pourtant un défi pour tout le groupe . Certainement le soleil qui inonde tout notre campement nous met il du baume au coeur ?
Nous traversons la très belle brêche aperçue la veille depuis le col et les couleurs offertes par la bentonite locale nous scotchent littéralement . Si nous partageons essentiellement avec Azi et Lassen qui est resté avec le filles , nous sommes des spectateurs amusés des jeux de taquins auxquels se livrent les muletiers. On aura aussi une pensée pour ces braves mules capables de porter 100kg de bagages en tout genre .
Puis à titre personnel , je me rassure complètement lorsque j’arrive au point culminant de la journée à 3000m sans difficulté majeure surtout par rapport à la journée d’hier.
En voila encore un souvenir impérissable que ce pique nique à cette altitude au col sans nom et où notre chef cuistot nous a préparé une assiette de crudité bien appétissante . Jamais on ne m’avait préparé à manger à cette altitude de surcroit . Alors quand une bonne sieste vient couronner ce moment , il n’y a pas à chercher plus loin la définition du bonheur .
C’est par une longue descente que nous gagnons notre campement après avoir observé l’habitat éphémères des familles qui vivent de l’élevage et qui jalonnent le torrent qui descend directement des flancs du M’Goum . A partir de là , la nature de la randonnée va changer du tout au tout en pénétrant progressivement dans les Canyons du M’Goum.
Départ matinale pour ce qui sera la plus longue étape de note trek; pas moins de 25km. Des que l’on franchit la petite passe au bout de la vallée non loin de notre campement, c’est grand spectacle garanti. Le sentier à flanc de montagne nous laisse entrevoir les premières cheminées de fées , il traverse un troupeau groupé autour d’une cabane d’été où s’établit une famille d’éleveur pour l’été.
Parvenu au lit du torrent nous sommes subjugués par les lieux , les appareils photos n’en peuvent plus de crépiter fascinés qu’ils sont par les « hoodoos » flamboyants . Aziz qui sait le long chemin qu’il nous reste à parcourir nous enjoint de poursuivre notre route et c’est toujours un arrache cœur de laisser de telles images derrière nous.
Il avait raison l’ami Aziz, le chemin n’en finit pas et jusqu’à la large vallée où nous rejoignons Jeanne et Flore , il est vraiment très sympa . On alterne les dénivelés avec la veste de pluie .Nos guides ont le chic pour nous dénicher des abris bien au sec pour pique niquer , c’est l’hospitalité marocaine qui s’exprime là .
Juste le temps d’une trop courte sieste que nous voila repartis, nous traversons de nombreux hameaux où des hordes d’enfants nous interpellent , le plus souvent avec les seules expressions qu’il semble connaitre en Français : bonbons , stylos… La tentation est grande de toujours donner même si nous savons que cela contribue à encourager la mendicité. C’est toujours délicat ces affaires de moralité entre s’acheter une bonne conscience et ne pas faire preuve de compassion…
Finalement nos guides nous trouvent un hébergement pour la nuit en amont de l’endroit prévu tant la fatigue se fait sentir, nous leur en sommes extrêmement reconnaissants .
Il se trouve que Flore et moi avons une certaine pratique de la marche dans les canyons (voir ici ou là sans oublier ceux là) et nous l’affirmons ici , les canyons du M’Goum rentrent sans difficulté dans le top 3 de ce que nous avons pu parcourir de par le monde . C’est aussi la plus belle journée du trek , un véritable enchantement . Une heure après le départ du bivouac chez l’habitant, nous voila à l’entrée des gorges qui impose le changement de chaussures pour marcher dans l’eau.
Élément à ne pas négliger car durant 2 jours on va crapahuter dans le lit de la rivière constellé de cailloux qui ont la manie de rappeler à notre voûte plantaire qu’ils étaient là avant nous .
Pfff , on va encore me dire que j’use et abuse de superlatifs mais quoi d’autre. Les photos pourraient se suffirent à elles mêmes. Evidemment je traîne en route et je suis souvent largué par mes amis qui suivent attentivement le guide . Je me retrouve parfois sans contact visuel avec le groupe et je peux à ce moment m’imprégner plus encore de la magie des lieux dans le silence retrouvé ; immenses parois de calcaire ocre qui plus on progresse dans le canyon plus elles se retrecissent , à peine trois mètres de large à certains endroits . C’est la partie la plus technique car l’eau est plus profonde et surtout s’il advenait un orage les eaux pourraient subitement devenir folle sous le terme de « flash flood » bien connu des amateurs de canyoning.
Cela n’empêche pas notre ami Lassen de faire le pitre et d’entraîner les filles dans les endroits les plus glissants . Cuisinier de son état il est en fait bien plus, il a toutes les qualités pour devenir un bon guide, attentionné qu’il est avec les uns et les autres et toujours à mettre une ambiance du tonnerre . Flore et moi avons bien sympathisé avec Lassen à tel point qu’il nous proposera une association financière pour développer un gite dans sa sympathique maison. Je connais bien la vanité des engagements dont on sait qu’ils ne résisteront au retour à la réalité de nos vies quotidiennes, c’est bien pour ça et surtout par respect pour Lassen que je me garderais bien de faire des promesses intenables.
La pose du midi est à l’image de la plus belle étape du trek : fabuleuse ! Imagine t on un gite au bord du canyon avec boissons fraiches , tables , chaises et comble du ravissement mise à disposition des matelas nocturnes pour une sieste d’anthologie. L’après midi est à l’avenant avec encore des perspectives à rester scotchés sur place .
Me revient en mémoire ces villages de pierre perchés qui se confondent avec les falaises sur lesquelles ils s’agrippent défiant une accessibilité improbable . Nous ne sommes vraiment jamais seuls durant cette étape puisque le canyon reste une voie de communication ancestrale et nous croisons maintes attelages de mules et de leurs passagers dont certains vivent leurs dernières heures puisque ces chargements de moutons se verront sacrifier pour la traditionnelle fête de l’Aid el Kebir .
La journée s’achève chez l’habitant dans un gite qui depuis son promontoire offre une vue sur le canyon et la vallée verdoyante .
C’est soirée dansante ce soir et au rythme des instruments improvisés comme des jerrycans et des poêles ou autres ustensiles de cuisine, chacun y va de son pas de danse non pas du ventre mais de bonne humeur . Alors que je m’apprête à dormir à la belle étoile dans la cour du gite , voila que la pluie m’oblige à un repli stratégique dans la promiscuité collective . C’est aussi ça un trek au Maroc ou autre part d’ailleurs , c’est mettre à l’épreuve notre capacité à accepter des conditions inconfortables mais qui a coup sur nous laissent des souvenirs impérissables …
Journée 8 : 2eme jour de marche dans le Canyon et fin du treck
Si la matinée nous offre encore des passages bien étroits , nous retournons progressivement à la vie humaine avec des traversées de villages typiques . Ici ce ne sont pas des sornettes d’affirmer que toute l’activité s’organise autour de l’eau . On y lave son linge , on joue dans l’eau, on la canalise pour mieux irriguer les cultures, ici elle contribue à la prospérité de la région et comme ailleurs n’est pas toujours respectée.
Alors que notre amie Emmanuelle ne résiste pas à faire une partie de l’étape matinale à dos de mule . On la rejoint dans un village où elle a sympathisé avec un Mr centenaire entouré d’enfants bien veillants . Je ne sais pas , mais j’ai souvent l’impression que les pays du sud préservent plus les liens familiaux et en tout cas portent comme valeur le respect des anciens à moins que je ne me berce une nouvelle fois d’illusion.
Le dernier pique nique nous rappelle aussi que nous sommes dans le sud marocain et la chaleur nous accable passablement . Une dernière grimpette bien sentie et nous quittons le lit de la rivière qui nous a donné des moment inoubliables.
Nous avions fait le choix collectivement de nous offrir un gite confortable pour notre dernière nuit plutôt que d’infliger à notre squelette les derniers outrages. Douche , repas et dernière nuit confortable sont unanimement appréciés, nous recommandons vivement ce gite d’étape : Le Calme , le bien nommé ! ( 31°23’54″N, 6°08’21″W).
Journée 9: Ouarzazate -Marrakech
On quitte « Le Calme » pour retrouver l’agitation de la ville .
La descente vers Ouarzazate depuis le gite nous permet de découvrir la Vallée des Roses. La vallée est ici plus large et si à cette époque de l’année les rosiers sont vierges de toutes fleurs , on imagine aisément les senteurs qui doivent la parfumer . A l’origine , les rosiers étaient plantés pour protéger les cultures des chèvres vagabondent, c’est devenu une désormais une véritable industrie. On aperçoit aussi de jolis village de pierre .
Une fois passés Ouarzazate , aux portes du désert , la longue route pour rejoindre Marrakech ressemble presque à un reportage des « Routes de l’impossible ». Moins par le fait que l’on traverse tout l’Atlas par un col en altitude que par la dangerosité qu’elle représente . C’est simple, par trois fois au moins nous avons échappé à un accident grave , incroyable !! C’est soulagé que nous parvenons enfin à Marrakech . Et c’est plus tranquillement que le lendemain nous embarquerons pour notre voyage retour. Comme le groupe se retrouve sur 3 avions différents Lassen dans son extrême gentillesse dépose chaque groupe à l’embarquement. Ce fut une belle aventure et le confort improbable fut vite oublié pour garder en mémoire ces moments uniques de convivialité , ces paysages somptueux en altitude , ces marches dans le canyon inoubliables .
A très vite sur les chemins de la terre …
C’était dit ! Lors de notre tour de l’Europe en 2014 , de toutes les villes visitées Prague fut celle qui nous laissa le meilleur souvenir . D’abord et indéniablement pour les beautés architecturales pour peu que l’on apprécie et le baroque et le style « Art Nouveau », que pour l’art de vivre ensuite . Curieux mélange au coeur de l’Europe centrale entre la préservation de l’environnement à l’image des nombreux parcs de la ville, qui n’est pas sans rappeler l’Europe du nord, et celle du sud avec ses terrasses accueillantes et sa vie nocturne débordante . Des lors il était sur qu’à la moindre opportunité , nous reprendrions l’avion pour cette destination à la fois si proche et si dépaysante.
L’avantage d’une seconde visite , est qu’elle permet de s’éloigner des circuits classiques parcourus en 2014. Attention par classique , je n’entends pas critiquer ceux qui s’y adonnent car ils sont pratiquement incontournables notamment pour une première visite comme ce fut notre cas en 2014.
Chance pour nous d’avoir loué un superbre appartement dans un quartier résidentiel de Prague, idéalement situé aux portes du très beau parc de « Riegrovy Sady » et non loin du Musée Nationale de Prague et sa station de métro . J’ajoute à ce paragraphe des infos pratiques que nous étions à deux pas d’un petit supermarché bien achalendé de la chaine de magasins d’alimentation Albert .
Ce diaporama résume le très beau tour du Rajasthan que nous avons eu la chance de parcourir en 2006 . Je n’ai pas rédigé à l’époque d’article au fil de l’eau. Cependant mes souvenirs sont intactes, comment en serait il autrement dans ce pays dont on dit que l’on tombe sous le charme immédiatement ou que l’on prend le premier avion dans l’autre sens dans le cas contraire. On pourra avantageusement me joindre notamment pour obtenir les coordonnées de notre sympathique chauffeur . Pour bien apprécier la vidéo, n’omettez pas de mettre le son .
L’Ouest Américain 2015
ainted Dunes , sauf que … Sauf qu’il nous faudra attendre une bonne heure pour avoir une fenêtre de tir photographique de 3 minutes pour shooter cette merveille de la nature : Painted Dunes! 
